Mary,
Je t'écris plus tôt aujourd'hui, car j'ai quelque chose d'important à te dire ; tu te rappelle quand je te disais que bientôt tout serait fini sans préciser pourquoi ? Et bien le moment est venu.
Je suis fatiguée, je suis triste, je suis seule. Je suis abandonnée, je me sens vide. Je n'en peux plus et tu le sais. Au lycée tout se passe mal depuis ta mort, maman est morte, papa nous a laissé tomber, c'est décidé aujourd'hui je te rejoins, à la même heure que toi, c'est pourquoi je t'écris plus tôt, pour qu'à 23h34 précisément tout soit fini.
Tu sais, parfois j'ai l'impression de devenir complètement tarée, je deviens parano, quelqu'un sourit à côté de moi : j'ai l'impression qu'il rit de moi, j'entends une insulte : j'ai l'impression qu'elle m'est destinée, quelqu'un marche derrière moi : j'ai l'impression qu'il me suit pour rigoler, quelqu'un me fixe : j'ai l'impression qu'il me juge. C'est à cause d'eux, au lycée, s'ils n'avaient pas commencé à m'insulter je n'en serait pas là, à me méfier de tout.
Je suis désolée de ne pas t'avoir écouté lorsque tu m'as dit de ne pas faire de connerie, trop tard, c'est déjà presque fait.
Ce matin, j'ai cru voir maman, elle me tendait ses bras, comme pour me dire de venir, lorsque je suis arrivée en face d'elle, j'ai tendu un bras vers elle et au moment où un contacte entre ma main et sa joue était censé se produire, elle s'est volatilisée.
Je suis comme toujours, sur le toit de l'appartement où tu as mit fin à tes jours, et c'est là que les miens vont se finir aussi, à 23h34, mais je ne vais pas sauter, j'ai trop peur du vide, tu le sais, alors je n'oserai pas le faire. C'est pourquoi j'ai décidé d'allier médicaments et alcool, je compte partir d'une overdose et si je vois que je ne me sens pas partir, j'ai une lame sur moi.
A tout à l'heure Mary,
Tyler. ♥
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23h34
Tienerfictie"Chère Mary, Cela fait désormais un an, c'est long sans toi. J'ai essayé un bon nombre de fois de te remplacer, et j'en suis désolée. Mais c'est peine perdue, tu es irremplaçable, tu étais l'amie avec un grand A comme dirait Anne Frank, et tu l'es t...