Chapitre 3

22 1 2
                                    

C'est fou comme il fait un beau dehors! Vous devriez peut être en profiter non? Ou alors peut être qu'il pleut.. Dans ce cas pourquoi ne pas faire ou refaire du thé tiens ? Avec des petits gâteaux cette fois non ? Quoi j'empêche l'histoire de continuer ... Ah c'était un passage intéressant ? Vraiment? Plus intéressant que ma capacité à faire de cette serviette une fleur en origami vraiment....? Bon bon j'ai compris, je vous laisse à votre lecture!

Portant sa main à sa poitrine la jeune fille hurla de douleur, sentant son corps réagir bien plus violemment que la dernière foi qu'elle s'était évanouie. Mais cette fois ci aucune perte de conscience ne vint à son secours. Elle avait les yeux bien ouverts pour voir sa peau devenir plus sombre, des écailles noires se mettant à pousser un peu partout dans un douleur atroce qui la fit tomber à quatre pattes. Un nouveau cri de douleur déchira l'air alors qu'une longue queue écailleuse perçait le pantalon de toile de la jeune fille. Ses ongles devinrent noirs et pointu et ses yeux furent différents eux aussi après qu'elle les ait fermé. Elle voyait maintenant parfaitement bien dans la pénombre de la pièce et entendait de nouveaux sons venant de dehors, notamment son ami Ankê qui demandait à entrer après l'avoir entendu hurler. Regardant ses mains qui n'avait presque plus rien de ce qu'elles avaient été avant, Erieka se mit à pleurer de fatigue, de peur, de tristesse et de douleur. C'était de ça que mémé l'avait préservé. Comme elle n'était plus là pour la retenir la vraie nature de la jeune fille, refaisait surface. Se calmant peu à peu, Erieka alla s'asseoir dans un coin de la pièce en rapprochant ses genoux de sa poitrine, ne sachant pas quoi faire de sa queue qui la gênait contre le mur. Elle la prit finalement pour l'enrouler autour de ses chevilles, même si elle n'en croyait toujours pas ses yeux.

-C'est trop, bizarre ... Gémit elle en posant son front contre ses genoux. Elle pleura à chaudes larmes tout ce qu'elle pouvait, comme si en ce jour elle n'allait jamais faire autre chose que cela. Au dehors les gardes de la maison avaient finalement laissé le jeune garçon entrer, comme leur ordre s'arrêtait en même temps que le silence de la jeune fille. L'ancienne avait pris des précautions et savait avant sa mort que le premier à venir voir Erieka allait être inséparable ami d'enfance. Il vint toquer rapidement à la porte, visiblement inquiet par sa voix et la manière qu'il avait de frapper frénétiquement contre celle-ci.

-Eri, Eri c'est moi ! Je sais que tu es là dedans! Dis moi ce qu'il s'est passé, ouvre s'il te plait ! Peu importe ce que c'est laisse moi entrer! Ne reste pas dans cette chambre au moins... Sors ! La jeune fille qui sanglotait ne lui répondit pas tout de suite, secouant la tête contre ses genoux se rendant compte qu'elle avait aussi des cornes à présent.

-Non... Non ne rentre pas! Laisse moi je suis hideuse ! S'il te plaît va t'en Ankê ! Supplia t-elle avec force, relevant légèrement la tête pour regarder la porte, apercevant une légère aura rouge, qui ressemblait à son ami. Qu'est ce que c'est que ça ? Pensa t-elle en clignant des paupières. S'il te plait laisse moi ! Répéta aussitôt Erieka.

-Non, pas quand tu es en train de pleurer! Je ne vais pas te laisser, je vais rester jusqu'à ce que tu ai trop faim et que tu ai besoin de sortir ! Déclara t-il en s'asseyant contre la porte à même le sol. Tu es mon amie et je ne vais pas t'abandonner alors que tu es triste... Si tu veux partager ta douleur je suis là comme toujours. Ses paroles étaient sincères et se voulaient douces un maximum. Cela rassura un peu la jeune fille, qui ne dit rien pour autant pendant un long moment, le menton sur les genoux.

-Ce n'est pas que ça.. Il n'y a pas que la mort de mémé... Je ne peux pas te montrer ça .. Non ce n'est pas envisageable, tu vas fuir au moment même où tu posera les yeux sur moi ! Sanglota t-elle en se rendant compte de ce qu'elle disait. Une personne chère à son coeur venait de mourir et voilà qu'elle était un monstre à présent. C'était trop à en une seule fois, la poussant à pleurer à nouveau à chaque fois qu'une seule de ses deux pensées effleuraient son esprit. Ankê, resta silencieux un long moment avant de reprendre la parole.

Reflets d'Obsidienne Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant