Chapitre 8

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Battre autant des ailes n'était pas habituel pour Vituula, mais rater le lever du pollen l'était encore moins. C'était un jeune caelis de l'air, d'une apparence frêle au possible à cause de sa race mais aussi de sa flemme. Il cachait cela sous une grande chemise blanche et bouffante et un pantalon du même genre. Cependant il compensait ce manque de carrure par un visage angélique. Son faciès était en effet d'une rare beauté. Ses grands yeux bleus clair étaient surplombés de cils longs et par d'épais sourcils bruns clair à reflets dorés. Tout comme ses cheveux mi-long. Sa peau clair s'accordait parfaitement aux bijoux qui pendaient de ses deux oreilles pointues. D'ailleurs au dessus de celles-ci se trouvaient des petites ailes, semblables à celles qu'il avait dans le dos. Longues et légèrement triangulaires au bout, elles étaient grises comme elles n'avaient pas encore perdu leurs cosses. Esquivant arbres et fourrés, il préférait raser le sol pour éviter les courants d'airs aériens qui auraient pu le ralentir dans sa course effrénée, même si ces temps ci le vent était anormalement calme. S'il s'était rappelé plus tôt quel jour on était (Un jour très important mine de rien), il se serait levé rapidement. Il savait pertinemment qu'on le lui reprocherait mais il s'en fichait du moment qu'il pouvait assister à cet événement auquel tout le monde devait assister. Il savait qu'il lui restait encore le temps d'arriver avant que ça ne commence, battant un peu plus vite des ailes pour rejoindre le grand champ. Il en était proche ça il n'y avait pas de doute. La forêt diminuait de plus en plus jusqu'à laisser la place au sentier découvert qui menait là bas. Son sourire se figea quand il fut en mesure de voir le grand champ. Il devait être couvert de fleurs prêtes à relâcher leur pollen en une vrai mer de couleurs enchanteresses provenant de toutes les variétés présentes. La plupart venaient directement des mélanges provoqués par l'événement. Cette année pourtant c'était différent. Le nombre de fleurs fleuries était ridicule comparé aux autres années. Bien sûr il y en avait quand même, mais si tout allait bien tout le champ n'aurait dû être qu'un tapis de couleurs. L'inquiétude se lisait sur tous les visages des personnes présentes que Vituula connaissait. Ils avaient déjà pris place comme rien ne devait retarder cet événement et ce même si les questions se posaient déjà. Que se passait il? Pourquoi la terre ne donnait d'un coup que si peu de fleurs? De son vivant il n'avait jamais vu ça, mais il était déterminé à savoir ce qu'il se passait.

Si vous voulez mon avis (Même si vous le voulez pas vous l'aurez de toute manière) sauter d'une race à l'autre au lieu de continuer l'histoire de base ça porte à confusion! Comment ça la suite au lieu de commenter? Roh oui c'est bon la voilà la suite...

Erieka, Rohork et Ankê avaient réussi à obtenir l'accord d'Ooma et Gavriil pour partir après un long moment de débat. Non sans avoir été obligé de donner la vraie raison de leur besoin d'accompagner Rohork. C'était d'ailleurs ça qui les avaient poussés à accepter. Savoir que leurs enfants souhaitaient faire le bien malgré un long effort au préalable les avait rempli de fierté. Après les avoir sermonné pour leur mensonge évidemment. Il fallait dire que leur curiosité de rencontrer un centaure était aussi forte chez eux qu'elle l'était pour leurs enfants. Rohork leur avait assuré que tout se passerait bien s'ils s'en tenaient au chemin qu'il avait prévu d'emprunter pour retourner à Luto. Ca avait l'air simple et rapide à en croire ce qu'il disait. Cependant ils n'avaient jamais entendu parler du passage que Rohork avait mentionné jusque là. Ils faisaient confiance au naga mais leur nature inquiété de parents avait la vie dure. C'est ainsi que les préparatifs commencèrent, sous le regard souvent étonné d'Adae qui s'habituait tout juste au nouveau monde dans lequel elle était. Elle ne comprenait absolument rien à cause de son âge, faisant simplement des bulles aux gens qui venaient lui sourire ou la bercer en leur rendant cette affection par de la bonne humeur. Tout le village l'appréciait, ce n'était pas le cas de sa famille uniquement. Elle représentait le renouveau et la continuité après tout. Raân avait été averti du départ des trois amis et avait également donné son accord, se fiant au jugement de leurs parents. Aussi il s'attendait à leur visite prochaine, bien content que le goût de l'aventure fasse encore parti de l'intérêt d'au moins une personne dans le village. Il ne restait plus qu'une nuit avant le grand départ. Ce n'était rien après tout, même si parfois cela pouvait faire tout changer d'un coup. Mais cette pensée n'effleura aucun des trois esprits qui se voyaient déjà en route pour Luto. Ankê et Erieka avaient un peu peur il fallait l'avouer, mais l'excitation de la découverte eut tôt fait de mettre fin à toutes leurs hésitations. Ils eurent bien du mal à s'endormir ce soir là. Pas comme Rohork qui lui avait sombré comme une pierre au fond de l'océan en souriant. Allez savoir si c'était à cause des petites blagues qu'il avait fait à Ankê durant la soirée ou si c'était le fait de revoir son ami. Toujours est il qu'il laissait balancer sa queue de serpent sur le bord du lit, presque roulé en boule sur lui même. En face de lui sur l'autre lit, Erieka avait regardé une dernière fois par sa fenêtre avant de réussir à s'endormir petit à petit. Au loin dans son esprit cette nuit là son don s'exprima. Ce n'était jamais arrivé depuis qu'elle l'avait découvert pour la première fois. Surprise, elle fronça les sourcils dans son sommeil comme l'entendre sans l'avoir sollicité lui faisait bizarre. -Enfin tu t'endors... Ton esprit est tellement perdu dans des pensées inutiles dans la journée qu'il est impossible d'avoir ton attention... Mais te voilà enfin endormie et pour une fois focalisée sur une seule chose: Ton voyage. La forme spirituelle d'Erieka sourit, croisant les bras au dessus de l'immensité qu'elle avait baptisé Océan.

Reflets d'Obsidienne Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant