CHAPITRE 11 /J-6\

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    Je me réveille lentement, au bout de ce qui me semble être quelques minutes. Je reste un instant, les yeux fermés, à profiter de la douce chaleur de la couette et du confort du lit. Je me décide enfin, au bout d'un moment à me relever. Je regarde sur le lit à coter de moi, personne. Les draps on été enlevés, seul reste sur le matelas la forme d'un corp, celui de la personne qui devait encore être là quelques minutes en arrière. Quelle heure est-il ? Je prend mon sac, dans le but de regarder mon telephone, mais mes cahiers tombent sur le sol. QUOI ? Une chose est sûr, ce n'est pas moi qui l'ai ouvert... C'est peut être l'infirmière qui voulais simplement prendre mon carnet. Je regarde à l'intérieur de mon sac ainsi que sur le sol. Il est là, sous mon cahier de Maths. Mais alors... C'est peut être la personne qui était avec moi dans cette pièce. Oui, c'est forcément elle. Je vérifie que ce voleur n'a rien pris. Non... tout est là... étrange. Je remet tout en place et m'aprette à sortir. Soudain, je réalise : Le poster, le poster des Got7 que j'avais trouver par terre ce matin ! Il a disparu ! Bon... Je pense qu'il est impossible pour moi de retrouver celui ou celle qui me l'a volé... tant pis, je dirai à ma soeur de faire plus attention à ses affaires... Et si il n'était pas à elle ce sera comme si je ne l'avais jamais trouvé ! Je sort de la salle de repos et regarde l'heure. 12h36 ! J'ai dormis plus de 4h ! Je me précipite au bureau de l'infirmière pour m'en aller le plus vite possible. La jeune femme m'accueille avec le sourire:
《Ça vas mieux Aki ? Tu manquais vraiment de sommeille...
- Je sais, je suis vraiment désolée d'avoir dormi si longtemps. Dis-je un peu affolée par tout ces cours manquées.
- Ne t'excuse pas, je ne pense pas que se soit de ta faute.》
Elle a certainement raison, après tous est-ce ma faute si mes cauchemars me tourmentent sans me donner le moindre répit ?

    La femme en blouse blanche me donne un ticket de passage prioritaire pour la cantine. Je le jette dans une poubelle en sortant. 12h40. Je reprend les cours dans 20 minutes. Je marche dans les couloirs et fais le tour du lycée plusieurs fois avant de me décider à sortir. Il pleut. Je marche quelque temps sous cette pluie glacée, ne sentant qu'à peine le froid et l'humidité, avant de me faire interpeller par une voix malheureusement bien trop familière :
《Alors comme ça tu préfère draguer à l'infirmerie plutôt qu'aller en cours ?! 》
Draguer ? De quoi parle-t-il ? Cette voix pleine de dégout et de méchanceté, cette voix si insupportable à mes oreilles ne peut appartenir qu'à Marc. Je me retourne, prête à lui répondre quand son poing de s'écrase sur ma tempe. Surprise, je perd l'équilibre. Il en profite pour me pousser en arrière. Je me retrouve projetée contre le mur en béton. Je sens les mains de mon agresseur encadrer mon mon visage pour me forcer à le regarder. Ses yeux sont rouges, des larmes de colère coulent sur ses joues comme la pluie sur ses cheveux. Je ne l'ai jamais vu dans cette état. Ses boucles blondes dégoulinantes d'eau de pluie tombent sur son front, libérant par moment quelque goutes qui vienne s'échouer sur mon visage incompréhensif et apeuré. Marc est plus grand que moi, me dominant de quelque centimètres, son visage est si près de moi que je peut sentir la chaleur de son souffle enragé. Je m'apprête à lui parler, lui demander ce que je lui ai fait mais je vois une expression de dégoût se dessiner sur son visage. Je n'ai pas le temps d'ouvrir la bouche que Marc se met à crier et me me jette au sol d'une violence dont je ne le croyais pas capable. Que lui arrive-t-il ? Pourquoi se montrer si violent ? J'ai certe l'habitude de subir certaines moqueries de sa part voir quelques insultes mais jamais de coups. Il n'a jamais rien fait de plus que jouer au plus beau, au plus fort et au plus con. En bref, il s'est toujours contenté de sa popularité, sans jamais s'abaisser à frapper quelqu'un. Non. Il n'est pas comme ça. Il a toujours eu un petit coté fragile et minion. Enfin... c'est l'impression qu'il me donnais. Mais ses coups de pieds me disent tout autre chose. Il n'a de cesse de me les asséner en répétant "Pourquoi toi ?". C'est vrai ça, pourquoi moi ? Pourquoi TOUT doit m'arriver à MOI ? Marc saisit mon pulle et me tire vers lui, me forçant à me relever.
《 POURQUOI TU NE DIT RIEN ? POURQUOI TU NE FAIT RIEN ? TU VEUX MOURIR C'EST ÇA ?》
Je relève les yeux vers lui, nos regards se croisent. Une tout autre expression se dessine sur son visage. La colère a laissé place au désespoir. Je lit dans ses yeux qu'il regrette ce qu'il fait, qu'il n'en a pas envie. Mais je voit aussi quelque chose d'autre. Quelque chose que je ne saurais identifier mais qui le pousse à me frapper. Il veux me voir souffrir et j'en ignore la raison.
《RÉPOND MOI !! Hurle-t-il en me poussant une seconde fois contre le mur.
-Arrête. Dis-je calmement d'une voix douce que je veux apaisante.
- POURQUOI T'ES SI CALM ? POURQUOI TU NE ME SUPPLIS PAS ? TU VEUX VRAIMENT QUE JE CONTINU ?
- Arrête, ça ne te ressemble pas.
- Alors ça c'est la meilleure. Murmure-il. 》
Il reste ainsi un long moment, debout, face à moi, les poings serrés, un torrent de larme s'échappant de ses yeux pour se mêler à l'eau de pluie.
《Comment tu peux savoir ce qui me ressemble ? Comment tu peux oser me dire ça alors que tu ne me connais pas ? Tu ne sais pas qui je suis, tu ne connais pas ma vie.》
Il ne bouge toujours pas, il continu à me fixer. Pour ma part, je peine à rester debout. Mes côtes me font atrocement souffrir. Soudain, la douleur s'amplifie, suivie d'une autre au visage.  Marc recommence. Cette fois, il ne me donne que trois coups : le premier, un coup genoux dans les côtes pour me faire tomber. Le deuxième, un coup de pied dans le nez pour me faire saigner, et le dernier, un coup de pied dans le front pour que ma tête se cogne au mur derrière moi. Trois coups, plus précis, plus violents, accompagnés d'une seule phrase :
《Puisque tout à commencé là bas, au temps y retourner.》















    La douleur est trop forte, les coups sont trop violents. Je distingue Marc s'éloigner, je ne peux plus bouger. Le froid me pétrifie. Ma vision se trouble. Une ombre approche. Quelqu'un me porte. Je ne vois plus rien. Tout est noir. La douleur est partie. Est-ce ça la mort ? Ou bien me suis-je simplement évanouie.

J-7Où les histoires vivent. Découvrez maintenant