J-7

CHAPITRE 7 /J-6\

Il est mardi, encore six jours. Comme à mon habitude, je me regarde dans la glace. Les événements d'hier n'on eu aucunes incidences. Dommage, et moi qui espérais un miracle. Je descend prendre mon petit déjeuné, cette fois, je commence à 8h. Il n'y a personne, mon assiette est sur la table, ma tante me l'a préparée hier soir. Je m'asseoie et commence à manger. Devrais-je raconter à Hana ce qui c'est passé hier soir ? Non, elle risque de s'inquiéter et vouloir encore déménager... Mais si c'était vraiment lui ? Non ! STOP! Calme toi Aki... Il est mort ne t'inquiète pas... Hier, personne ne te suivait, ce n'était qu'une coïncidence. Attend... Suis-je vraiment en train de me parler à moi même... Oh et puis merde je m'en fiche de toute façon. Je plante ma fourchette dans ma salade de fruit et continue de manger, seule éveillée dans cette maison endormie.

Je fini de me préparer et sors de chez moi. Je prend bien soin de fermer la porte derrière moi quand je remarque quelque chose posé au pied de la boite au lettre. Je le ramasse, on dirait un poster... Je le déplie mais... C'est un poster des GOT7 ! Pourquoi est il là? C'est le groupe préféré de ma soeur non ?Est-il à elle ? L'aurait elle fait tomber ? Où l'a-t-elle acheté ? Est il VRAIMENT à elle ? Mais si il n'est pas à elle, à qui est il ? Il y aurait d'autre kpop fan dans le quartier ? Oulala, trop de question en une seule matinée, je crois que ma tête vas exploser. Je regarde le poster de plus près : C'est vrai qu'ils sont plutôt minions. Et puis le regard de JB... Mais bon, ils ne détrôneront jamais le roi des mochi sexy : Park Jimin et ses son peuple d'enfants : le lapin en or, l'alien, le cheval, la grand mère, la pink princesse et le dieu de la destruction. Je replie le poster avant de le ranger dans mon sac. Je demanderai à Emi ce soir si il est à elle. Sur ce, je me met en route pour mon lycée.

Je marche dans la pénombre. Ce qui s'est passé hier soir m'a vraiment effrayée, tellement qu'aujourd'hui, je décide de prendre le bus. Je m'asseoie donc sur un banc, toujours seule. J'attend le bus, ma musique dans les oreilles, contemplant mon propre reflet dans la vitre en face de moi. Je regarde mon poid: 47 kilos... C'est peu. Mais bon, trop tard pour manger et remettre un peut de chair sur mes pauvres os... Je continue de me regarder... Je ne suis pas non plus si maigre que ça. J'aimerai que ce soit vrai mais le regard des autre me prouve le contraire et me ramène à la réalité, 47 kilos pour 1 mètre 71 c'est vraiment trop peut. Mes yeux reviennent sur ma carte noire. Soudain, je vois gresiller devant moi le reflet de mon compteur. Que ce passe-t-il ? Je regarde autour de moi mais ne vois rien d'anormal. Mon bus arrive, mon compteur est redevenu normal. Ai-je rêvé ? Je regarde la porte s'ouvrir lentement, comme pour me dire de fuir tant que je le peux. Est-ce ce qu'elle aussi à ressentie à ce moment là ? Je monte dans le bus, une boule au ventre : je m'en veux encore pour ce qu'il c'est passé il y quelque années. Je prend mon ticket et vais m'asseoir sur une des quelques places libres. Je colle mon dos à la vitre dans le but de ne pas voir le paysage défiler. Le bus démarre, je veux m'attacher, il n'y a pas de ceinture. C'est vrai qu'il n'y en avais pas non plus il y a deux ans. C'est dangereux, et si le bus se met brusquement à freiner, ou pire, si il y avais un accident... Je secoue la tête pour me remettre les idées en place. Aki, calme toi, respire, tout vas bien se passer. Le bus roule, mes souvenirs reviennent. Je ne peux m'empêcher, encore une fois, de replonger dans mon passé. Cette fois, je ne résiste pas, je me laisse couler. Je nage dans mon passé comme un poisson dans les abysses de l'océan. Je n'ai pas le droit d'oublier, je n'ai pas le droit de simplement chasser ce souvenir douloureux. Je doit revivre ce moment, encore et encore. C'est le prix à payer pour l'avoir tuée.

Je repense à elle, Emma, à ses doux cheveux blonds. Je repense à son rire, à sa voix. Je repense à mes erreurs, mes deux pires fautes. L'erreur de l'avoir forcée à le rencontrer, et celle de l'avoir fait monter dans ce bus, malgré sa volonté.