Six jours, six petits jours. Il mourra en même temps que moi. Pourquoi a-t-il fallu que je prononce son nom, son vrai nom ? Je vois sa tête, lentement se retourner. Je vois son sourire, lentement se dessiner. Il pense avoir gagner, il vient de tout perdre. Je pensais l'avoir sauver, je viens de le tuer. Seulement sa mort ne viendra pas tout de suite. Non. Je ne l'ai pas assassiner. Non. Je n'ai fait que l'empoisonner. Oui. Je l'ai condamner à une mort qu'il n'a pas mérité.
Nos regards ne parviennent pas à se décrocher l'un de l'autre. Nous restons ainsi, à nous observer. Lui, pensant que j'ai perdu. Moi, sachant qu'il n'a pas gagné. Nous nous regardons, analysant la moindre réaction, comme si personne d'autre n'existait. Mon cœur se met à battre au ralentis. Il bat, régulièrement, distinctement, il ne s'affole pas, au contraire, son rythme est calme et lent. Je me plonge, encore une fois dans le regard de Jae Young, Jackson, je contemple ses yeux bleu. Je regarde, une énième fois le compteur écarlate de Jackson, Jae Young, peut-il voir le mien lui aussi ? Soudain, un ballon. Un ballon de basket. Lancé avec force. Il vole à toute vitesse. Il traverse le terrain et s'écrase sur la tête du condamné. Ce geste me permet de reprendre mes esprits. Je dois partir !
Je me lève rapidement et pars en courrant. Je cours vers la sortie, ignorant les regards. Une fois dehors, je cours sous la pluie, je cours sur la route car je ne peux que courir et ne sais que m'enfuir. Jamais je ne pourrai régler mes problèmes seule mais jamais je ne pourrai demander de l'aide, car je ne sais que mentir et cacher mon malheur. Jamais je ne pourrai faire autre chose que gâcher des vie. Je ne sais que détruire. Détruire la vie de ma soeur, détruire la vie de mes amis, détruire la vie de ma tante, détruire la vie d'un inconnu. Tout ce que je touche, le le détruis. Je ferais mieux de mourir. J'ai essayer. Je voulais me tuer. Mais là encore, j'ai échouer. Et je n'ai fait que briser le peut de bonheur que ma soeur venais de gagner. Je suis égoïste. Bien trop égoïste. Je ne pense qu'à moi, à mes problèmes. Jamais aux autres. Jamais à leurs sentiments. Jamais à leurs peines. Je suis inutile, bien trop inutile. Là encore sachant cela, tout ne commence que par « je ». Je suis inutile. Je suis égoïste. Je devrait mourir. Je me déteste. Toujours « je ». Je suis la cause de mon propre malheur. Mais pas seulement. Je suis aussi la cause du malheur des autres.
Mes pas m'on guidés jusqu'au lycée. Pourquoi ? Je franchis la grande porte. Je marche dans les couloirs. Vides. Silencieux. Le calme n'est rompu que par quelques voix. Émanants des rares salles encore occupées. Je me dirige vers mon casier. Je l'ouvre. Je contemple le vide. Je ne l'ai jamais décoré. Je n'ai jamais mis de photos. Jamais de posters. Je l'ai toujours aimé comme ça. Vide. Car c'est ce qui me correspond le mieux. Savez-vous la différence entre la tristesse et la dépression ? Et bien c'est cela. Le vide. Car la tristesse à des raisons. Les gens triste pleurent pour quelque chose, pour quelqu'un. Ils ressentent du désespoir, du regret... de la tristesse. La dépression n'en a pas. Les dépressifs ne pleurs pas. Ou alors n'en connaisse pas la raison. Ils ne ressentent rien. Ils se sentent vide. Inutile. Les triste pleurent, les dépressifs rient. Voila la différence. Les tristes sembles dépressifs, les dépressifs ne semblent pas triste. C'est pourquoi on entendra toujours la même phrase, une fois que tout sera trop tard: « Je ne comprend pas, elle semblais heureuse ». Mais rappelez-vous : Plus grand est le sourire, plus sombres sont les pensées.
BAM !
Mon nez vient s'écraser contre les casiers. Une main, sur mon épaule me force à me retourner. C'est lui, Kim Jae Young. Il me saisit à la gorge et commence à me soulever, le dos plaqué contre les casiers.
« Qu'est-ce que tu m'as fait ? Me crie-t-il rouge de colère.
- Je... Je suis désoler. Dis-je tant bien que mal.
- QU'EST-CE QUE TU M'AS FAIT ? répète-t-il encore plus énervé. TU T'ES BIEN FOUTU DE MA GUEULE HEIN ?! TU FAISAIS L'INNOCENTE, CELLE QUI NE SAIT RIEN ALORS QU'EN RÉALITÉ TU ES COMME MOI !
- ... Je ne répond rien, l'air commençais à manquer.
- Tu le vois n'est-ce pas ?! Dit-il plus calmement, rapprochant son visage du mien et resserrant sa poigne. Mon compteur, tu le vois ?!
- Ou...Oui... Je saisis sa main et essaie en vain de le faire lâcher prise. S'il... s'il te plaît...
- HAHAHAHAHA ! PARCE QUE TU CROIS QUE JE VAIS TE LAISSER VIVRE ? TU CROIS VRAIMENT QUE JE VAIS TE LAISSER M'ENTRAINER DANS TA CHUTE ? NON ! IL EN EST HORS DE QUESTION ! JE VAIS RÉCUPÉRER MES ANNÉES QUE J'AVAIS EU TANT DE MAL À COLLECTER ! Il ne cesse de crier mais personne ne semble l'entendre. Puis, lentement il se penche et me murmure à l'oreille, Et pour ça, je suis désolé, mais je vais devoir te tuer. »Je sens ses mains se resserrer sur mon coup, m'empêchant de respirer. Mon regard est attiré par la vitre en face de moi et je vois s'y refléter mon compteur qui n'affiche désormais plus que quelques secondes. Comment a-t-il fait ça ? Je ne peux plus respirer, Jae Young est toujours en train de m'étrangler. Alors je ferme les yeux, je laisse un léger sourire se dessiner sur mes lèvres. Enfin ! Je laisse tomber ma main, elle ne me sert plus à rien. Je le laisse faire. Je le laisse me tuer. Après tout, je l'ai bien mérité. Mon seul regret est de ne pas avoir pus dire adieu à ma famille, le peut qu'il m'en reste. Mais après tout, elles doivent s'y attendre. Elles savent très bien, toute les deux, que ma vie ne tien qu'à un fil. Enfin ! Après tout mes effort, ma mort survient enfin. Enfin! Enfin !
À ma grande surprise, les mains de mon bourreau se font plus hésitantes. Elles relâchent légèrement leur prise. Alors, les yeux toujours fermés, je prononce ces mots que je veux mes derniers :
《Tue moi !》
Mais ces mots ont un effet bien différent que ce que j'imaginais. Je ne sens plus aucune pression sur mon cou, mes pieds, à nouveau, touchent pleinement le sol. Mais je ne suis pas libre pour autant. Des bras m'enlace et un liquide chaud coule sur mon épaule. Des larmes peut être ?
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J-7
Fiksi UmumSept jours, une semaine. Certain diront que c'est assez long, d'autre diront que c'est trop court. Tout dépend de ce qu'on attend. Certain, au bout de ce délai, trouveront un évènement joyeux, d'autre trouveront un devoir à rendre. Pour ma part, ce...