Chapitre 2

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- Echec et mat !

Sirius tapa dans la main de son filleul, tandis que Ron ronchonnait.

- Ce n'est que la première fois que je perds vous savez... Je m'en remettrai.

Hermione était au pied de l'escalier, et observait la scène sans se montrer. N'y tenant plus, elle s'avança dans la lumière.

- Ron ?

Ce dernier se détourna vivement de l'échiquier quand il entendit la voix tant aimée de Hermione. Il semblait légérement gêné, gauche, comme à son habitude. Hermione décida de lui faciliter la tache en faisant un pas. Puis deux. Ron semblait retrouver sa mobilité, s'approcha et la prit dans ses bras.

- Je suis heureux de te voir 'Mione.

- Comme tu vois, je suis entière !

Ils partirent d'un même rire. Dès le début du mois de juillet, Ron lui avait en effet envoyé une missive dans laquelle il s'inquiétait pour elle. La jeune fille avait sourit, mais avait été sincèrement touchée par l'attention que lui seul avait eu à son égard.

- Oui. Et j'en suis heureux d'ailleurs.

Il l'entraîna vers le canapé où elle s'asseyait. Elle était face à Sirius, et ce dernier lui demanda si elle était bien installée dans sa chambre.

- Tout est parfait. J'ai déballé la majorité de mes affaires. De toute manière, nous ne resterons pas longtemps ici, je peux garder certaines choses dans mes valises.

Sirius fronça les sourcils.

- Pas longtemps ?

- Et bien je suppose que dans moins de deux semaines nous prendrons une chambre au Chaudron Baveur afin de faire nos achats de fourniture... Non ?, ajouta-t-elle quand elle prit connaissance de l'expression de Sirius.

- Ah non chère Hermione. Pas de Chemin de Traverse cette année. Tout cela est beaucoup trop dangeureux.

Ses deux meilleurs amis acquiescèrent. Harry prit la parole.

- Avec tous ces mangemorts en liberté... Le chemin de Traverse est devenu leur terrain de chasse favori. D'ailleurs, le ministère prévoit de le fermer d'ici peu. N'est ce pas Sirius ?

- En effet. La Gazette du Sorcier en parlait justement dans son édition d'avant-hier.

Hermione était pétrifiée. Tout cela donnait un tour encore plus réel à ce qu'ils vivaient. Tous. Elle se rendait compte au fil des jours que ce qui se passait était grave. Terriblement grave.

- Je comprends..., murmura-t-elle.

Sirius semblât comprendre son mal-être et vint s'asseoir près d'elle. Il la prit dans ses bras et tenta tant bien que mal de la réconforter.

- Mais le principal, c'est que nous soyons en sécurité ici. Tu n'as rien à craindre tant que tu es ici. Et à Poudlard, cela va de soi. C'est ok ?

Elle releva la tête et lui adressa un timide sourire.

- Oui.

S'aimer | SirmioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant