Une vie ?

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_ « Est-ce que t'es bien avec moi ? Lui demandai-je.

_ Pourquoi tu poses cette question ?

_ Je veux que tu sois heureux...

_ Alors restes avec moi. »

Un an plus tôt

Un tir avait suffit. En plein dans le cœur. Je démontai et je rangeai rapidement mon arme dans mon sac de sport. Je descendis du toit par les escaliers de services de l'immeuble. J'ouvris le coffre de ma voiture pour y mettre mon sac et je partis. J'étais fier de moi car j'avais réussi à contrôler ma respiration et mon rythme cardiaque. Je n'avais pas tremblé et j'avais réussi mon tir. Une fois chez moi, je sortis mon sac du coffre et je montai les étages de mon immeuble. L'endroit était délabré et plutôt miteux. J'entrai dans mon deux pièces plongé dans le noir. Je fermai bien la porte derrière moi. Les trois verrous étaient ma seule protection. J'allai dans ma chambre et j'allumai la lumière. Je tirai le tiroir de sous mon lit où il y avait des vêtements et un faux fond. J'enlevai tout pour ranger mon arme avec les autres. Ensuite, je remis tout correctement. Je sortis mon portable de ma poche puis j'allai le poser sur la table de la cuisine. J'ouvris mon frigo pour prendre une bière. Je la bus en attendant l'appel habituel. Enfin. Je répondis.

_ « Bravo. Viens demain. »

Je raccrochai sans avoir dit un mot. Je continuai à boire ma bière en regardant par la fenêtre du salon. Je venais encore de détruire la vie d'une famille. Mais... C'était mon boulot. Ca faisait maintenant dix ans que je faisais ça. Mon père avait été un sniper renommé dans les services secrets. Ma mère, la garde du corps pour les plus grands politiciens. Ils avaient eu tous les deux des travails de prestiges. Moi, mon travail était illégal. J'avais été repéré à l'âge de dix-huit ans par un type louche qui cherchait un tireur hors pair. A l'origine, je voulais juste me faire de l'argent, puis j'ai commencé à tuer. J'avais une conscience à cet âge. Aujourd'hui, je tuais sans problème. Mon cœur était devenu aussi froid que de la glace. Je ne ressentais plus de tristesse, de compassion, de regrets. Même l'amour je ne connaissais plus. Je ne pouvais plus avoir d'amis. J'étais pris au piège depuis que j'avais effectué mon premier contrat. Je parlais en contrat, même plus en personne dont j'avais détruit la vie et la famille. Je vivais donc seul dans cet appartement misérable. A vingt-huit ans, avoir une vie aussi seul était triste. Mais ça ne me dérangeait pas. J'allais finir ma vie sans faire pleurer de proches et je quitterais ce monde en étant tué. Je ne mourrais pas de vieillesse avec mon boulot.

J'attendis dans la salle d'attente. Cet homme avait créé un empire. Il avait une partie sombre à son entreprise. Je savais qu'on devait être cinq à réaliser des contrats confidentiels et illégaux. Je pus enfin entrer dans son bureau. Je gardai mon air froid, mon air habituel. Je m'asseyais devant son bureau.

Un Contrat Comme Un AutreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant