Chapitre 11 :

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Je frappe quelques coups à la porte de l'infirmerie, avant qu'Eweleïn ne me dise d'entrer. Je m'exécute et elle m'indique le lit de Nevra.

Eweleïn : Aly je dois te dire que ... Nevra se souvient de ce qu'il s'est passé ... Il s'en veut tu sais ...

Oh c'est pas vrai ... 

Moi : Merci Eweleïn ...

Je hoche la tête, et fonce en direction de mon ami. Quand j'arrive, je me retrouve face à un Nevra mal en point, fatigué et terne.

Moi : Salut beau gosse.

Nevra : Alors c'est vrai ... C'est moi qui t'ai fait ça ?

Moi : Ne t'inquiète pas, j'ai survécu à bien pire. Ce n'est pas de ta faute Nevra ...

Nevra : Je t'interdis de me défendre ! Ce sont bien mes crocs qui sont entrés dans ton cou !

Moi : D'accord peut être, mais grâce à toi Eweleïn à trouvé un remède contre ce sérum.

Nevra : JE T'AI MORDU !

Moi : Oui et alors, je suis encore là non ?

Nevra : J'aurais pu te tuer ! Tu comprends ça ?

Moi : Oui mais tu ne l'as pas fais ... Nevra, tu n'étais pas toi-même, en temps normal je sais que tu ne m'aurais jamais blessée ...

Je m'assoie sur le rebord du lit à côté de lui, prend sa main dans la mienne en la caressant avec mon pouce.

Moi : Tu n'es pas mauvais Nevra, tu es un super ami, peut être même le meilleur que j'ai ici ... Je sais que jamais tu ne me ferais du mal intentionnellement.

Nevra : Tu sais, je voyais ce que je faisais, mais c'était comme si mon corps ne répondait plus de lui-même. Je m'en veux terriblement si tu savais ...

Moi : Tu n'as pas à t'en vouloir. Viens là !

Je me penche un peu plus vers lui pour le prendre dans mes bras, espérant recoller tous les morceaux, comme il l'avait fait la nuit de mon cauchemar.

Moi : J'ai tout de suite su que ce n'était pas toi dans la forêt, je te connais Nevra.

Nevra : Parce que tu es ma meilleure amie, tu es presque comme une petite sœur pour moi.

Moi : Tu vois ...

Nevra : Je ne sais pas pourquoi j'ai dis ces horreurs à Ezarel. Mon intention n'est pas du tout de détruire votre relation au contraire je pense qu'une fille ne lui ferait pas de mal pour une fois !

Moi : Nevra ! Tu sais bien qu'il n'y a rien entre lui et moi.

Nevra : Mouais, à d'autre ... Je vois bien comment vous vous regardez, et comment il a réagit dans la forêt, il était complètement jaloux ... On n'est pas jaloux pour quelqu'un qu'on n'aime pas.

Moi : Il ne m'aime pas je te dis ...

Nevra : Ok ok ... Parlons d'autre chose. Par exemple, comment as-tu survécu aussi longtemps sans moi ?

Mon dieu qu'est qu'il m'avait manqué, ça fait du bien de le retrouver, comme il est.

Moi : Très drôle Nevra ...

Nevra : Nan sérieusement, tu as ... fais des cauchemars ?

Moi : Oui, chaque soir ... Et chaque soir je voulais sentir tes bras autour de moi, comme ce soir là. J'avais vraiment hâte que tu rentres ...

Nevra : Viens là.

Je me replonge dans les bras de Nevra, cherchant le réconfort, la chaleur et la sécurité que j'y avais trouvé la semaine précédente, durant cette nuit de malheur. Et ça n'y manquait pas, je me sentais bien près de lui, c'est le frère que je n'avais jamais eu, et qu'il me manquait tant dans mon ancienne vie. Mais au fond, je sais que je ne voulais pas d'un frère, il aurait eu la même vie que moi, et je ne pouvais souhaiter ça à personne.

Nevra : Tu m'en parleras un jour ? Ce qui te fais faire ces horribles cauchemars ?

Moi : Oui, un jour... Je te le promets ... 

Nevra : On a tout le temps ... Je serais là, j'attendrais que tu sois prête.

Moi : Merci ...

Nevra : Bon trêve de bavardages, va rejoindre l'amour de ta vie que je puisse me reposer un peu.

Moi : Ce n'est pas l'amour de ma vie.

Nevra : Oui oui, allez à plus tard jolie cœur.

Je lève les yeux au ciel, avant de quitter Nevra, je salue Eweleïn de la main, et direction la chambre d'Ezarel.

Je frappe quelque coup à sa porte, et je n'ai pas attendu bien longtemps pour voir sa porte s'ouvrir affichant un Ezarel grave et dur.

Ezarel : Ah ! Mademoiselle à enfin terminer, tant mieux, mais je ne suis pas d'humeur.

Il allait claquer la porte, mais hors de question de subir cette réaction puérile, je la rattrape au vol et entre dans sa chambre sans y en être invitée.

Moi : Ok qu'est ce qu'il t'arrive encore ? Je peux savoir ce que j'ai fais cette fois-ci ? Qu'est ce que tu me reproches aujourd'hui ?

Ezarel : Aha, et tu oses poser la question ? Tu aimes me mener en bateau comme tu le fais c'est ça ?

Moi : Mais de quoi tu parles, qu'est ce qui te prend ?

Ezarel : Je t'ai vu à l'infirmerie, alors arrête de me mentir ! C'est donc la seule chose que tu saches faire, mentir ?

Moi : Mais de quoi est-ce que tu parles merde !

Il se met à imiter ma voix, et faire des gestes de jeune fille amoureuse ; comme un cul de poule trop prononcé, ou un battement de cils exagéré.

Ezarel : Oh mon beau Nevra, tu m'as tellement manqué, je voulais sentir tes bras autour de moi comme ce soir là, tu sais ce soir où on a assuré à Ezarel que rien ne s'était passé alors que si visiblement ! Quel crétin ce mec hein ? On s'est bien amusé à se payer sa tête tu ne trouves pas Nevra chéri ?

Moi : Mais c'est quoi ton problème ?

Ezarel, reprend alors son masque de pierre, et envoie un coup de pied dans son bureau, faisant tomber tout son contenu au sol. Je sursaute, mon corps est soudain pris de tremblements incontrôlés. Pourquoi tant de violence ? Il me fait peur, celui qui est actuellement sous mes yeux n'est pas le Ezarel que je connais.

Moi : S'il te plait ... calme toi Ezarel ... tu me fais peur ...

Ezarel : Mais pourquoi putain ? Explique-moi ? Pourquoi !

Ce dernier mot était un cri, déchirant, remplit de douleur, il m'a transpercée au plus profond de mon corps. Nevra a peut être raison ...

Moi : Tu es jaloux ?

Ezarel : Je te demande pardon ?

Moi : En fait tu es jaloux c'est ça ? 

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Désolée pour le retard !!! :( 

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