Chapitre 47 :

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Ezarel : Est ce que ça va ?

Mon attention était portée à nettoyer son torse, mais de nouveau ma gorge se serrait et mon envie de pleurer refaisait surface. Mais je tente de faire taire mes émotions, et hoche la tête.

Ezarel : Depuis quand est-ce que tu penses que tu peux me mentir ?

Ses doigts vinrent se poser sur mon menton pour relever mon visage vers le sien.

Moi : J'ai pas envie de pleurer ...

Ezarel : C'est faux, tu en as envie.

Moi : Pourquoi le monde est si horrible Ezarel ? Pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas être heureux plus d'une semaine sans qu'un autre drame vienne tout gâcher ?

Voyant que lui non plus n'avait aucune réponse valable à me donner, il me prit simplement dans ses bras et caressa ma tête avec infiniment de douceur. Une douceur que je ne lui connaissais pas. 

Nous sommes interrompus par Miiko et Maoki, qui toussota légèrement gêné.

Miiko : Nous allons procéder à un enterrement en petit comité des enfants. Nul besoin d'alerter pour le QG.

Ezarel : DES enfants ?

Effectivement nous avions presque oublié la petite louve tuée elle aussi dans la forêt. Nevra se tenait derrière Maoki, le corps de la petite dans les bras. Celle-ci contrairement au petit loup, commençait déjà à se décomposer, sa mort devait remonter à bien avant celle de Pako.

Miiko : Maoki souhaite enterrer les deux enfants ensemble, près du cercle de champignon. Nous allons y aller.

Moi : Comment ça. Maintenant ? Juste nous 5 ?

Maoki : Il n'y a pas besoin de plus de monde. Vous êtes mes seuls vrais amis ici, Miiko tenait à s'occuper de la cérémonie pour s'excuser. Nevra à proposer ... De porter Leoïa.

Voilà donc le nom de la petite. Il était vraiment très joli. Parfaitement en accord avec son visage. Je me suis perdue à la regarder quelques secondes, et un sentiment d'injustice est venue fendre mon esprit. Maoki s'approcha doucement de son frère, comme s'il aurait pu le blesser encore plus; et le porta. Ezarel, comprenant ma détresse, plaça sa main dans la mienne, et m'a presque tiré pour que j'avance.

Nous avons marché dans un silence pesant, jusqu'à l'entrée de la forêt, et pendant quelques seconde, Maoki hésita à y pénétrer. Miiko plaça une main réconfortante dans son dos, pour lui donner du courage. Ce qui fut efficace, puisqu'après un soupire, et un bref regard dans notre direction, Maoki entra le premier dans les Bois.

Maoki : Avant de commencer Miiko, laisse moi leur expliquer ce que je t'ai dis, s'il te plait.

Miiko répondit d'un simple signe de tête.

Maoki : Je me dois de vous raconter l'histoire de mon frère et Leoïa, avant qu'ils ne l'emportent dans leur tombe à jamais ... 

Nous voyons bien qu'il cherchait ses mots sans savoir par où commencer

Maoki : Ils étaient amoureux. Au début, la meute ne croyait pas en leur amour, ils disaient qu'ils étaient trop jeunes pour savoir ce que c'était vraiment que l'amour. Mais tout à changé le soir où meute à été attaqué et que Leoïa à protégé Pako en lançant une barrière de glace avec ces mains. Nous avons su à ce moment qu'ils s'agissaient de deux âmes sœurs... Des vrais ! Ce n'était pas arrivé depuis des centaines d'années chez les loups !

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