Chapitre 14 :

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J'ai confiance en lui, je sais qu'il comprendra, et qu'il ne me jugera pas ... Ça fait quelques semaines que je suis là maintenant, j'ai compris que je ne rentrerai jamais, et cette idée m'encourageait à en parler. Plus rien ne pourrait arriver maintenant, surtout auprès d'Ezarel, j'en suis sur ...

Moi : Je ne sais pas vraiment par ou commencer ...

Je sentais tout mon corps trembler, mon cœur commençait à s'accélérer, ce qui n'échappa à la vigilance d'Ezarel. Sa main vint rencontrer la mienne, et il la serra légèrement.

Ezarel : Tu n'es pas obligée ... On a le temps.

Moi : En fait ça a commencé quand mon père est mort ...

J'ai fais comme si je n'avais pas entendu sa dernière phrase, sinon je n'aurais plus eu la force ...

Moi : J'étais très proche de lui, plus que je ne l'étais avec ma mère. Elle n'était pas méchante, mais elle travaillait beaucoup, et n'etait jamais à la maison. A sa mort, je me suis sentie seule et dévastée, et depuis ce jour je n'ai plus jamais ri, ni était heureuse.

Ezarel : C'est arrivé quand ?

Moi : J'étais très jeune, peut être 3 ou 4 ans, je ne me souviens de pas grand-chose de mon père. Seulement que je l'aimais. Mais ma mère n'a pas pu s'empêcher de se trouver un nouveau mari, et rapidement ils se sont installé à la maison, lui et son fils adoptif. Je ne les ai jamais vraiment trop aimés, déjà avant leur mariage, leur gentillesse semblait fausse, et tout s'est aggravé quand leur mariage est passé. Ma mère a repris sa vie de chirurgien, pensant me laisser entre de bonnes mains avec son nouveau mari. Elle avait tort ...

Je pris une courte pause pour inspirer un grand coup et me lancer dans la partie la plus noire de l'histoire.

Moi : Au début, ce n'était pas grave, il se servait juste de moi pour faire toutes leurs tâches ménagères, leurs repas ... J'étais une esclave dans ma propre maison, et le jour où j'en ai eu marre, que j'ai osé leur faire part de mon mécontentement, tout à dérapé ... J'ai vu une partie très sombre de mon beau-père, il m'a tout simplement donné un coup de poing au visage et ma enfermée dans la cave pendant deux jours, sans eau ni nourriture.

L'étreinte de la main d'Ezarel sur la mienne était plus forte, et je pu apercevoir sa mâchoire se contracter, il contenait sa colère.

Moi : Ce fut la première d'une très longue série, j'avais 6 ans à ce moment là ...

Ezarel : Attend mais tu n'étais qu'une enfant ! Comment peut-on faire ça à une petite fille ?

Je hausse faiblement les épaules, et sens une larme rouler le long de ma joue, rattrapée par Ezarel.

Moi : Avec le temps j'ai appris à me taire et à faire ce qu'ils me demandaient, mais ça ne suffisait pas ... Il trouvait toujours quelque chose à me reprocher... La cave était devenue en quelque sort ma nouvelle chambre, j'y passais plus de nuit que dans mon propre lit. En plus de me terrifier, il faisait très froid, je n'avais rien a manger ou boire, et je n'y étais pas envoyé en très bon état en général. J'avais du supporter un flot de coup avant d'y être envoyée brutalement ... Tout est allé crescendo, d'abord je ne supportais leur violence un à deux fois par mois, puis par semaine et rapidement ce fut une à deux fois par jour. A l'école, j'étais la fille bizarre à qui personne ne voulait parler.

Ezarel : Quoi ? Mais pour quel raison ?

Sa colère était de moins facile à cacher visiblement ...

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