Chapitre 20 :

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-Point de vue d'Ezarel.-

Le comportement qu'avait eu Aly en partant, m'avait beaucoup troublé, mais il n'y avait pas que ça ... Je devais avoir une petite conversation avec elle, mais aussi avec Eweleïn. Je pense que je vais lui laisser l'espace qu'elle demande, elle a sans doute besoin de respirer, de penser à tout ça. Je suis sur maintenant que ce qu'elle traverse n'est pas simple du tout.

Je devais aller voir Miiko, pour faire le point avec elle de tous les rapports qu'elle a pu avoir hier soir. Je me devais de penser à mon rôle au sein de la garde, même si un terrible pressentiment était logé dans le creux de ma gorge.

Moi : Salut Miiko ! Des nouvelles ?

Miiko : Malheureusement oui, on est loin d'avoir beaucoup de positif.

Moi : C'est-à-dire ?

Miiko : Jill est gravement blessée, Aly a échappé de peu à une terrible blessure elle aussi. Leiftan et Cléo ont été contaminé, Nevra nous a amené un habitant d'Eldarya qui a agressé son petit frère après avoir été le cherché dans la forêt. Je crains que ce ne soit que le début. Ykhar travaille d'arrache pied à la bibliothèque avec Kero pour trouver une quelconque information concernant cette infection, Eweleïn a veillé toute la nuit pour tenter de trouver la molécule qui est la cause de tout ce merdier. En vain.

Moi : Et les autres chefs de garde ou sont-ils ?

Miiko : Nevra devrait revenir d'ici quelques minutes, il est simplement partie voir Ykhar. Valkyon est au chevet de Jill, je n'ai l'intention de le déranger qu'en cas d'extrême urgence, il a eu une très longue nuit. Et on ne peut plus compter sur Leiftan ...

La porte s'ouvre dans un fracas assourdissant, et nous ne sommes absolument pas surpris de voir entrer Nevra.

Nevra : Ykhar et Kero n'ont rien trouvé dans les livres, Oh salut Ezarel ! Mais ils continuent de chercher jusqu'à ce qu'il trouve quelque chose. D'ailleurs tant que je te tiens petit elfe !

Moi : Ne m'appelle pas comme ça !

Nevra : Si tu veux. Ykhar m'a demandé des nouvelles d'Aly, je peux savoir pourquoi ?

Moi : Comment ça elle ne t'a pas expliqué ?

Nevra : Non, elle m'a dit de te demander directement à toi. Alors ?

Miiko : Aly à été blessé durant la nuit par Leiftan qui est contaminé. Rien de bien grave, elle a échapper au pire, Eweleïn m'a dit qu'elle irait bien !

Nevra : Comment ça, Leiftan l'a attaquée ?! Qu'est ce qu'il lui a fait ce petit con ?

Ezarel : Calme toi, je te préviens, je le tuerais en premier. Tu pourras te défouler sur son cadavre !

Miiko : ASSEZ ! Personne ne tuera personne, on a des problèmes bien plus importants. Dès demain matin, vous retournerez inspecter la forêt. L'accès y est restreint, plusieurs membre de la garde contrôlent les entrées et sorties qui s'y font. J'ai suffisamment confiance en vous, pour vous mettre sur cette mission de la plus haute importance.

Moi et Nevra : Bien !

Nous sommes tous les deux sorties de la salle du cristal, j'avais l'intention de trouver Aly avant de partir en mission, je devais absolument lui parler.

Je devais aussi parler à Eweleïn, donc j'espérais qu'elle soit à l'infirmerie par la même occasion.

Eweleïn : Entrez !

Moi : Salut, je peux te voir deux minutes ?

Je ne sais pas si j'avais bien vu, mais je suis presque sur que son visage s'était décomposé à l'entente de ma phrase.

Eweleïn : Je t'en pris ...

Sa voix est tremblante, presque inaudible, je ne sais pas ce qu'elle redoute, mais il se passe quelque chose j'en suis sur.

Moi : Tout va bien ?

Eweleïn : Oh tu sais avec toute cette histoire, je suis un peu fatiguée c'est normal.

Non, c'est autre chose.

Moi : Une question, tu n'aurais pas vu Aly, j'ai besoin de lui parler.

Encore une fois, elle blêmit, et je peux presque apercevoir un frisson parcourir son corps.

Eweleïn : J-je ...

Elle ne me dira rien.

Moi : Dis-moi juste si elle va bien, j'ai une sensation étrange.

Eweleïn : Comment ça ?

Moi : Il fallait aussi que je te vois à propos de ça justement. Je ne sais pas si tu es au courant, mais Aly à d'horribles cauchemars en rapport avec sa vie sur terre. Elle m'a expliquée toute l'histoire un soir, et depuis il est arrivée des choses étranges.

Eweleïn : Dans quel sens ?

Moi : Je ... Ecoute, tu dois savoir, qu'elle a quelque chose de spécial. Je sais pas ce qu'il se passe, mais quand je suis avec elle, je récent des choses ... Ca ne c'était jamais produit avant.

Eweleïn explose de rire.

Eweleïn : C'est de l'amour Ezarel, ce n'est rien ! En réalité c'est même très bon pour ton organisme. Je sais que ça ne t'est peut être jamais arrivé avant, mais crois moi il n'y a rien de grave.

Moi : Non, tu ne comprends pas ! Hier soir, quand elle s'est faite attaquée par Leiftan, je l'ai vu.

Eweleïn : Comment ça vu ?

Moi : Comme une sorte de rêve, ou une vision. C'était beaucoup plus fort qu'un pressentiment ou une intuition. Quand je suis allée à son campement, il n'y avait personne, et au moment où je l'ai vu cachée dans un buisson, je me suis dis quelque chose avait dérapé, que ce n'était qu'une coïncidence. Mais j'ai vu ses yeux, et les marques sur son cou, je ne lui ai pas dis que j'étais au courant, je pensais simplement que c'était un terrible cauchemar prémonitoire.

Eweleïn : Oui, et c'est sans doute le cas, ne t'inquiète pas.

Moi : Cette nuit, quand je l'ai raccompagné à sa chambre, elle m'a demandé de rester près d'elle, ce que j'ai fais. Elle a eu un de ces cauchemars, sauf que j'y été.

Eweleïn : Dans sa chambre ?

Moi : Non, dans son cauchemar. J'étais présent, en spectateur invisible comme s'il s'agissait de mon propre rêve, mais que je n'étais pas le protagoniste. J'ai vu sa terreur, j'ai senti sa douleur, je pouvais ressentir chaque sentiment qu'elle éprouvait à ce moment précis, comme s'il s'agissait de moi. Je me suis réveillé en même temps qu'elle, j'ai essayé de lui en parler, mais elle est partie beaucoup trop vite. Je ne sais pas comment tu expliques ça, mais ça va bien au-delà de l'amour Eweleïn.

Eweleïn : Et depuis, tu ressens quelque chose ?

Moi : A vrai dire, toute la journée j'ai pensé à ce cauchemar et aux sensations terribles que ça m'a procurées. Mais au fil de la journée j'ai perdu cette sensation, comme s'il n'y avait jamais rien eu.

Eweleïn reste dans un silence assommant pendant quelques instants, blanches et elle semblait réfléchir à quelques choses. Au bout de quelques secondes, qui avaient semblé être des minutes, elles poussent un long soupir, prête à avouer. Elle ouvre son tiroir et en sort une enveloppe blanche, où était inscrit mon nom dessus, et je suis presque sur d'en avoir vu une avec le nom de Nevra juste à côté.

Eweleïn :Je pense que tu devrais lire cette lettre Ezarel.     

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