Chapitre 34 :

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Je n'avais pas arrêté de pensé aux paroles étranges de la fée, toute la journée et une bonne partie de la nuit. « J'ai hâte d'en apprendre un peu plus à votre sujet. » Est-ce qu'elle savait déjà pour moi ? Si c'est le cas je suis déjà foutue, et Ezarel ne pourra pas me sortir de cette situation.

Je me tournais et retournais sous mes couettes, incapable de trouver le sommeil. J'étais bien trop occupée à me torturer l'esprit.

Ezarel : Qu'est ce qu'il t'arrive, pourquoi tu gigote comme ça ?

Moi : Oh rien ... Je suis désolée, rendors toi.

Comme si je pouvais lui mentir ...

Ezarel : Sérieusement qu'est ce qu'il ya ?

J'hésite un instant et me lance.

Moi : Et si ta mère savait déjà pour moi ? Et si elle ne voulait « faire connaissance » avec moi, juste pour me tuer dans un coin ? Ou me renvoyer vraiment chez moi ?

Ezarel : Je ne laisserai rien de tout ça se faire, je te le promets.

Moi : Et si un habitant ou un garde, lui disait que j'étais encore ici ?

Ezarel : Personne ne ferait ça, tout le monde t'adore, et tu fais tellement de choses pour notre communauté. Ma mère à beau être reine, ce n'est pas pour autant qu'elle est appréciée. Personne ne la respecte vraiment ici, disons qu'elle à surtout de l'autorité sur le peuple elfique.

Mes craintes ne sont pas vraiment éteinte, et sa présence ici ne me dit rien vaille. J'ai cette impression désagréable qu'à tout moment, elle peut nous tomber dessus et découvrir un de nos nombreux secrets. Je n'ose pas lui en parler de peur d'être épiée, (visiblement en plus de ça, je deviens parano.), mais si elle découvrait notre lien avec Ezarel, je ne suis pas sur que notre sort soit différent de celui d'Edwyn et Eweleïn. Même s'il s'agit de son fils, je n'ai pas l'impression que cette femme éprouve le quelconque amour pour quelqu'un d'autre qu'elle-même.

Sentant que je n'étais pas rassurée, Ezarel me fit signe de la tête pour me dire de se rapprocher de lui. Il a ouvert ses bras en signe d'invitation, et je mis suis immédiatement blottie. Ces bras puissants se sont enroulés autour de mon corps, créant ainsi une barrière de protection contre toutes les mauvaises choses. Je l'aime. Je l'aime tellement ! Je me suis fiée aux battements de son cœur, et ait réussi à m'endormir au bout de quelques minutes.

Je me suis réveillée au matin, dans la même position que dans laquelle je m'étais endormie. Je ne pu retenir un sourire, et me suis tournée pour admirer mon elfe endormit. Il est si paisible quand il est comme ça, j'aime le regarder dormir, quand son visage ne montre rien d'autre que de la tendresse. Il était déjà presque 9 heures, et nous devions nous dépêcher si nous ne voulions pas louper notre petit déjeuner. Je décide alors de le réveiller en douceur, en déposant délicatement mes lèvres sur les siennes. Il grogne doucement, mais sourit.

Ezarel : Je veux être réveillé de cette façon tous les matins, dès maintenant !

Moi : Aha d'accord, ça ne pose AUCUN problème. Par contre, si t'as faim il va être temps d'aller à la cantine. Sinon Karuto va bien nous envoyer bouler.

Ezarel : Y a bien autre chose que j'ai envie de manger.

En une fraction de seconde, Ezarel se retrouve à califourchon sur moi, me maintenant le poignet et m'embrasse dans le coup. Chaque chose qu'il fait, me rend un peu plus dingue de lui. Je ne peux m'empêcher de rire.

Ezarel : Tu vois c'est ce rire là que je veux entendre, et rien d'autre.

Il se penche pour déposer à nouveau ses lèvres sur les miennes.

Ezarel : Allez viens, allons vraiment manger cette fois.

Il met sa main dans la mienne, et nous nous levons en direction de la cantine après nous être habillés. Une fois que la porte de la cantine fut ouverte, nous avons retenu un cri de surprise. Tout le réfectoire était dévasté, sans dessus dessous, on aurait dit qu'une véritable tornade était venue tout retourner. Karuto était dans un coin de la pièce avec un balai, avec Alajéa et Nevra.

Ezarel : Mais qu'est ce qu'il s'est passé ici ?

Karuto : Demande à ton peuple Ezarel !

Nevra : Voilà ce que ça donne quand un peuple d'elfe mal élevé vient prendre son petit déjeuner.

Karuto : En trente ans de carrière je n'ai jamais vu une chose pareille ! Un tel manque de respect ! Jamais les gardes n'ont laissé ma cantine dans un tel état ! Ils ne sont pas chez eux ici, ils n'ont en aucun cas le droit d'agir comme ça.

Alajéa : Karuto a raison, et pour une fois il ne réagit pas de façon trop violente. Je suis désolée, mais ce sont nos invités et s'ils se comportent encore comme ça, je les mettrais moi-même dehors !

Nevra: S'ils pensent que c'est avec un comportement pareil que le QG va les apprécier, ils se trompent complètement.

Sentant qu'indirectement toute la haine allait injustement sur Ezarel, je décide d'intervenir et de calmer le jeu. 

Moi : On va vous aider à nettoyer tous ce bazar.

Je vais chercher un baque qui fera office de poubelle, et des torchons humides pour nettoyer les tables avec Ezarel. Je tend le baque à Ezarel, qui comprend directement le but de sa tâche. 

Ezarel : Je vais en toucher un mot à Miiko, je suis d'accord que leur comportement est inadmissible ! Je suis désolée Karuto. 

Karuto : Merci Ezarel, et je suis désolé de t'avoir agressé, je sais que tu n'y es pour rien...

Ezarel : Ne t'en fais pas, ça fais bien longtemps que je ne considère plus ce peuple comme étant le mien.

Eliza : Oh pitié ! Arrête de dire de telles bêtises Ezarel !

Nous nous stoppons net en entendant la voix de la reine.

Eliza : Bonjour à tous. Je viens chercher Aly, j'aurais voulu passer un petit moment avec elle...

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