minho? - stray kids

🍂 chapitre treize

point de vue chan

je n'aime pas savoir que quelque chose se trame dans mon dos. cette histoire me rend fou.
il est 2h00 du matin et je n'arrive pas à trouver sommeil. ça arrive souvent depuis la mort de Minho. j'ai envie de lire sa lettre afin de me calmer mais Woojin dort paisiblement, pour une fois. en temps normal il s'oblige à rester éveillé pour me tenir compagnie. il est le seul au courant de mes problèmes de sommeil.

3h.
4h.

je bouge une énième fois.

«Chan ? chuchote la voix enrouée de Woojin.
-hm ?
-t'as dormi un peu ?
-non.
-t'es sûr que tu veux pas aller voir un médecin ?
-je veux pas inquiéter les autres.
-c'est ta santé dont il s'agit. et de la notre au passage, tu sais très bien qu'on s'affecte tous.
-j'veux bien faire un effort mais discrètement alors.
-pas de problème. j'en parlerai à notre manager demain.»

4h30.
je peux l'entendre roupiller de nouveau.
je me concentre sur sa respiration pour occuper mon esprit mais un autre bruit m'attire. des sanglots.
on a à peine repris et ça recommence déjà.

on ne baisse pas les bras Chan.

je décide de me lever et je vis la lumière du salon allumé, je cours presque pour voir qui c'est.
Jeongin relève la tête vers moi et la cache soudainement.

«c'est trop tard je t'ai vu, je dis.
-c'est juste un coup de moue ça va.
-Jeongin. j'ai été patient avec Jisung et Hyunjin, là j'en peux plus.
-s'il te plaît...il pleure encore et encore.
-quoi s'il te plaît ? je lui demande en le prenant dans mes bras.»

je déteste tellement les voir pleurer, je peux sentir à chaque fois un lourd poids se poser sur mon cœur.

«s'il te plaît, m'oblige pas à briser la promesse que j'ai faite à Jisung.
-je ferai en sorte qu'il sache rien ok ? allez, dis-moi ça te fera du bien.
-promis ?
-promis.»

il se dégage gentiment de mes bras et essaie de reprendre sa respiration.

«tu promets que tu m'engueules pas ?
-promis, j'espère secrètement ne pas regretter.
-alors voilà, ça fait quelque temps qu'on reçoit des lettes de soi-disant Minho.
-quoi ?»

je sens déjà la colère m'envahir, je m'attendais à tout sauf ça.

«la première fois qu'une lettre est arrivée c'était après le resto à 8 tu te souviens, on était sortis et Jisung et Hyunjin étaient rentrés.
-bien sûr fallait que ce soit eux.
-ils ont décidé de garder le secret pour pas que ça nous affecte sauf que tout à l'heure enfin hier après le concert je les ai surpris dans les loges, Hyunjin pétait un plomb. il disait que ça le rendait fou qu'on puisse faire ça et que fallait vite trouver une solution avant qu'un d'entre nous tombe sur une autre lettre. on en a reçu une deuxième après la performance, c'est pour ça que Hyunjin avait l'air un peu perturbé, il cherchait.
-une semaine.
-une semaine ?
-une semaine que ces deux débiles sont en train de nous cacher un truc pareil, je me lève.
-Chan, tu m'as promis.
-putain de merde ça me rend fou.»

je ne supporte pas qu'on leur fasse du mal. j'ose pas imaginer toute la peine que Hyunjin et Jisung ont enduré et soudainement je regrette.

«plus jamais je vous laisse me cacher quelque chose, c'est fini.»

comment peut on jouer ainsi avec les sentiments des gens ? le jour où je saurai qui c'est, je le tuerai.

«où sont les lettres ?
-dans la chambre de Jisung mais il dort et il doit surtout pas savoir que je te le dis.
-qu'est-ce qui avait d'écrit ?
-it wasn't enough et où suis-je.
-it wasn't enough, je rigole de nerf.
-Chan calme toi.
-je peux pas.
-tu veux que j'appelle Woojin ?»

Woojin est le seul qui sait réellement gérer mes crises de colère, et même de tristesse. parfois je me demande ce que je ferais sans lui.

«ça va Jeongin ça va. j'ai envie de faire un meurtre mais ça va.
-t'es sûr ?
-si tu l'appelles, il voudra savoir.»

soudainement, il vient vers moi et enroule ses bras autour de ma taille. j'aime toujours les câlins avec Jeongin parce-qu'il est plus petit que moi et je trouve ça mignon. ça me calme d'une certaine manière mais ceux de Woojin sont ceux qui me calment le mieux, parce-qu'il arrive à me recouvrir totalement.

«va te coucher, je lui ordonne en sentant ma haine se faire remplacer par de la mélancolie.
-toi aussi hein...»

il me caresse le bras, me souhaite bonne nuit et s'enferme dans sa chambre.
je pars rejoindre mon lit et arrive à m'endormir cette fois, en pleurant.