Aujourd'hui j'ai été une connasse impériale. Ne croyez pas que je regrette, bien au contraire, ça fait du bien. Malgré tout il faut que je me rachète. J'ai donc décidé de ressortir les bouses de mes cahiers de français. La plupart datent de cette année et de la précédente mais c'est quand même pas terrible. Il y a des rédaction, mais aussi des essais et (damned mon heure est venue) des poèmes...
Rédaction (après cette partie je migre au pôle nord)
"Je passais des vacances délicieuses en Bretagne, dans un gîte paisible avec vue sur la mer. Loin de la ville, je savourais une sérénité absolue. Enfin c'est ce que l'on m'avait demandé de croire, lors de la thérapie. "Passer de bonnes vacances et essayez d'oublier. La Bretagne est une destination magnifique ! Je vais vous trouver un bon gîte où vous aller tenter de fermer la parenthèse, vivez pleinement les années qu'elle n'aura jamais." Voilà ce que j'allais faire ! Vivre pour la première vois depuis l'accident. Je voulais renaitre.
Ça s'était passé un mercredi, je m'en souvenais parfaitement. Mon patron m'avait encore refusé une augmentation et j'étais épuisée. Je fis à déjeuner et je l'attendis, comme tous les mercredis. Elle était en retard, cela allait refroidir et je devais retourner au bureau. Je commis alors la plus grosse erreur de ma vie. Je l'appelai. Elle tourna la tête et accourut et, quand elle traverse la rue, ce fut la fin. Quand elle traversa la rue, ce fut le crissement, ce fut le coma. Je vins la border tous les jours, considérant avec désespoir ces yeux clos. Les nouvelles étaient de plus en plus désastreuses, les chances de lui reparler un jour s'amenuisaient davantage de jours en jours et son rire me manquait terriblement.
Le jour où, enfin, elle se réveilla, je pleurais mes dernières larmes, Un infirmier me fis signe de venir, excité. Quand je m'approchais d'elle, elle ouvrit les yeux, une larme coulais lentement le long de sa joue et elle semblait vouloir me parler. Mais la seul chose qui me parvint fut un bib fatal et interminable.
Ma fille était mort et c'était ma faute. Ma faute pour l'appel, l'empressement, tout était ma faute. Voilà, voilà pourquoi j'étais là, parce que ma thérapie consistait à oublier que j'avais tuée ma fille. Et comme ma fille équivalait à ma vie, ma thérapie consistait à oublier que j'avais assassiner ma propre vie
J'étais donc en Bretagne, mais je ne trouvais de moyen de m'occuper, outre les balades sur la plage et la lecture au coin du feu, je décidai alors, sur un coup de tête, de m'en aller, sans, assurément, en toucher mot à ma psychologue. Je partis donc en voiture, fuguant, fuyant les analyses psychologiques. Je soufflais doucement, inspirer... expirer... Je fermais les yeux pour calmer les souvenirs. C'est alors qu'apparu les jeunes garçons au coin du trottoir. De l'autre côté de la rue il y avait une vieille femme qui criait "Archy, il est l'heure d'aller chercher ta sœur à l'école.". C'était trop tard, le garçon traversa la route et l'impact eu lieu.
Et je pensai à ma fille pour la dernière fois."
Comment ça y a pas de happy end ?!!
Bon le commentaire de a prof :
D'accord la Toussaint approche mais ton récit mets le moral à zéro. Texte bien écrit malgré quelques maladresses : Bravo Lucile !
Alors vu ma prof ce commentaire équivaut au fait de publier un livre, qu'il deviennent best-seller, qu'il soit traduit dans toutes les langues et adapté en film qui serait nominé aux oscars pour le meilleur scénario.
Essai (soirée déprime vous allez voir)
"
Etsi tout ce que je faisais était profondément inutile ? Inutileet vain dans un monde qui enfle, qui se déchire qui se recolle commeil peut, d'ailleurs, en quoi ça intéresse les gens que ce mondemeurt, se gonfle pour se crever en moins d'un millième de seconde ?On se reproduit comme si avoir une boule de chair braillarde etconsommatrice entre les bras nous sauverais tous. Non, même eux çane les sauverais pas d'avoir un enfant, ça ne sauverais pas leurcouple, absolument, oui c'est triste qu'un tout, petit, bébé soitpris pour un tube de colle pour recoller les morceaux. Quand lacolle ne colle pas assez, les couples laissent la colle pourrir aufond d'un placard et se séparent, tout gentiment.
Donc,je suis consciente que vous avez surement oublié mais je disais queje me demandais si ce que je faisais était profondément inutile. Jepense que oui, c'est évident, à quoi ça sert le théorème de Pythagore, le cinéma,la politique... A rien évidemment, nous allonstous mourir et tout ce que nous avons fait (si évidemment marquant)sera effacé et quand il n'y aura plus personne pour se rappelerqu'un jour, Mandela est allé en prison, Gandhi a combattu par lapaix, des croyants naufragés sur leur petite lucidité auront cruque la vie a un sens, juste, bien caché."
Voilà vous voyez !
Poème (crise d'épilepsie)
Le condamné
Et en grimpant là haut, il eu unemeilleur vue
même les mains ne pouvant lui servirde visière
et le pieds émaciés entravés par lefer
ses yeux errèrent et observèrent larue.
Et un étau de crin enserra son cousale
brulant, laissant sa trace, ses longuestrainées rouges
il suffit d'un coup pour qu'autour delui, plus rien ne bouge
il étouffe et le néant l'avale
Il a trouvé ça court...
Court...
Court...
par rapport à sa vie...
Voilà je n'en dévoile pas plus sauf si je refais une journée connasse
Bisous les loulous