CHAPTER 10 : Première fourberie

7 1 4
                                    

Ginnie regarde l'heure, acquiesce, je la laisse seule dans sa chambre pour aller récupérer ma valise. J'appréhende le moment de les voir. Même si je n'ai pas tendance à montrer que je n'ai peur et que je ne me laisse pas facilement faire, ils se sont ligués tous contre moi. Je suis seule contre eux alors  je risque gros, surtout qu'ils ont l'air de terrifier toute l'école. J'espère que la plupart sont partis manger afin que j'évite de croiser trop d'athéniens. Je dois avouer que ma colère m'aurait faite faire des choses stupides, aller les voir dans un état de colère était la pire idée que je puisse avoir. Ils n'auraient fais qu'une bouchée de moi. 

J'arrive enfin devant le salon. Deux personnes s'y trouvent : boucle d'or assise sur un fauteuil et le garçon brun aux cheveux ébouriffés que j'avais croisé plus tôt. Je me demande qui il est et quel rôle il a dans ce groupe. 

Kendra lève la tête, me regarde amusée, son mépris me donne encore plus envie de la détester, je ne peux pas la voir en peinture cette pétasse. Le garçon me regarde mais replonge rapidement les yeux sur son livre, contrairement à la blonde qui semble intéressée par ma venue. 

- Un problème ? Me dit-elle en souriant.

- Tu sais très bien pourquoi je suis là.

Elle me regarde, faussement étonnée.

- Tu es venue pour t'excuser ? Pourtant tu n'as toujours pas revêtue l'uniforme !

- Pourquoi devrais-je m'excuser ? Je suis ici parce que tu as quelque chose qui m'appartient !

- Ah oui, pourtant tu n'es pas une athénienne alors pourquoi on aurait quelque chose t'appartenant ?

- Où est ma valise ? La questionnais-je en essayant de garder mon calme. 

- Ta valise est ici la nouvelle. 

Elle me la montre du doigt, celle-ci est dans un coin de la pièce, je suis soulagée de ne pas avoir à la charger dans tout l'établissement. J'ai presque envie de la remercier mais il ne faut pas abuser. 

- Par contre j'ai jeté tes vêtements par la fenêtre, estime toi heureuse qu'il en reste encore un peu dans ta valise. 

Sur ces mots, elle quitte la pièce, satisfaite de son intervention et de sa blague. Le garçon brun me regarde enfin, il esquisse un sourire en coin. Il me veut quoi, lui aussi veut m'humilier ?

- Ne joue pas avec le feu princesse, tu vas vite le regretter.

Il plonge ses yeux dans les miens, toujours en souriant. Mais quel espèce de con ! Pour qui il se prend lui aussi. Je le laisse partir sans le stopper, ne trouve pas quoi lui répondre. Pourtant j'ai envie de lui crier dessus mais aucun son ne sort de ma bouche. Je fulmine intérieurement. Après avoir repris mes esprits, je finis par récupérer ma valise avec le peu de tenues qui restent à l'intérieur. Je m'approche de la fenêtre, mes vêtements ont atterri sur le sol humide dans la cours de St Richard. 

Mais quelle bande d'enfoirés ! Non mais il se prennent pour qui. Je descends les escaliers en vitesse, je sors de la vieille bâtisse et récupère mes vêtements. Mes sous-vêtements se trouvaient également au sol. Ils auraient pu éviter de balancer mes sous-vêtements. Je ne suis pas vraiment pudique mais je n'avais plus rien à mettre sous mon uniforme pour demain. Et je n'ose même pas imaginer ce qu'ils ont dit en voyant mes sous-vêtements. Les hommes et la dentelle, ça peut rendre fou n'importe quel homme. Je jette les vêtements mouillés salies par le sol mouillé et boueux dans ma valise. La pluie ne cesse de tomber, le temps que je ramasse mes affaires et retourne à l'intérieur, les vêtements que je porte sont également trempés. Je frissonne au contact des vêtements mouillés sur ma peau. 

DIONYSOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant