DIONYSOS

CHAPTER 16 : Nouvelle recrue

La fin de la semaine s'est déroulée normalement, par normalement j'entends qu'il n'y a eu aucune vengeance ou autre mesquinerie dans le genre de la part des Athéniens, ce qui n'est pas plus mal. D'ailleurs, c'est vraiment étrange de la part des Athéniens, depuis le début ils n'ont pas cessé de me casser les pieds et maintenant plus rien. Ils ont enfin dû se lasser de m'emmerder bien que je doute que ce soit le cas, je les ai bien provoqué depuis le début. Pourtant ils ne m'ont même pas dénoncé pour ma sortie nocturne mais je suppose qu'il n'ont pas osé par peur que je les dénonce également. La direction ne doit pas être au courant de leurs sorties non plus sinon ils ne seraient pas sortis par une fenêtre dans une salle de classe, comme moi. Pour le moment je me réjouis de pouvoir étudier tranquillement et passer du temps avec Ginnie. Cependant Los Angeles me manque énormément, tout me paraît différent ici, je ne peux pas retrouver mes amis après les cours à la plage puisqu'il n'y a pas de plage et que je ne connais presque personne. Je suis bien trop nostalgique de mon ancienne vie, j'ai très envie d'y retourner mais ce n'est pas possible. J'ai perdu l'envie de tout faire, au moins cela me permet de me recentrer sur mes études,je crois que je n'ai jamais été aussi studieuse. Même si j'ai envie de réussir mon année, j'ai envie que ma vie soit un peu plus mouvementée dans le bon sens du terme, pas avec des gamineries des Athéniens. La soirée avec Andrew m'a fait un grand bien, ça m'a un peu rappelé ma vie d'avant, sortir en pleine semaine, ne pas se préoccuper de quoi que ce soit. Sortir avec mes amis me manque, j'avais l'habitude d'aller en discothèque avec mes amis, de profiter, de faire des nuits blanche et de retourner au lycée lendemain matin avec la gueule de bois. Ma vie n'était pas des plus exemplaire mais elle semblait plus passionnante. Parfois comme ce matin, ça me manque, peut-être parce que j'ai fait la fête hier soir et parfois je suis contente d'avoir changé parce que ce mode de vie n'était pas sein pour une fille de 17 ans.

Je suis rentrée auprès de ma famille ce week-end, je n'avais pas très envie de rester à l'internat. Le samedi j'ai dû supporter ma sœur totalement en admiration devant son petit ami pendant que je regardais des films à la télé. C'est un samedi des plus chiant que j'ai pu passer de toute mon existence. Mes parents autorisent Logan,le petit ami de ma sœur, à venir la voir pour mon plus grand malheur. Sa présence m'insupporte et comme je ne connais presque personne à Londres, je ne peux pas sortir pour ne pas les voir s'embrasser. Je n'avais pas envie de faire la fille qui s'attache un peu trop avec Andrew même si l'idée de le revoir m'a traversé l'esprit plusieurs fois. Quant à Ginnie, elle habite à quelques heures de route et voulait passer du temps auprès de sa famille ce week-end. Je dois avouer que c'est un peu pour cette raison que je suis également rentrée, je n'avais pas envie de passer mon temps à tourner en rond dans ma chambre à l'internat.

Depuis que nous sommes rentrés vendredi, ma sœur me regarde comme si j'étais une étrangère. Son clan ne m'aime pas, alors elle fait comme si j'étais inexistante, c'est pitoyable. J'ai beaucoup de mal à la reconnaître. Nous sommes vraiment différentes toutes les deux. Elle se comporte comme une véritable princesse. J'ai envie de lui rappeler qu'elle n'est pas vraiment l'une des leurs, c'est juste son petit ami qui fait parti de ces personnes méprisables. Il est préférable d'éviter de lui faire cette remarque, sa réaction aurait causé des crises et des insultes de sa part. La crise d'adolescence de ma sœur ne fait que commencer et je crois que je vais vivre un véritable enfer en sa présence.

Le dimanche,mes parents nous ont imposé une sortie en famille. C'est la seule journée où notre famille peut vraiment être réunie. Nous sommes dans un club privée pour passer l'après-midi, un country club où les riches se retrouvent pour faire des activités de riches. J'ai l'impression de me retrouver à Los Angeles pour ce point, même si ce n'est pas le meilleur souvenir que j'ai de là-bas. La plupart des dimanche lorsque j'étais présente à la maison ou suffisamment sobre, je devais les suivre dans le club qu'ils fréquentaient. Ce genre de club renferme les potins de toutes les familles riches du coin, tout le monde parle sur tout le monde. D'ailleurs aujourd'hui, je sentais tous les yeux se poser sur moi, évidemment je ne suis jamais venue avant alors tout le monde se demande qui je suis ou essaye de lire en moi pour connaître mes petits secrets. Les nouvelles amies de ma mère sont venues me voir pour me complimenter comme si c'était des tantes que je n'avais pas vu depuis une éternité. Je suis restée polie mais j'avais très envie de leur dire que leurs sourires faux-cul me saoulent. Je suis enfin seule sur la terrasse, je lis un magazine sur les dernières nouvelles culturelles. Je n'avais pas envie de travailler aujourd'hui, j'ai passé une grande partie de mon samedi à le faire, parce que supporter ma sœur et son copain s'embrasser étaient très dur.

- Magnifique temps pour la saison, m'interpelle une voix masculine dans mon dos.

Je me retourne et voit Aaron, je suis prise d'un rire nerveux. Évidemment qu'eux aussi fréquentent cet endroit sinon ce ne serait pas drôle. Je vais donc devoir m'habituer à voir défiler tous les Athéniens.

- On ne pourrait rêver mieux.

Il prend place à mes côtés.

- Au fait,moi c'est Aaron. On a pas vraiment eu l'occasion de parler.

Comme si je ne connaissais pas ton prénom, tu fais partis de ma nouvelle liste d'ennemis.

- Je sais qui tu es, toi et tes amis êtes un peu trop envahissant dans ma vie ces temps-ci. Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué.

- On a commencé sur de mauvaises bases, il me semble. Les autres voulaient une occupation et tu es arrivée,j'avoue qu'ils y sont allés fort. Kendra rêve que tu sois virée, tu l'as beaucoup énervée depuis ton arrivée.

- Kendra est une sale peste qui a juste besoin d'être remise à sa place, ce n'est pas mon problème si elle n'aime pas.

- C'est ma copine.

Oups, je crois que je l'ai vexé mais il sait très bien que Kendra est devenu ma pire ennemie alors ce n'est pas la peine de mentir.

- Tu en as de la chance, dis-je en essayant de paraître la plus sincère possible tout en retenant mon envie de rire. Que me vaut l'honneur de ta présence à mes côtés ?

- Nos familles sont devenues amis. Je me disais que ce serait sympa de faire connaissance avec toi, nous ne sommes pas à St Richard ici, pas la peine de se faire la guerre. Je suis souvent seul dans ce club, mes parents me traînent de force. Je commence à en avoir assez de voir mon frère embrasser ta sœur, des vrais ados alors je me suis dit que ce serait sympa de venir te saluer et de te souhaiter la bienvenue ici.

Logan est son petit frère, maintenant qu'il me le dit, c'est vrai qu'il y aune grande ressemblance entre ces deux-là.

- Kendra ne s'énerverait pas si elle savait que son copain parle avec moi ?

Il soupire,se laisse tomber sur le dos de sa chaise, regarde au loin.

- Vous les filles, toujours à chercher les embrouilles.

Je ris sec.

- Tu peux parler, je doute que Kendra soit la seule investigatrice de vos manigances. J'ai l'impression d'avoir à faire à des gamins,vos petits jeux cruels sont dignes d'abrutis. Vous voulez juste affirmer votre supériorité et je suis la personne idéale pour contrer votre ennui.

- Tu aurais dû être une Athénienne.

Je manque de m'étouffer à cause de la phrase qu'il vient de prononcer. Il pose ses yeux sur moi en souriant. Il est visiblement amusé de ma réaction sachant pertinemment que je serais surprise face à son aveux.

- Pardon ? Non !

- Tu as tout d'une Athénienne et nous l'avons tous remarqué.

Sur ces mots il me quitte. Je suis toujours stupéfaite face à son annonce. Moi, une Athénienne ? Alors qu'il ont tout fait depuis le début pour me rendre la vie difficile. Est-ce que j'aurais accepté de les rejoindre si tout avait débuté différemment ? Je serais devenue le parfait petit robot de Tyler, à ses ordres. L'idée me dégoûte légèrement, je préfère encore leur tenir tête.