Plusieurs heures se sont écoulées depuis mon réveil et je reste étendu, ventre contre terre, dans les brumes de mes pensées.
Mon corps va très bien. C'est mon esprit qui a du mal à s'en remettre.
Je referme les yeux. Courage. Je me lève dans trois secondes.
Un.
Deux.
Trois.
Il faut que je me lève.
Un, deux, trois, quatre...
Non, c'est trop.
Bon. Alors je vais m'assoir.
Un,
Deux,
Trois.
Je m'assois.
J'ouvre lentement les yeux.
Il reste un morceau de glace, tout près de moi. Il reflète la faible lumière. Je tends la main, doucement, l'attrape, l'approche de moi. J'essaye de le tourner, mais la glace m'entaille. Un peu de sang coule. Je ne le sens presque pas, la douleur est infime. En regardant mieux, j'ai l'impression que... des formes bougent, comme des dessins colorés. Sans y prêter attention, je serre le débris plus fort et il me coupe. Cette fois, je sursaute. La brûlure me vrille, la souffrance flue et reflue comme la houle. Le sang ne s'égoute plus, il coule en un flot continu, tout juste saccadé au rythme de mon cœur, et je le vois former une flaque devant moi. Je hurle. Les formes dans la glace deviennent soudain beaucoup plus nettes.
C'est un champ, un champ noir, un champ de cadavres. Et un homme. Un homme enchaîné. Qui travaille. Qui nettoie. Et quand il a fini une parcelle, un mine explose, faisant ressortir des cadavres de terre, et il doit recommencer, avec plus de blessures encore. Un homme, Tnémévys, un simple homme. Condamné pour l'éternité. Condamné par un dieu.
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Lutte des Dieux
حركة (أكشن)Bonjour à toi, dieu ou déesse. Ils se battront. Ils se batteront pour toi. Pour vous tous. Ils? Eux. Eux qui veulent obtenir les faveurs de leurs dieux. Mais malgré tout, il existe une règle, une seule règle pour eux: "tous les coups sont permis".
