Mentir pour protéger

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La journée touchait à sa fin. Mai s'était installée dans l'une des nombreuses chambres du palais, Zuko s'occupait de la nouvelle réforme des écoles, et Iroh sirotait un thé spécial d'une contrée, du royaume de la Terre, peu connue. Seule la petite princesse se baladait dans les couloirs, ignorant ce qu'elle cherchait comme ça.
Habillée de la robe rouge des princesses du feu, elle marchait d'un pas rapide dans les allées sombres, ses longs cheveux flottants dans l'air. La fillette approchait de la salle du trône. Elle toisa les tapisseries brodées qui faisaient face à la grande porte de métal. Soudain, ses jambes cessèrent de fonctionner, sa tête était légèrement penchée en arrière, ses yeux levés vers l'une des représentations des fils du feu montés au pouvoir.

Bien sûr, elle en avait déjà remarqué la présence, mais n'avait jamais eu l'occasion de la détailler. Le seigneur du feu représenté dessus était imposant et apeurant. Son regard était dur, inflexible ; ses épais sourcils froncés lui donnaient un air antipathique. Il portait une longue et fine barbiche, de longs cheveux lisses noirs surplombés d'un chignon. La Flamme d'or, la couronne de la nation du feu, était plantée dedans. L'homme revêtait la tenue traditionnelle royale, les épaulettes le rendaient encore plus stricte. Ses bras étaient déployés de part et d'autre de son corps, ses mains créaient des flammes impressionnantes. Il était entièrement entouré de feu !

 Il était entièrement entouré de feu !

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"Ozai...?" Murmura-elle.
Elle tourna la tête pour observer les seigneurs du feu qui le précédaient.

Sozin, Azulon, et à la droite d'Ozai, Zuko, qui arborait un visage plus neutre que n'importe qui d'autre. C'était le seul dans le quatuor à avoir un regard bienveillant, un air apaisé, et non pas cette air puissant, de supériorité. S'il n'était pas habillé et couronné comme un souverain, on le prendrait pour un simple roturier.

Elle les connaissait tous assez bien...sauf Ozai. Son père avait voulu lui en cacher l'existence, il aurait voulu qu'elle pense indéfiniment qu'Iroh était son seul grand-père, mais c'était sans compter que le professeur d'histoire d'Izumi lui en parlerait. Et puis, si c'était Zuko qui avait mis fin à la guerre, cela voudrait dire qu'Iroh était monté sur le trône et avait continué les atrocités que Sozin avait commencées avec la guerre de 100 ans....
Non, l'oncle Iroh n'était pas son grand-père et s'était mieux ainsi.

Soudain, ses sourcils se froncèrent. Et si on lui avait caché autre chose ? Un souvenir refit surface dans son esprit.

C'était il y a peut-être... 4 ou 5 ans... lors de sa première sortie à l'extérieur du palais. C'était pour cela qu'elle s'en rappelait... et elle avait 6 ans. La jeune princesse s'était égarée dans les rues de la capitale, ce qui avait causé bien des soucis aux gardes responsables de sa sécurité. Elle marchait sans but, admirant les rues de cette ville où elle avait toujours vécu... sans vraiment y vivre. Puis elle était arrivée sur un carrefour animé. Les adultes discutaient, les marchands vendaient leurs bibelots à des personnes de tout âge, et les enfants de son âge jouaient. Izumi avait alors repéré deux garçons et trois filles qui couraient, slalomant entre les jambes des passants.

La flamme d'une famille incomplèteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant