Réaction

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Par où commencer ? Les recherches d'Izumi devaient bien débuter par quelque chose, mais quoi?

Elle aurait bien fouillé dans les archives des sages du feu pour dénicher un quelconque papier sur une naissance, un mariage, un décès, n'importe quoi! Mais elle était bien trop remontée pour qu'ils lui autorisent l'accès à leur bibliothèque....

Le fait de devoir se calmer pour accéder à des informations sur sa mère l'enrageait encore plus! Elle n'avait pas à avoir recours au calme pour ça, n'était-ce pas normal de chercher ses racines ? Mais c'était le seul point de départ à son enquête, le calme.

La princesse sortit dans le jardin, les poings enflammés, après une longue lutte intérieure pour contenir sa maîtrise hors de portée de sa colère, en vain...
Izumi s'assit sur l'herbe, au pied de l'arbre à côté de l'étang à canne-tortues, où elle nourrissait habituellement ces petits animaux.

Elle adopta la position du lotus, ferma ses yeux ambrés et se concentra sur sa respiration....

................

Une minute passa à peine, qu'elle craquait déjà, incapable d'apaiser ses esprits.

Elle martelait le sol avec ses poings, laissant à chaque fois une auréole brunâtre sur l'herbe. C'en était trop : elle était fatiguée, fatiguée d'être en colère, mais cette colère lui semblait juste et elle n'avait nullement l'envie de l'étouffer.
Et puis surtout, la fillette était rongée par la frustration de ne rien pouvoir faire dans son état. Oui, frustrée était le mot.

Elle rassemblait alors ses jambes contre son torse, les entoura de ses bras fins....et se mis à sangloter.

Ça ne lui était pas arrivé depuis longtemps, et Izumi avait oublié cette sensation d'abandon et de solitude...

La nuit était déjà tombée quand elle releva la tête de ses genoux. Les grillon-sauterelles jouaient leur paisible mélodie, les papillon-lucioles voletaient à travers le jardin, et l'air s'était rafraîchit. Izumi s'était enfin calmée.
Depuis combien de temps était-elle assise à se morfondre?

Les lumières du palais étaient allumées, le personnel commençait à s'agiter dans tous les sens.

C'est probablement l'heure du dîner pensait-elle. Les yeux encore rouges et gonflés, la petite princesse se releva et défroissa sa robe. Elle marchait à pas lents vers la porte du palais donnant accès vers l'extérieur et rentra, lasse, dans la salle illuminée.

Les servants, affolés par sa longue disparition vinrent la voir et constatèrent son mal être à ses yeux endormis. Ils lui demandaient si tout allait bien, si elle désirait quelque chose ; mais leur maîtresse de répondait rien et passait son chemin.

On lui déposa une nouvelle robe propre, identique à celle qu'elle portait déjà, dans sa chambre. Elle ne savait pas qui avait eu la bonne intention de la lui sortir. Sur le coup, aucune émotion ne lui vint, mais au fond cela lui faisait plaisir.

Elle ôta ses vêtements et alla se laver. Le contact entre sa peau et l'eau chaude lui semblait agréable. Pourtant, elle ne pensait à rien, elle se sentait vide, sans aucune émotion.

Quand elle ressortit, des dames lui séchèrent et brossèrent les cheveux. Elle fixait le néant. Elle se rhabilla seule, avec la nouvelle tenue. Là encore, elle ne ressentait rien.

La flamme d'une famille incomplèteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant