L'ange noir Damon (Spin-Off de Black Angels tomes 1 et 2)

Chapitre 121

Elle était là.

Elle était dans mes bras et c'est comme si mes bras avaient été conçus pour l'entourer. Elle. Seulement Elle.

C'était sa place. La sienne.

— J'ai tellement de choses à te dire, elle murmure en relevant ses yeux vers les miens.

— Plus tard bébé. Plus tard. Je veux juste profiter de toi, de vous deux, je réponds la voix étrangement rauque.

Mes bras la serrent à l'étouffer. Quatre mois. Quatre mois de séparation. Quatre mois à attendre un signe d'elle. Quatre mois à me demander si cette deuxième chance qui s'offrait à nous était bien réelle ou seulement une illusion.

— Est-ce que tout va bien ? Je veux dire pour le bébé, pour toi, dis-moi que tout va bien, je demande avec une pointe d'inquiétude dans la voix.

— Mis à part une surveillance médicale assez pointilleuse, on va bien, elle répond.

Ce petit « on » me remue bien plus que je ne le voudrais.

— Je ne pouvais imaginer plus beau cadeau. Déjà ton message me demandant de te rejoindre et puis ça, je dis en m'éloignant un peu d'elle pour la regarder. Bon sang, t'es tellement belle.

— Tu ne diras plus la même chose dans quelques mois, grimace t-elle

— Tu plaisantes ?! Tu as toujours été magnifique à chacune de tes grossesses et pour celle-là, tu seras encore plus belle parce que c'est mon bébé que tu portes.

Elle lâche un petit rire et j'en profite pour l'embrasser furtivement.

— Tu me fais entrer ou on passe le reste de la journée ici ?

Elle fronce les sourcils puis semble se rendre compte que nous sommes toujours sur le seuil. Endroit dont nous n'avons pas bougé depuis au moins cinq minutes. Pas que cela me dérange, bien au contraire, puisqu'elle est dans mes bras. Mais la chaleur est telle que je vais finir par me liquéfier sur place.

— Viens, elle dit simplement en me prenant la main.

********************

Elle me fait visiter chaque pièce du rez-de-chaussée en m'expliquant je ne sais quoi, mais je ne l'écoute pas. Plus tard, je le ferai. Là, pour le moment, je veux juste ressentir, sous mes doigts, mon futur. Mon avenir. Je me colle à son dos, pose mes mains sur son ventre et couvre son cou de baisers.

Je ne veux plus jamais la quitter. Elle m'a tant manqué

— Je suis tellement heureux, je murmure

— Je le suis également. Elle pivote vers moi et plonge son regard dans le mien. Je te demande pardon.

— Pourquoi ?

Mes deux mains quittent, à regrets, son ventre et se posent sur ses joues que je caresse doucement.

— D'être partie. De t'avoir laissé sans nouvelles.

— Tu avais besoin de faire le point. Je le comprends et je ne t'en veux pas. J'aurai probablement fait la même chose à ta place. Le principal est que tu m'aies rappelé. C'est tout ce qui compte.

— Mon père m'a dit que tu avais eu une mauvaise période

Je me raidis. Je ne veux plus parler de ça. Je me suis laissé aller. Trop malheureusement. J'en pouvais plus. De son départ. De son silence. Et même si j'avais des nouvelles des enfants régulièrement, d'elle, rien. Et ça m'a anéanti. Je déconnais en buvant plus que de raisons. J'envoyais chier tout ceux qui s'inquiétaient pour moi. Je la voulais elle, seulement Elle.