26.

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London.

London

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- Depuis quand ?, il demande un peu froidement.
- J'en sais rien, je dis simplement.
- Tu le sais très bien, il roule nerveusement des yeux. C'est pour ça que t'as pété ton câble au ski, il marque une pause, hein ?

Je ne scille pas. Non pas que je n'ai pas envie de lui répondre, mais il connaît déjà sûrement la réponse. De toute évidence cette situation m'échappe, c'est peu de le dire. Moi qui contrôlais, toujours la tête bien haute et droite... je me retrouve à regarder mes pieds. Je ne sais pas ce qu'il m'a prit. Je sais juste que j'avais besoin que ça sorte. Et maintenant que c'est sorti je sens le revers de la médaille se diriger tout droit vers ma tête de petite conne qui agit sans réfléchir. Et devinez qui la tient, cette medaille ? Lui. Il est là, il me surplombe de son éternel mètre quatre-vingt-dix et j'ai comme l'impression qu'il est... énervé ?

- À quoi tu jouais tout ce temps, si la finalité c'était celle-là ?, il demande, semblant sur la défensive. J't'ai demandé de me dire qu'il y avait rien, et c'est ce que t'as fait. Tu m'as affirmé qu'il y avait rien.
- Q-Quoi ?, je m'ahuri, tu me l'a limite ordonné, Alek ! Tu voulais, j'insiste sur le verbe, l'entendre !
- Pas si tu l'pensais pas !, il crie aussi. Mais putain pour qui tu m'prends, London !, il hurle, recule en passant une main nerveuse dans ses cheveux et j'avoue ne rien comprendre. J't'ai jamais obligé à dire ou faire quoi que ce soit, t'étais libre de me dire ce que t'avais envie d'me dire ! Et c'est moi l'menteur après tout ça ?
- Et quand bien même ! Tu peux m'dire c'que ça aurait bien pu changer !, je répond. C'est même pas la même chose, je comprends pas c'que tu me reproche !
- Arrête de dire que c'est pas la même chose, ça aurait tout changé !, il crie. Absolument tout ! Jamais j'me serais permis de..., il se stoppe.
- Coucher avec cette fille ?, je demande et il reste calme.

Une énième fois on se retrouve à hausser le ton, mais le discours ne semble plus être le même. Et les choses semblent devenir sérieuses, elles aussi. J'aimerais ne pas avoir cette conversation avec lui et pourquoi pas changer d'identité et recommencer ma vie au Brésil, tiens ? C'est cool le Brésil, il doit pas y avoir de petit blanc sexy et méga fuckboy sur les bords duquel je serais suceptible d'être obsédée au point de ne pas supporter l'idée qu'il puisse respirer sans m'en demander la permission. Et puis, il doit faire chaud sur les magnifiques plages ensoleillées. Mais peut être pas plus chaud que ce que je n'ai déjà chaud, parce que mon blanc incroyablement sexy est en train de s'avancer dangereusement vers moi...

- J'l'aurais pas fait si j'avais su, il dit d'une voix suave.
- Pourquoi pas ? Une énième p'tite conne se retrouve éprise de toi et ça remet toute ta vie sexuelle en question ?, je peine à demander quand je sens son souffle sur mon visage.

Dieu qu'il est beau. Dieu qu'il est beau. Dieu qu'il est beau.

- Pourquoi t'ironises ?, il demande calmement, sérieusement.
- Dans ma situation ça me semble être le mieux à faire, tu m'excusera.
- Ah ouais ?, il demande. À aucun moment tu t'es dit que peut être, il dit tout doucement, cette fois, où je t'ai demandé de m'affirmer qu'il n'y avait rien, il me regarde profondement, j'espérais que tu me dise le contraire ?, il termine et mon coeur rate environ une centaine de battements.
- Alek..., je chuchote tant nos visages sont proches, dis pas des trucs que tu penses pas...
- Tu sais pas c'que j'pense, London.
- Alors, je tente de reguler ma respiration, dis-le moi, et cette phrase sort comme une imploration.
- J'me sens con, si tu veux tout savoir, il dit doucement. J'veux pas être le connard qui t'fera du mal, il termine en remettant une mèche de cheveux derrière mon oreille, je tremble. Littéralement.
- Qu est c'que tu veux être, alors ?, je souffle.
- J'veux être celui qui t'fera du bien. Rien d'autre, il déclare, l'air plus sérieux que jamais, les yeux plantés dans les miens.
- T'es plus énervé, alors ?, je demande en mapprochant un peu plus encore. T'avais l'air de m'detester pas plus tard qu'il y'a dix secondes, je souris nerveusement.
- Non bébé, il dit doucement et simplement en déposant un pouce sur ma joue avant que ma main ne vienne se loger dans le bas de son dos. J'me sens pas capable de t'détester et d't'aimer en même temps, désolé...

Et entendre ces mots, ceux là, c'était mieux encore que de ressentir la chaleur de n'importe quelle magnifique plage ensoleillée du Brésil.

***

Crie mon nomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant