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Comment pourais-je en vouloir à Miguel ? Le pauvre a toujours été amoureux de ma soeur qui de son côté s'est toujours délibérément servi de lui dans l'unique but d'assouvir ses besoins sexuels. Pourquoi le blâmer pour être allé voir ailleurs ? Après tout, leur relation aurait pu se définir comme libre et non-exclusive. La seule erreur que ce garcon ait comise a été d'aller frapper à la porte de la meilleure amie. Ou devrais-je dire l'ex-meilleure amie. Plutôt peu futé de la part de l'afro-latino, sachant qu'en mettant de côté là situation dans laquelle se trouvait Brooklyn - à savoir : en cloque, ça n'aurait pas dérangé ma frangine plus que ça que Miguel se tape Grâce, apres tout elle ne ressentait rien pour lui et si les uns étaient venus à entamer quoi que ce soit impliquant de réels sentiments, la relation libertine que les autres entreprennaient aurait prit fin sur le champ sans regrets ni hésitation. Ainsi, là encore, cet incongru de Miguel pourrait être pardonnable, pour la simple et bonne raison qu'en aucun cas il n'est au courant que dans le ventre de ma soeur prend forme chaque jour un peu plus, sa propre progéniture. En effet, ça, seule Grâce le savait. Elle a été la première à le savoir. Elle l'a toujours su, et ça ne l'a pas empêché d'agir comme la dernière des traitresses, et ce, à plusieurs reprises.
Le grec est bondé quand j'y entre mais je ne recule pas pour autant. Ils ne m'ont pas vu arriver et ça tombe bien, Grâce adore les surprises. Quand ils sentent ma présence à quelques centimètres d'eux, ils me sourient à l'unisson.
- Donny !, s'exclame Grâce semblant heureuse de me voir. - Hey !, je m'exclame à mon tour en prenant soin de m'asseoir à leur table. Qu'est ce que vous foutez là ?, je demande toute sourire. - Bah figure-toi que ta grande soeur ne répond ni à mes appels, ni à mes messages !, elle déclare. Alors j'ai décidé de passer faire un tour histoire de voir quelle mouche l'a piqué ! - T'as décidé de passer... au grec ?, je demande amusée. - Non !, elle s'exclame en riant. J'ai croisé Miguel, on s'est posé vite fait, je comptais monter dans quelques minutes. - Oh, je dis, donc... vous vous êtes croisés par hasard ? - Euh... ouais, elle répond très légèrement intriguée et fini par feindre de rire. - D'accord !, je poursuis l'air bébête et niais. En tout cas, tu vas devoir attendre encore un peu de temps, Brook est toujours au travail. Elle ne devrais pas trop tarder, je déclare et elle hoche positivement la tête. - Bon ! Et toi alors, ça va ? Ça fait méga longtemps, qu'est ce que tu deviens ? - Pfff, je pouffe, pas grand chose, hein. J'vais pas te mentir, je deviens accro à Nollywood, je ris. - Mais non !, elle rit. Au lieu d'mater Netflix, toi tu préfères le cinéma Nigérien ? Le doublage est rincé et les histoires sont mystiques ! - Ah gars, je dis en riant. J'sais pas, j'aime trop. Et les histoires sont pas si mauvaises hein ! Tiens, je commence, hier soir par exemple, gros scénar' !, je déclare. Mais ce que j'ai retenu c'est une scène en particulier. T'es prête ? - J'écoute, elle sourit en déposant vivement son menton dans sa paume, le coude appuyé sur la table. - OK, je commence. Donc grosso modo, c'était l'histoire de deux copines. L'une d'elle a fait un gros coup de crasse à l'autre, un truc impardonnable, vraiment, je dis, mais là n'est pas le plus important. Le plus important ça à été la vengeance de ladite copine trahie. Elle a fait comme ci de rien n'était, comme ci elle n'avait jamais appris ce que la fille lui avait fait. Elle a fait preuve d'une grande patience, a longtemps cogité à propos d'un plan à établir pour faire regretter l'autre. Elle y pensait tout le temps, matin, midi, soir, sans que jamais rien ne lui vienne. Finalement, elle s'est dit qu'elle improviserait, que voir sa tête déchainerait certainement ses pulsions. Enfin bref, elle a appelé la fille et lui a donné rendez-vous dans un lieu public, bien plein, genre comme ici, je dis. En la voyant, elle savait qu'il lui aurait été difficile de garder son calme, mais pour ça elle avait anticipé, en appelant une deuxième personne. Un ami qu'elles avaient en commun était lui aussi présent, un peu comme Miguel, je dis en tapotant le bras du brave Miguel assis à ma gauche. Aussi bizarrement que ça puisse paraître, la présence de ce gars lui permettait de garder son sang-froid. Donc, comme je te l'ai dit, elle lui a fait la conversation, comme ci de rien n'était. Toutefois, au bout d'à peine quelques minutes la fille était déjà en train de s'agiter sur sa chaise, jouait avec ses ongles et serrait les dents elle bouillonnait, litteralement. Il fallait qu'elle lui fasse une dinguerie tout de suite, sinon elle en serait devenue folle. Alors en plein milieu de la conversation, alors que l'autre parlait, rigolait déconnait, la meuf s'est levée d'un bond, et lui a ar-ra-ché sa wig !, j'articule avec précision pendant que Grâce rit de la chute de l'histoire. - Wech devant tout le monde ?, elle rit de plus belle. C'est une sorcière ! - Ah gars, l'autre l'avait mérité ! - J'avoue ! Mais c'était quoi la crasse ?, elle demande en reprenant son souffle. - La meuf voyait en cachette le gars avec qui était sa copine, je dis en me levant de ma chaise et le visage de Grâce se crispe légèrement. Malheureusement, je poursuis, Brook n'est pas là... Heureusement, moi oui, je souris.
D'une main je saisis furtivement sa gorge pendant qu'elle écarquille les yeux tellement grand que je peux y apercevoir mon reflet. Miguel se lève brusquement, tentant de me calmer mais de mon autre main je lui adresse un index porteur du clair message "défense de me toucher ou je me procure les clés qui me seront bien utiles pour démarrer ta mère".
- London !, hurle Abdel derrière le comptoir quand il entend ce chahut, et tout le monde se tourne vers nous. - Du calme, j'en ai pour une seconde !, je le rassure insolemment.
Dans la seconde, ma main vient à la rencontre de sa tête et prend soin de convenablement lui retirer sa perruque, la découvrant ainsi, le crâne habillé de six tresses plaquées semblant dater d'une décenie tant je n'arrive pas à en discerner le traçage. Renouveller régulièrement vos tresses sous vos perruques mesdames, et par pitier, porter des bonnets en dessous.
À cet instant précis, tout le monde autour se tait, ébahi. La multitude de charos présent se met à réagir et de grands "Anh!" se font entendre, je ne me démonte pas.
- 7 milliards d'humains en tout genre sur cette foutue planète mais t'arrives quand même à te taper Miguel ? Qui es-tu sinon une sombre pute ?, je demande en lâchant violement sa gorge et madame semble complètement anéantie par les précédents événements, tellement qu'elle ne pipe mot.
Sans plus attendre, je brandis la perruque avant de faire face à toute la salle.
- Full lace wig noire, mèches et closure dix-huit pouces à vendre, je crie. Parlez-en à vos soeurs et vos daronnes. Retrouvez-moi ici entre lundi et lundi, en cas d'indisponibilité veuillez contacter mon agent du nom de Mohamed, se trouvant généralement derrière les fourneaux. Quant à toi, je m'adresse à Grâce, on a décidé de t'éliminer, tu pourras récupérer ton flambeaux, en meme temps que l'feu que t'as au cul. je termine en quittant la pièce.
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