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-Laura Groswell ! Interpella le directeur, 

Tout le monde applaudit, je vois les parents de Laura de loin les larmes aux yeux, son père filme et sa mère applaudit tellement fort fière de sa fille. D'ailleurs tous les parents sont là. Juste ma mère qui n'est pas là, j'aurais tellement aimé qu'elle soit là au premier rond, elle me manque. J'avale ma salive douloureusement, je n'ai pas envie de fondre en larmes, non, je me suis promit que ça serais ma journée à moi. 

-Mélissa Jorge.....Carmen Solento....Rick Goren....Clair forbs....Alice James !

Oh non c'est à moi, je prends une grande inspiration et je monte sur l'estrade, il y a quelques applaudissements, mais personne pour crier « oh c'est ma fille ! » Non personne. Mon père ne prendrait jamais cette peine. 

-Bravo princesse ! S'écria une voix que je connais très bien, 

Je tourne mon regard vers la foule et je vois des yeux noirs intense me contempler, je sens les larmes me monter aux yeux. Heureusement que j'ai fait la rencontre de William, il a totalement changé ma vie. 

-félicitation, déclara le directeur, 

Je lui souris faiblement, 

-merci. 

* * * * * * * *

Après la remise des diplômes avec William on part déjeuner dans un endroit plutôt calme. 

-enfin, le lycée c'est terminé. Dis-je avec un grand sourire. 

Mon meilleur ami me sourit tendrement, 

-à ta réussite, dit-il en levant son verre. 

Je fais de même mais avec ma canette de coca, je ne bois pas d'alcool. 

-mange, dit-il en désignant mon assiette. 

-je vois que tu deviens de plus en plus autoritaire. Dis-je ironiquement.

-on dirait. Dit-il

-et ça depuis que t'es allé vivre chez ton père.

Son regard s'assombrit d'un coup, sa mâchoire devient serrée, je ne l'ai encore jamais vue comme ça. 

-et tête de nœud ça va ? Dis-je pour apaiser l'atmosphère. 

-mon père m'a appris à voir le monde sous un autre angle, et il m'a plus ou moins légué l'héritage de la famille, et là je dois le succéder. 

-ahum, alors voilà ce qui te préoccuper ce matin.

-plus ou moins, 

-comment ça ? 

-Alice je te promets qu'un jour je t'expliquerais tout ça. Maintenant mange tu es devenue très maigrichonne, dit-il en riant. 

-moi ?! Maigrichonne ?! Criais-je en boudant. 

Il éclate encore une fois de rire, voilà le Will que j'aime, et pas l'autre qui est mélancolique. 

J'adore ces moments-là passé avec lui. Je sais qu'il doit repartir et que je dois me débrouiller seule. D'ailleurs je me demande comment je vais faire, ma mère m'avait laissé de quoi payer mes études ainsi que ma chambre universitaire, mais pas pour vivre, donc je dois trouver un travail. Car je sais que mon père ne prendrait pas la peine de me filer un sou. Quoique je me souviens qu'il m'avait dit :

« Après la remise des diplômes j'aurais une surprise pour toi ». 

Je me demande bien ce qu'il peut bien me faire comme surprise. De plus de lui je n'attends rien du tout. 

-ça ne va pas ? Me demanda Will, 

-si ça va.

-Alice ! 

-roh bon d'accords, c'est mon père en fait.

-qu'est ce qu'il ta dit encore ? 

-rien, en fait il m'avait dit qu'il avait une surprise pour moi, t'imagines ! Dis-je en riant.

Mais je me tais quand je m'aperçois que la mâchoire de Will s'est resserrée, il me fait un sourire forcé. 

-bon sang Will, qu'est qu'il y a !

-rien du tout, je te ramène chez toi ok ? 

-ok, dis-je abasourdie. 

Nous entrons dans la voiture avec toujours cette atmosphère pesante. Will s'engage sur la route, il a l'air en colère très en colère. 

Je sens qu'il me cache quelque chose, il n'a jamais été comme ça, jamais. 

Un sourire s'affiche sur mes lèvres lorsqu'une petite anecdote me revient en tête. Il y a trois ans dans un supermarché, avec Will on s'était amusé comme des fous, je me souviens qu'il m'avait mise dans le chariot de course et il se baladait avec moi dans le supermarché. 

Une fois arrivé devant chez moi. William se gare dans l'allée. 

-merci pour cette journée, 

-c'est normal Alice, écoute maintenant tu vas rentrer et si, il y a un quelconque problème tu m'appelle, ok ? 

-euh d...d'accords, mais franchement qu'est-ce que tu crois qu'il y aura comme problème, dis-je en riant. 

Il me sourit, puis j'ouvre la portière pour descendre, 

-bonne nuit Will.

-passe une bonne nuit toi aussi.




Alice Au Pays Des Gangs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant