La Lavandière

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La lavandière.

Je dévalai quatre par quatre les roches de mon jardin placé en hauteur de ce morne à moitié décrépi. Moi Sansou,grand connaisseur devant l'Eternel des feuilles, je viens de prendre une claque de pois gratté en plein visage. C'est sûrement un coup monté de ce bocor de pacotille. Jaloux comme il est de mon jardin de pois congo, ça ne m'étonne que peu! Je jurai sur le tonnerre tout en me gardant de me gratter le visage. Il me tarde d'arriver à cette foutue rivière.

Je me mis à gambader comme si j'avais l'enfer aux trousses. Je me réjouis d'avance de la plongée que je vais faire.J'entendis le ruissellement de l'eau et redoublai d'effort... Vite Vite Vite!
Ça gratte!
Ça pique!
Ça gratte!

Enfin, j'aperçois l'eau scintillante valsant autour des rochers. J'allais piquer une tête quand je la vis, Elle. Celle qui s'appelle Liline mais que tout le monde appelle Choucoune. J'oubliai alors ma grattelle et me cachai derrière un bananier pour la contempler.
De longues tresses d'un afro bouclé aux reflets bleutés pendaient de part et d'autre de son visage gracieusement ovale pour aller se reposer sur ses seins nus offert mon regard d'homme, ses grands yeux d' un marron clair étaient à la fois espiègles et rieurs, son petit nez rond frémissait quand elle était en colère et se retroussait quand elle riait, sa bouche pulpeuse cachait une magnifique gencive caïmite supportait de belles dents blanches, sa couleur ébène était mise en valeur par le rouge de son unique vêtement: une jupe rouge incapable de cacher ses seins fiers qui se secouait à chaque coup de batte.

Elle frappait la batte sur les défroques en fredonnant « Wangolo w'ale kilè wa vini wè m ankò,w'ale ». Elle chantait et battait vigoureusement, les pieds dans l'eau, les vêtements roulés en boule sur le grand rocher au milieu de la rivière. Et moi, pauvre imbécile, je bandais.
Il me suffit de la voir pour perdre le bon sens.

Je passais souvent des heures à l'imaginer mienne, salie de mes sécrétions, mais heureuse d'avoir goûté à mon Ti roro. J'imaginais ses lèvres de bas aussi vermeilles que celles d'en haut, dégoulinantes de plaisir, tendres, réceptives. J'imaginais ses seins tressautant à chaque coup de butoir, ses fesses cambrées offertes à mes claques. Je l'imaginais haletante, en sueur, bougeant au gré de ses désirs, hélant, criant que c'est bon.
Mais bon, il n'y a jamais rien eu entre nous.

Sauf ce coup d'œil enflammé auquel j'ai eu droit quand elle m'a surpris en train de nettoyer minutieusement mon Ti roro sous la cascade d'à côté. J'ai bien cru que j'allais brûler sous son regard à ce moment. Le coup de grâce fut quand elle s'est mordue la lèvre inférieure et s'est retournée gracieusement pour partir dans déhanché totalement sensuel.

Et depuis lors, plus rien! Nada!

Ma grattelle se refait sentir, je gémis et du haut du rocher, je sautai dans l'eau dans un "Tchouboum" qui fait pousser un cri de terreur à la belle lavandière.
-Compère Sansou! Vous avez failli me tuer cria-t-elle, la terreur laissant place à la colère.
Je sortis de l'eau un peu soulagé de ne plus ressentir les picotements et là, ses yeux s'agrandirent d'étonnement.
-Je suis désolé ma chère.je fus attaqué par les forces du mal: un pois gratté en plein visage.
Elle se radoucit, à ma grande surprise, instantanément.

-Vous....

-Oui, ma chère. Cet ennemi, voyez v...

-Non, compère. Vous...vous...vous bandez me coupa-t-elle mal à l'aise.

Je mets instantanément mes mains devant ma trique en murmurant des excuses.
Je me confondis en excuse tout en plongeant comme pour aller refroidir mes ardeurs.
.

Je me relevai après quelques minutes en la questionnant du regard. Elle jeta un coup d'œil à mon entrejambe et sourit en secouant négativement la tête, mi- amusée, mi aguicheuse. J'allais replonger quand elle fit un geste pour m'arrêter.
-Je crois que moi seule peux vous aider.

-Ah oui? Et comment? Demandai-je incrédule.

Elle ne répondit pas mais, entreprit d'ôter sa jupe, sous laquelle elle ne portait rien. Et là, j'ai le loisir d'admirer en vrai son triangle des Bermudes jonché d'une clairière de poils noirs dépassé par son petit bouton d'amour qui me darde par tant d'audace.

-Là dans l'eau? Questionnai-je encore sous le coup de l'émotion

-Il n'y aura personne ici avant quatre bonnes heures grâce à la Konbit chez

Ton Racine.

N'entendant même pas le reste de son baratin, je plongeai sur ses lèvres pulpeuses et l'embrassai avec passion.
Jésus, Marie, Joseph!

Ce fut comme si je rencontrais la Sainte Vierge Immaculée face à face.

Elle mit fin au baiser en laissant échapper un petit rire rauque et sauta à mon cou. Je soupirais d'aise en sentant le poids ses fesses lisses dans mes mains. Elle noua ses jambes autour de ma taille et plongea sa tête dans mon cou. J'avançai en fendant l'eau avec mes pieds et la déposai sur le grand rocher en balayant d'une main les vêtements roulés en boule et la batte.
On s'embrassa encore mais cette fois, une de ses mains me caressait le buste alors que l'autre descendait faire une petite balade dans les boules de Ti roro. Ma langue fit un tour sur ses tétons en alternant caresses et suçotements,

descendit sur son ventre musclé, ses cuisses galbées, jusqu'au vernis écarlate de ses orteils et revint s'arrêter dans sa chair de femme, une chair déjà luisante de sécrétion pré-coïtale. Elle gémit, souleva les fesses et moi je suçai son petit bouton comme je l'ai fait tantôt avec ses seins.
-Oui Ton! Me susurra-t-elle à l'oreille.

Brûlante de plaisir, elle se pénétra de deux doigts. Je ris intérieurement et remplaçai avec douceur ses doigts par les miennes. Elle accompagna mes va-et-vient de « gouyad » bien orienté me permettant ainsi d'entrer au plus profond d'elle-même.

Excité par ses feulements et ses ongles qui n'arrêtent pas de m'érafler le dos, je l'attrapai par la main et la fit se retourner sur le gros rocher, ainsi, elle m'offrait le plaisir d'admirer une croupe cambrée et un minou juteux. Je la pénétrai d'un coup sec lui arrachant un hoquet des plus excitants. Je bouge au gré de ses déhanchés. Elle aurait pu être reine de carnaval cette fille au vu de la qualité du gouyad dans ses reins.

Je la pénétrai comme un diable enragé pendant plusieurs bonnes minutes quand elle m'arrêta. Elle me somma de m'asseoir "dans l'eau svp" et me chevaucha.

Maintenant c'est elle qui menait la danse.

Mes fesses et mes jambes sur les galettes de la rivière, mes mains posées en arrière et mes bras tendus, prenant équilibre sur ses mains et ses jambes nouant mon cou, elle accompagna mes mouvements en appuyant ses fesses vers le bas.

Ce fut cette pose qui m'acheva quelques minutes plus tard. Je jouis en elle.

Je sentis son vagin se serrer comme un étau autour de mon membre encore dressé et elle vint, elle aussi dans un cri rauque et coula dans la rivière. Après avoir repris nos esprits on se quitta non sans se promettre de recommencer.

Mais, ça c'est une autre histoire!.



shiiiine_wood

Si les Mots étaient FemmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant