XIII. That boy you just met

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- EST-CE-QUE TU VAS bien, Alex ?

- Bien sûr, pourquoi ?

- Je ne sais pas, a avoué Sherlock. Comme s'il y avait quelque chose que tu ne m'avouais pas.

Puis, son visage s'illumina, comme s'il avait compris quelque choses d'énorme. Il s'affala un peu plus sur le canapé en cuir défoncé et sourit.

- C'est quoi son prénom ?

- Pardon ? A demandé Alexia, en fronçant les sourcils, perplexe devant le sourire franc de son frère, rare chose chez lui.

- T'es souvent dans la lune, tu fais attention à comment tu t'habilles, tu sors de plus en plus, tu souris plus également. De plus, tu m'as toujours tout raconté, de tes simples amitiés jusqu'à tes plans culs. Mais, étonnamment, depuis quelques temps, plus rien. J'en déduis donc ma chère sœur, que tu es amoureuse.

- Je ne suis pas amoureuse Sherl, je ne veux pas tomber amoureuse.

- Alors pourquoi rougis-tu ? Répliqua le bouclé, amusé de voir sa sœur dans cet état.

Puis avec un sourire de grand frère protecteur il ajouta :

- Allez, parles moi un peu de lui.

- James, il s'appelle James, dit-elle timidement.

- Ou est ce que tu l'as rencontrée ?

- Il m'a volé mon taxi, sourit Alexia. Il a un jolie sourire. Il est très intelligent, il aime la musique et Shakespeare.

- Tu me le présenteras ?

- Tu risques de le faire fuir. Et puis je ne suis pas vraiment sûre de notre relation, tu comprends ?

- Pas vraiment non.

- Ah bon ? Je pensais qu'avec John...

- Et bien tu penses mal, répondit Sherlock, sèchement.

- Mmh, si tu le dis, Monsieur le grand détective !

*

(Plus tard, dans la même journée, quelque part à Londres, 4.07 a.m)

Sebastian était tranquillement assieds sur le canapé, ses yeux commençait à piquer et il s'apprêtait à prendre ses deux heures de sommeil quotidienne. Il aperçu alors son colocataire, boss, ami (ce n'était pas vraiment clair.) dans la cuisine, faisait chauffer du thé. Étant donné l'heure tardive, il n'était évidemment pas en costume. Ce jogging, tee-shirts et gros pull le démystifiait énormément. Le châtain fronça les sourcils. D'habitude, lors de ses insomnies, Jim Moriarty restait dans sa chambre, à jouer du piano jusqu'à l'aube, comme s'il n'assumait pas d'être humain et ne pas arriver à dormir. Son thé prêt, il se dirigea alors vers Sebastian, et se mit à le boire, le visage légèrement éclairé pas la faible lumière que faisait la télévision. Des cernes et les cheveux en bataille, ça cassait l'image du grand criminel.

- Tout va bien ? Demanda Sebastian, tout doucement.

Il ne savait pas pourquoi il le demandait avec autant de douceur, Moriarty était pourtant l'homme le plus froid et dur qu'il connaissait. Mais pourtant, ce soir, il n'en avait pas l'impression de voir le même homme. Comme si la nuit enlevait le masque de pierre de Moriarty, et qu'il ne devenait plus que James.

- Pourquoi tu me demandes ça Moran ?

- Je ne sais pas Jim, à toi de me le dire.

L'irlandais referma son pull bordeaux contre lui.

- J'ai du mal à dormir, comme tout grand génie, c'est tout.

Son téléphone vibra et il l'attrapa en vitesse, ne voulant pas étendre la conversation.

De : Alexia À : Vous

Tu dors ?
Lu.

- Pourquoi tu ne réponds pas ?

- J'en ai pas envie, a grommelé le criminel consultant, tout en attrapant la télécommande pour changer de chaîne.

- Tu n'as pas envie de t'attacher c'est tout.

- La ferme. Ton job commence demain par ailleurs, a-t-il répliqué.

- Ce n'est pas toi qui devais le faire ?

- J'ai plus envie de le faire, répondit Jim, doucement.

- Mmh, dit Sebastian, pas très convaincu.

Puis, tout bas, l'ex militaire grommela pour lui en souriant.

- Il s'attache...

- La ferme, je t'ai dit.

ᴬᴸᴱˣᴵᴬ ᴴᴼᴸᴹᴱˢOù les histoires vivent. Découvrez maintenant