XVIII. You're a monster

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LE DIABLE SE RETOURNA ET ses lèvres se fendirent en un sourire qui vous en donnait la chair de poule et vous hantait pendant des années.

- Sherlock Holmes ! J'ai failli attendre. Belle nuit pour mourir, commenta Moriarty, contemplant les maigres étoiles au ciel.

- En effet, a répliqué le détective. Je vous en pris, à vous l'honneur.

Le criminel se mit à rire.

- Sherlock, sweetie. Ne sois pas stupide. Tu croyais vraiment que j'étais venu ici sans plans ? Je me sens offensé là !

Moriarty sortit alors nonchalamment son téléphone, pour lui montrer une photo d'Alexia endormie, un laser de sniper pile entre les deux yeux.

Le sang de Sherlock Holmes se glaça. Comment ? Comment a-t-il pu oublier cette possibilité ?

- Dommage, continua Moriarty. Le si tristement détective Sherlock Holmes va mourir juste à cause de sa sotte de sœur !

- C'est un montage, se chuchota le bouclé à lui même.

- Si vous voulez ! Mais si vous voulez mon avis, le rouge sang ne lui irait pas très bien au teint... Elle me parait si jeune, ce serait dommage qu'elle meure, non ?

Dans un élan de rage soudaine, Sherlock agrippa Moriarty par le col de son manteau et le suspendit au dessus du vide. À cause de l'heure tardive, on ne voyait même pas la rue du toit, donnant l'impression d'une chute sans fin, avec comme destination finale, les enfers.

- Vous êtes fou, fit tristement le détective.

- Vous ne le comprenez que maintenant ?

Il fit mine de le jeter dans le vide.

- Okay ! Paniqua l'irlandais. Petite motivation supplémentaire. Vos amis mourront sinon. Pas juste votre sœur, mais tous. Quatre balles, quatre victimes. Il est trop tard pour les arrêter. Sauf si mes hommes vous voient sauter, bien évidemment.

Sherlock recula et retira son emprise sur Moriarty. Ce dernier épousseta son costume et regarda alors son téléphone.

- Il est minuit ! S'est-il exclamé en observant les étoiles.

Il se frotta alors les mains, comme impatient et repris :

- Le temps passe Sherlock, qu'attendez-vous ? Alexia vie peut-être en ce moment ses derniers instants.

Sherlock se retourna et lança un dernier regard à son ennemi.

- Elle va se venger, elle n'est pas idiote, elle va comprendre ce qui c'est réellement passé.

- Ah mais ça j'y compte bien ! J'y travaille depuis un petit bout de temps.

- Que voulez vous dire par la ? Demanda Sherlock, la mine incompréhensive devant l'air malicieux de Moriarty.

- Juste disons qu'elle n'est pas si innocente que cela. Chaque personne garde en sois un « côté sombre ». J'ai juste développé le siens. Elle est formidable vous le savez ? Suis je bête, bien sur que vous le savez ! Vous l'avez pratiquement élevée. Elle va gentiment tourner le dos à la bonté après votre suicide et pensez que votre incompétent de frère est responsable de tout cela à cause de sa non réaction. C'est dommage n'est ce pas ?

- Vous êtes un monstre Moriarty.

Une ombre alors passa dans le regard du criminel et il se mit à rire doucement.

- Vous avez tout à fait raison. Dommage que votre sœur ne n'en s'est pas rendue compte à temps.

Et le grand Sherlock Holmes tomba dans le noir profond de la nuit.

ᴬᴸᴱˣᴵᴬ ᴴᴼᴸᴹᴱˢOù les histoires vivent. Découvrez maintenant