Et puis un jour, l'espoir m'a souri. Un tout petit peu... rien qu'un tout petit peu... mais c'était déjà beaucoup, Cléa, tu peux me croire.
Je rentrais après les cours, je savais que tu étais juste derrière moi. Est-ce que tu me regardais? Est-ce que je marchais pas trop bizarrement? Est-ce tu pensais à ce qu'on était avant? Toutes ces questions et bien d'autres se bousculaient dans ma tête. Mon cœur battait à m'en briser la poitrine et je n'étais juste plus capable de gérer tant d'émotions.
J'ai coupé par le stade où on faisait rugby en 5ème. En me retournant, mon regard a croisé le tien et mon estomac s'est noué. Tes yeux, d'habitude assez clairs, étaient devenus noirs, sombre. Ton regard était dur, triste. Tu souffrais, je l'ai vu. Tu m'as regardé, je me suis figée un instant, et je suis repartie les larmes aux yeux.
Quand je suis arrivée chez moi, j'avais une notification Instagram. C'était toi, tu m'as envoyé des excuses. Tu demandais pardon pour avoir était si... dure. Tu disais avoir tout gâcher, toute notre amitié... tu étais tellement... désolée. Comme si, au final, je te manquais aussi un petit peu. Et ce "un petit peu" est énorme. Tu disais que, si tout ça était arrivé, c'était entièrement de ta faute. C'est faux, Cléa.
Tu disais qu'avant toute cette histoire, tu ne savais si tu étais hétérosexuelle (mais tu pensais ne pas l'être), bisexuelle ou lesbienne, mais que maintenant tes questionnements étaient encore pire, plus présent. Pourquoi maintenant?
« Tout ce que tu dois savoir c'est que si tout ça est arrivé, tu n'y es pour rien. »
« Je ne pourrais jamais te détester... »
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RomancePeut-être qu'un jour j'arriverai à oublier. Peut-être qu'un jour tes mots accepteront de sortir de ma tête. Peut-être qu'un jour tous ces souvenirs arrêteront de me torturer. Peut-être qu'un jour j'arrêterai de t'attendre. Peut-être même qu'un jour...