Alchemic Lover [ChanBaek]

HUIT

Je crois que je pouvais m'attendre à bon nombre de choses en ce moment, mais certainement pas à avoir le meilleur ami de Chanyeol en demi-frère !

C'était donc pour cette raison que ma mère me paraissait plus joviale depuis le mois dernier, elle avait trouvé une personne avec qui construir une relation amoureuse.
Et ce n'était qu'autre que le père de Jongin !

Il faut que j'en parle à Kyungsoo, ça fait quelques heures que j'ai apprit la nouvelle et je suis toujours dans ma chambre, à anticiper un nombre incalculables de scénarios de ma rencontre avec le père et son fils.
Je saisis mon portable et compose le numéro de mon ami.

-Salut Baek !

-Kyung on peut se voir au parc ? c'est urgent !

-D'accord, j'arrive dans cinq minutes !

Je m'empresse de raccrocher avant de descendre récupérer ma veste et de sortir de la maison.

-Maman je sors, je vais voir Kyungsoo au parc !

-Attend mon chéri, m'interpelle ma mère en sortant précipitamment de la cuisine, tu...m'en veux ? Je veux dire...je sais que j'aurais dû t'en parler plus tôt mais...j'avais peur que tu n'accepte pas que je refasse ma vie a-après...après le décès de ton père...
Elle baisse la tête semblant honteuse et mélancolique de ses derniers mos prononcés.
Je lui souris tendrement puis la prend dans mes bras en la serrant de tout l'amour que je lui porte.

-Bien sûr que non maman, tu as fais tellement pour moi depuis sa disparition. Maintenant c'est à ton tour de recouvrir le bonheur. Papa aurait aimé que tu puisses continuer d'aimer et être aimée, je ne t'en voudrais jamais pour ça.

Je me retire de son étreinte et essuie à l'aide mes pouces les quelques larmes échouées sur ses joues avant de lui faire un baiser sur le front.
Un sourire sincère étire ses lèvres.

-J'ai tellement de chance de t'avoir, me dit-elle en caressant ma joue, allez va, Kyungsoo doit sûrement t'attendre.

Je lui souris à mon tour et me dirige vers la porte, je me retourne une dernière fois pour lui dire un《Je t'aime maman》et sors de la maison, le cœur soudain plus léger.

Depuis la mort de mon père nous n'avons que très rarement abordé le sujet, préférant ne pas rouvrir des blessures déjà tant profondes. Mais finalement, je crois que c'est ça qui nous manquait à ma mère et moi, en parler, pour se prouver que nous avions tous deux réussi à l'accepter !