FINI [Eren x Levi] Le monde de la colocation

Partie 2

PDV EREN

Cela fait maintenant une semaine que je me pose un milliard de questions concernant la personne avec qui je vais cohabiter. Je ne le connais pas, je ne sais rien de lui alors pourquoi est-ce qu'il ne quitte pas mes pensées ? Si ça tombe c'est un malade mental, un fou échappé qui essaye de se cacher du reste du monde et je vais devoir être contraint d'être son complice. J'ai un mauvais pressentiment et vous pouvez me croire, j'ai le flair pour ces choses-là.

« -EREN ?! TU AS FINI DE PREPARER TES AFFAIRES ?! »

Rhaaa ma mère a toujours eu le chic de m'interrompre en pleine pensée.

« -OUIIII, J'ARRIVE. »

Je pense n'avoir rien oublié, j'ai mes sous-vêtements, mes vêtements, mes serviettes, mes fournitures, mon ordinateur portable, mon chargeur, mes écouteurs, mais le plus important ! MA BROSSE À DENTS. Après une rapide vérification de tout ce qui se trouve dans ma valise, je décide de la descendre.

En me regardant descendre ma mère avait un drôle d'air, je ne l'ai jamais vu me regarder comme ça, enfin je n'en ai pas souvenir en tout cas.

« -Tu n'as rien oublié mon chéri ? »

« -Je ne pense pas. »

« -Tes clés ? »

« -J'ai. »

« Ton chargeur ? »

« -J'ai. »

« -Tes mouchoirs ? »

Je soupire assez fort de façon à ce qu'elle m'entende, elle ne changera jamais, elle est pire qu'Armin par moments. Mais bon, c'est ma mère, elle s'inquiète pour moi.

« Maman, on se reverra tu sais ? Ce n'est pas un adieu, ne t'en fais pas je te promets de te donner souvent de mes nouvelles. »

Elle me regarde un moment avant de me sourire, puis elle se met à taper son index sur sa montre, comme pour me prévenir que je vais être en retard. Après cette conversation, nous prenons la route pour atteindre mon point de départ, en d'autres mots, la gare.

Le trajet est des plus silencieux, le silence ne m'a jamais dérangé mais actuellement je le trouve assez pesant. Après 50 minutes de voiture, nous arrivons enfin à la gare, la joie d'habiter en campagne, on est éloigné de tout.

Après une vérification de mon ticket, nous rejoignons la voie correspondante. Ma mère est restée silencieuse tout le long, je me retourne pour la regarder et je reste ébahi face au spectacle qui se dresse face à moi, ma mère est en larmes !

« -Mam... »

« -Désolée de pleurer, mais je vais tellement me sentir seule à la maison, tu vas tellement me manquer. Promets-moi de ne pas faire de bêtises et de réussir tes études. Tu es ma fierté, la plus belle chose que j'ai réussi dans la vie, je t'aime mon chéri. »

Elle me dit tout ça tout en me prenant dans ses bras, je suis très touché. J'ai moi-même envie de pleurer, la vie ne sera plus pareille sans personne pour me recadrer de temps en temps.

« Je te promets que je vais réussir et que je rentrerai vite à la maison, je t'aime aussi maman. »

Sur ces paroles, je vois mon train qui s'arrête sur la voie, il est temps pour moi de prendre mon envol. Après des dernières embrassades avec ma mère, je finis par monter dans celui-ci.

Je m'installe à la place indiquée, je suis assis devant une femme maigre, blonde, à l'air assez strict qui est en train de lire un livre sur... les bactéries. Passionnant, bon je ne vais pas critiquer, chacun ses passions après tout. Elle m'observe un instant avec froideur et mépris, je décide de l'ignorer royalement tout en enfonçant mes écouteurs dans mes oreilles.