Nouvelle partie.

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6H00 du matin. PDV T/P
CHAPTER 1

Encore endormie, la sensation désagréable du sol froid de ma chambre sous mes pieds me réveilla malgré moi. Je tournai difficilement la tête vers le réveil, affichant ce détestable 6h00 en lettre rouges avant de me diriger avec langueur vers la salle de bain et d'être accueillie par un reflet hideux dans le miroir. Après m'être brossé les dents, je pris une douche froide qui vint me réveiller entièrement et j'enfilai un jean mom, un t-shirt jaune oversize et une paire de chaussure blanche. Je remplis mon thermostat d'un earl grey chaud, bien que nous fumes au printemps et avant de sortir j'empoignai mon sac de cours et mon masque anti-poussière blanc. Je pris ensuite mon chemin habituel en direction de mon université de droit. C'est la meilleure de Corée, ce qui explique un tel prix pour y étudier cependant j'ai la chance d'être issue d'une famille aisée. Je poussai la porte de ma salle de classe et me mit à ma place habituelle, au fond, près de la fenêtre. La journée passa vite, malgré la fatigue.

En sortant je me dirigeai vers un café environnant. L'odeur de café me chatouilla les narines et je suivit la douceur de l'arôme jusqu'au café. J'y vais tous les jours de la semaine. L'enseigne, affichant les lettres "Coffree", était d'allure modeste et mignonne, parsemée de fleurs venant embellir les majestueuses baies vitrées, et éclairant la salle d'une douce lumière naturelle. Après être entrée, je me dirigea vers ma table, côté ouest, près d'une des nombreuses fenêtres. Je me sens chez moi, ici, parmi l'ameublement confortable dont je connais par coeur la disposition. De cette place j'ai une vue d'ensemble sur la pièce, et un point de vu appréciable sur la rue. Je m'installe donc et sort Hamlet de mon sac dont mes doigts effleurèrent gracieusement la couverture. Quelques minutes après, sans avoir commandé, le serveur m'apporte une tasse de thé fumante. Les serveurs, accoutumés à ma présence, ne s'embarrassent plus à demander ma commande. Je règle donc et retourne à ma lecture, levant ma tasse à mes lèvres alors qu'une douce odeur vint chatouiller mon odorat. Prise d'une curiosité soudaine, je regarda si mon compagnon se trouvait présent.

Il se trouve qu'un homme, ayant la vingtaine je dirais, très attirant, vient lui aussi régulièrement. De ma place, je pouvait aisément admirer les cheveux sombres tels le jais. Les longues mèches se rebellaient sur sa tête dans une chorégraphie agitée. Elles lui chatouillaient allègrement le front, barraient nonchalamment son regard et encadrait son visage délicat. Ses paupières abritaient deux yeux marrons, très sombres. Sa pomme d'Adam, ainsi que sa jawline étaient parfaitement dessinés, captaient tout de suite le regard. Il s'installe alors à une place et écrit.

Un jour, alors qu'il partait aux toilettes, je me suis levée pour voir ce dont il s'agissait ; des paroles de chansons. Cela expliquait les dures expressions qu'il arborait après ne pas avoir écrit pendant quelques minutes ; panne d'inspiration. Il se trouvait que ce jour là mon ami était en peine d'écrire ce qu'il voulait, et ayant brièvement lu les paroles, il était évident qu'il s'agissait d'une chanson d'amour. Après avoir écrit quelques phrases, citations sur le sujet, j'entrepris d'appeler un serveur pour le lui donner. Le serveur ne posa aucune question, contrairement aux yeux de l'inconnu qui en posait mille. Il lut la feuille, qui contenait une explication ainsi que les citations, et murmura quelques mots au serveur avant de se plonger dans son travail avec beaucoup plus d'assiduité qu'auparavant.

Encouragée d'une telle réaction, je continua à lui envoyer ces feuillets. Au bout d'un temps il comprit d'où venait ces derniers et de la même manière, m'envoya un petit "merci" sur une feuille déchirée rapidement. Et aujourd'hui n'échappait pas à la règle, il était bien là. Il semblait rencontrer quelques difficultés mais je ne pu l'aider comme je l'aurais souhaité. Hamlet n'est pas très romantique, hors j'ai déjà usé des citations que je connaissais de tête. Sentant pourtant son regard fixé sur moi, je détournai le mien sur mon livre. Mais même en essayant de toutes mes forces, je ne pu me concentrer sur son contenu, son regard se faisant pressant. J'écris donc un petit mot puis le laissa moi-même sur sa table avant de partir. "Désolée, rien pour aujourd'hui. Peut être demain !"

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