« Salut »

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CHAPTER 3

Plusieurs jours passèrent depuis le moment où ses amis vinrent au café. Je n'y étais pas retournée, étant trop occupée avec ma pièce de théâtre. Bien que ce dernier me manquait, je ne pouvais y retourner avant de connaître mon texte. Les moments où j'allais au Coffree furent remplacés par des répétitions.

Aujourd'hui était donc mon dernier jour avant la représentation ayant lieu dans 3 semaines. Je récitai mon texte avec aisance et fermeté, jouant le rôle d'Helena, dans le songe d'une nuit d'été. D'autres acteurs sont présents, tous amateurs. Parmi eux se trouve une amie, Hye Won. Nous avons le même âge cependant elle étudie dans une faculté artistique pour devenir actrice, contrairement à moi qui le fait par plaisir. Elle joue d'ailleurs le rôle d'Hermia, la sœur de lait de mon personnage et paraît très bonne.

« Tu comptes faire quoi demain après-midi ? » Me demanda-t-Elle.

« Je vais me rendre au Coffree.»

« Encore ? Je voulais tellement te présenter Taehyung ! Demain est l'un des seuls moment où il peut venir seul et se reposer... »

« Alors profite justement de ses moments là avec lui. Tu me le présenteras quand vous aurez du temps libre à gâcher. »

« D'accord ! » S'écria Hye Won avec enthousiasme.

Taehyung est le petit ami -ou du moins presque- de Hye Won. Cela fait maintenant quelques semaines qu'elle m'en parle régulièrement -tous les jours- et abondamment -sans arrêt-. Ils ne sortent pas ensemble pour le moment, néanmoins il semble évident qu'ils s'aiment réciproquement. Je souhaite beaucoup le rencontrer et suis touchée que cela soit si important pour elle, mais je préfère attendre un peu que les choses deviennent plus sérieuses et confortables entre eux.

Réfléchissant à cette résolution, j'entrepris de rassembler mes affaires et de rentrer chez moi, où mon lit m'attends.

C'est avec difficulté et dépit que je m'extirpai de l'objet de ma paresse pour me glisser sous la douche. Je profitai de l'eau bouillante ruisselante sur ma peau pour laisser s'échapper un soupir de fatigue. J'ai tellement besoin de sommeil...

Une fois sortie, je profitai de la température anormalement élevée d'aujourd'hui pour mettre une tenue légère. Je m'enquis donc d'un sweat gris léger, un short taupe agrémenté de bretelles en cuir, avec une simple paire de chaussure grises. Je pris aussi mes lunettes rondes, désireuse d'une soudaine envie de changement, et me dirigeai comme d'habitude avec mon thermostat et mon sac vers mon université.

En fin de journée, je convergeai expéditivement vers le café adoré. Prise de crainte que ce dernier ait changé, je poussai faiblement la porte pour retrouver l'ambiance si chaleureuse et si appréciée. Ma place, toujours libre, fut hâtivement occupée par mes affaires, moi, et ma pathétique nostalgie.

A peine eus-je effleuré le chêne de la table de mes doigts que le gérant, que j'ai appris à connaitre avec le temps, quémanda la raison de mon absence, inquiet que je ne sois singulièrement malade. Je le rassura, alors apaisé, il affirma que ma commande habituelle serait prête dans quelques secondes.

Enjouée de son attention à mon égard, mes yeux flattèrent les environs avec curiosité. Rien n'avait changé. Les mêmes serveurs, les mêmes meubles, le même tumulte dans la rue que la fenêtre laissait timidement entrevoir, le même jeune homme au même endroit. Baignée dans la lumière solaire de l'extérieur, je fermai délicatement mes yeux, profitant du silence et de l'atmosphère sereine du café.

C'est alors que j'entendis des pas se rapprocher bruyamment en ma direction. J'ouvris les yeux, prête à recevoir ma commande, quand j'aperçus une masse informe de cheveux noirs, des yeux marrons fatigués et une veste de feu.

Il s'installa nonchalamment sur la banquette en face de la mienne et commença à jouer avec ses doigts

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Il s'installa nonchalamment sur la banquette en face de la mienne et commença à jouer avec ses doigts. Aucun de nous deux ne prononça une parole. J'attendais avec appréhension ses mots, mais j'employai ce temps pour correctement l'observer. Mon compagnon était séduisant. Sa peau était de la neige intact, pure, blanche et sans aucun défaut. Je fut cependant tirée de mes pensées après quelques minutes quand il prit la parole.

« Salut. »

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