stupid cupid

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CHAPTER 22

ding~ding~

Je rejoignis ma place sans accorder un regard à la sienne, ayant depuis longtemps perdu l'espoir ou l'envie de l'y voir attablé, écrivant ses musiques.

Je pris commande et sorti On ne badine pas avec l'amour, qui donnait une leçon dont il semblait que j'avais besoin, sur l'amour et le mal qu'il peut faire si l'on s'amuse avec lui. Les situations de Camille et Perdican n'étaient pas si différentes de celles de Yoongi et la mienne, sauf que la seule victime de notre jeu, comparé au leur, n'était d'autre que moi.

Peu après que le serveur ai déposé ma boisson, il revint, plaça un bout de papier, arraché négligemment avec des inscriptions dessus, avant de repartir, sans dire mot.

« Qu'est-ce que... »

Je pris le bout de papier, puis avant de le lire, marqua un instant. Cette écriture... bien que je ne l'ai vu qu'avec ses chansons, je ne l'ai pas oubliée. J'hésitai un moment entre jeter le papier sans même l'ouvrir ou le lire. Finalement, si je préférai la première solution, ma curiosité prit le dessus et posa mes yeux sur le mot.

« Demain, au même endroit, reste un peu plus longtemps que d'habitude. »

C'était... décevant. Après un mois d'absence, juste un mot ?

Mon égo était blessé,

mais la curiosité était encore une fois plus forte. D'accord, Yoongi, je te suis une fois encore, mais cette fois je ne me banderai pas les yeux, je ferai attention.

Je ne pouvais pas me concentrer sur mes cours. Comment pourrais-je, sachant que je le reverrai le jour même, après un mois d'absence et une séparation si déchirante ? Heureusement, un prof choisi ce jour pour tomber malade, ce qui me permit de rentrer plus tôt chez moi.

Je pris alors une douche, avant de traîner un peu dans l'appartement en peignoir. Quand l'heure fut venue, je m'habillai d'un haut moulant rouge, d'un pantalon noir et de bottes de la même couleur. J'appliquai également du far à paupières rouge et je bouclais mes cheveux.

J'étais énervé contre moi-même d'accorder autant d'importance à mon apparence car j'allai le revoir mais je ne pu m'en empêcher.

La sensation désagréable de déchirure intestinale s'accru considérablement alors que je poussai la porte et entendis la sonnette habituelle, qui aujourd'hui, m'inspirai plus d'angoisse que d'enthousiasme. J'eu préféré n'importe quel bourdonnement ou cacophonie plutôt que ce son.

Je m'installai à ma table et pris commande. Je caressai lentement le bois de la table, l'examinai et l'astiquai afin de calmer un peu mes pensées. Je n'avais pas pris de livre, car il m'apparaissait évident que je ne pourrai pas lire dans de telles conditions, mon esprit étant tournée vers une seule chose : ma rencontre avec Yoongi.

Quand ma commande arriva, j'apportai expéditivement le liquide chaud à mes lèvres, manquant de me brûler, comme si cela faisait des jours que je n'avais rien bu. La tension était insoutenable et j'aurai tout donné pour que cela soit déjà fini.

Je mentirai si je disais qu'à aucun moment j'ai pensé à m'en aller, sans le voir. Pourquoi m'embarrasser avec lui ? Ne m'a-t-il pas fait souffrir ? Ce stress n'est-il donc pas désagréable et superflu ?

Cependant je restai, car au fond de moi, mes sentiments étaient toujours là.

Je n'en cru pas mes yeux quand je le vis passer le seuil de la porte. Il afficha une expression étonnée et... soulagée. Comme si l'on avait enlever la voûte céleste des épaules d'Atlas, il s'approcha vers moi, faiblement, comme si je n'étais pas réelle, que je ne pouvais être là et qu'enfin, ce fût impossible que je sois restée comme il l'avait souhaité. Ce sentiment que je n'avais pas ressenti depuis son départ revint avec plus de force que jamais, avec toute l'ardeur qu'il avait contenu pendant ce mois entier, et si je ne le haïssais pas de m'avoir ainsi laissée, je l'aurai embrassé de toutes mes forces.

Yoongi n'avait pas l'air décidé à parler, il arborait encore cet air soulagé, mais semblait un peu confus sur la suite des événements. Peut-être n'avait il vraiment pas prévu que je vienne ? N'en pouvant plus de cette attente interminable, je me lançai :

« Salut ? »

Il leva les yeux, abasourdi, complètement stupéfié que j'eu prononcé un mot. Doutait il tant de ma présence ? M'a-t-il... déjà imaginée auprès de lui quand je ne l'étais pas ?

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