Round two

185 8 0
                                    

CHAPTER 24

2 jours après notre réunion.

Demain soir, je suis sensée le rejoindre dans un grand restaurant en ville, où il m'invita pour se faire pardonner. Bien qu'un dîner ne soit pas suffisant pour oublier un mois d'absence, je ne refuse jamais de la nourriture, d'autant plus si celle ci est de grande qualité et qu'elle est gratuite.

Cependant, aujourd'hui j'ai proposé de l'aider à écrire, de manière conventionnelle.

Je m'habillai alors d'un pull, assez fin, blanc oversize et d'un pantalon noir et me dirigeai vers son appartement.

Il m'accueillit avec tant de douceur et d'hospitalité que je le soupçonnai de toujours se sentir coupable.

Nous nous installâmes et commençâmes l'écriture. Yoongi paraissait sincèrement heureux et enthousiaste à l'idée de travailler sur ce qui le passionne.

Il fit preuve de beaucoup d'attention, de capacité d'écoute et d'imagination. Le texte fini, il rangea soigneusement les papiers, m'expliquant qu'il les mettrai en musique.

Ce dernier était parfait, les paroles constituait une histoire magnifique et un amour sincère. L'on pouvait ressentir une passion derrière les lignes, et non pas juste du papier.

Le lendemain, alors que je convergeais en direction de mon appartement, je sentis une main me retenir lentement.

Paniquée, je retins pourtant un cri.

Je me tournai brusquement vers la personne à qui appartenait la main. C'était Yoongi.

« Qu'est-ce que tu fais là ? » demandai-je, étonnée. « D'ailleurs, comment tu sais que j'étudie ici ? »

« Tu avais déjà nommé ton université une fois. Et je suis venu te raccompagner. »

« Et pourquoi ? C'est la première fois que tu me raccompagnes... »

Il fit une pause avant de continuer avec un sourire moqueur « Si je te dis que c'est parce que je veux me racheter et récupérer un peu le temps perdu, tu me croirais ? »

« Non. Arrête de me charrier ! »

« Et pourtant c'est le cas. » continua-t-il avec un sourire faussement blessé. « Alors, où veux tu aller ? »

« Je comptais rentrer directement chez moi. Ou peut-être faire un petit détour au supermarché du coin... »

« Allons au supermarché, je t'aiderai à porter les courses. »

« Oh, merci... »

Une fois arrivés au supermarché, nous nous répartîmes la liste de course pour aller plus vite. Au bout de plusieurs minutes, je le croisais dans un rayon.

« Dis, T/P, quelle marque pour les serviettes ? »

« Les serviettes... ? Oh ! » Mon visage rougit a vu d'œil quand je compris où il voulait en venir. « Pas besoin, je vais m'en occuper... »

« Mais non, dis moi juste celles que tu veux. »

Je lui indiquai celles que je désirais. « Ça ne te dérange pas ? »

« Ça devrait ? Y'a rien d'embarrassant à acheter des serviettes pour sa petite amie. » Il fit alors un clin d'œil et détourna les talons.

« Tu recommences ! » m'écriai-je alors

« Désolé, c'est naturel, ça vient tout seul quand je suis avec toi. »

« Arrête ! » Implorai-je.

Je l'entendis rire avant de disparaître dans un autre rayon. Yoongi me taquine souvent, mais il ne l'a pas fait sur un sujet comme les serviettes hygiéniques, et cette preuve de maturité me fit doucement sourire.

Nous nous rejoignîmes aux caisses et nous prîmes de nouveau la route qui mène à mon appartement. Arrivés au pied de l'immeuble, il me supplia de le laisser monter et prît comme prétexte que les courses étaient trop lourdes pour que je les porte seule.

J'acceptai alors et le laissai entrer le premier. Heureusement, il était rangé et ne laissai rien apparaître... d'embarrassant. Je me dirigeai donc directement vers la cuisine alors qu'il s'attardait un peu sur le salon.

Ce dernier était assez simple. Avec les moyens d'étudiante, j'avais pu opter pour une décoration minimaliste dont je me sentais fière. Un canapé, une télévision assez grande -cadeau de pendaison de crémaillère de mes parents- deux trois meubles de rangement ainsi que des plantes et toutes sortes d'objets décoratifs.

Je le vis observer méticuleusement la pièce avant de me suivre dans la cuisine américaine, où là encore il continua d'étudier les moindres recoins de l'endroit. Après que ses yeux se soient enivrés de mon appartement, il m'aida a ranger les courses.

« Alors, où est la chambre ? » Demanda-t-il une fois les courses rangées.

« Pardon ? »

« Je ne peux pas voir ta chambre ? » interrogea-t-il, avant de reprendre, l'air évocateur « Y'a t'il des choses que je ne dois pas voir ? »

« Absolument rien. 1ère porte à droite. »

Je le laissai partir alors que je préparai certaines affaires pour ce soir. Il revint quelques minutes après et déclara :

« Bon, j'ai vu tout ce qu'il y avait à voir. » Là dessus, il appuya ses propos avec un sourire espiègle. « Je vais te laisser te préparer pour ce soir. À tout à l'heure. »

« À tout à l'heure ! »

Il partit alors, fermant la porte derrière lui.

Start ? | m.ygOù les histoires vivent. Découvrez maintenant