CHAPTER 10
J'ouvris difficilement les yeux, un important mal de tête compliquant la tâche. La chambre était encore plongée dans l'obscurité. Je profitai alors de celle-ci pour essayer de me rendormir.
Cependant, alors que la pièce sombrait dans le silence, uniquement coupé par ma respiration, j'entendis un bruit de pas dans le salon.
Une sueur froide me parcouru l'échine. Un inconnu ? Je restai dans mon lit, à paniquer, et à me demander ce que je devrai faire. Je pris mon téléphone et éclairai la pièce.
Ce n'est pas ma chambre...
Que s'est-il passé hier soir ?
Je poussa doucement la porte et reconnu le salon. Une tête, également familière, dépassait du canapé et se retourna en entendant le grincement de la porte.
« Bien réveillée ? » demanda-t-il, railleur.
« Qu'est-ce qui s'est passé hier soir ? » ajoutai-je, incrédule.
« Rien du tout. Tu as bu, tu t'es endormie sans me donner ton adresse et je t'ai ramenée ici. »
« Rien de plus ? »
« Oh, tu m'as bien supplié, mais je pensais pas que tu étais sérieuse... Si tu es déçue, on peut régler ça de suite... »
Je me rapprochais du canapé, empoignai un coussin et le lui jetai au visage.
J'arrive pas à croire que je l'ai supplié.
« Bon, va te préparer, le repas est prêt. » continua-t-il.
Je détournais le regard sur la table, déjà dressée.
« Il est quelle heure ? » interrogeai-je en me frottant les yeux.
« Environ midi, belle au bois dormant. » il m'observa et ajouta « Bien qu'à vrai dire, tout de suite tu n'as rien de belle... »
Je glissai soudainement et ma main empoignai malencontreusement un coussin qui se trouva être lancé dans sa tête. Quelle coïncidence.
Après le repas, je vis mon compagnon s'habiller pour sortir. Sentant mon regard observateur, il remarqua :
« Qu'est-ce que tu attends ? Habille toi aussi. »
Encore une fois, apercevant mon regard, il enchaîna :
« Tu viens avec moi. » ordonna-t-il d'un ton qui ne laissait pas place aux questions ou protestations.
Je récupérai alors mes maigres affaires et le suivait. Voulait-il aller quelque part et être sûr que je ne retarderai pas mon départ pendant son absence ? Ou bien désirait-il simplement que je l'accompagne ? Peu importe, étant en vacances et n'ayant rien prévu en ce qui concerne ces dernières, je semblai assez disposée a le suivre.
Nous montâmes dans sa voiture avant que Yoongi ne me demande :
« Quelle est ton adresse ? »
« Qu'est-ce que tu veux en... »
« Ne pose pas de questions... » Repondit-il, d'un air blasé.
Je lui indiquai alors l'adresse et il sembla connaître l'endroit sans plus d'indications. Une fois arrivés, il m'ordonna :
« Fais tes valises pour... je dirai... 4 jours. Des vêtements légers. » Encore une fois, voyant ma bouche s'ouvrir en signe de refus, il enchaîna « Ne pose pas de questions, d'accord ? Fais moi confiance. »
Cette dernière phrase ne m'inspirait pas confiance du tout...
Cependant, j'obéis -peut-être un peu trop docilement d'ailleurs- et pris une valise où j'entassai mes nouveaux vêtements pour l'été qui arrivait. J'ignorai pourquoi, mais apparemment nous partions en voyage, et bien que la destination m'était encore inconnue, il semblait qu'il ferait plus chaud qu'ici.
Je détestai lui obéir aussi facilement, mais encore une fois, tout cela n'allait pas à l'encontre de mes plans pour les vacances et paraissait même meilleur que ceux de base, qui étaient de rester toute la journée dans mon canapé ou lit sur l'ordi ou devant la télé.
Je revenais alors avec ma valise où j'avais pris le minimum confortable pour 4 jours comme indiqué.
« Alors, où allons nous ? » demandai-je alors que nous quittions la rue de mon appartement.
« A Busan. »
« Vraiment ? Et pourquoi ? Non, surtout, pourquoi si soudainement ? »
« Tu as fait fort hier. Ils ne l'ont appris que récemment mais ils n'arrêtent pas de me poser des questions embarrassantes et de me faire chier. J'avoue que je gardais cet as uniquement en cas de secours et que je ne pensai pas l'utiliser, mais tu m'as poussé à l'utiliser plus tôt que prévu. Je reprends l'avantage en te kidnappant en direction de Busan, pour profiter de la plage et de toutes les installations » Il détourna brièvement le regard de la route pour le poser sur moi, très évocateur « prévues pour les couples. » Après s'être délecté de mon expression blasée -et dégoûtée-, il posa son regard à nouveau sur la route, satisfait. « Et si soudainement pour que tu n'ai pas le temps de te préparer, pour parfaire la surprise. D'ailleurs, as-tu pensé à prendre un maillot de bain ? »
Je repensai à ce que j'avais déposé dans mes valises. Malheureusement un maillot ne figurait pas dans la liste de vêtements auxquels j'avais pensé.
« Non, je n'y ai pas pensé... tu aurais du me prévenir d'au moins ça... »
« Au contraire, j'espérai bien que tu n'y ai pas pensé ! »
Il ouvra alors la boîte à gants et en sorti un bikini, dévoilant beaucoup -beaucoup, beaucoup- plus de peau que nécessaire. Je regardai presque religieusement le vêtement, tellement blasée et habituée à ce genre de gestes venant de lui. A-t-il vraiment pensé, ne serait que pour une seconde, que je porterai ça ?
« ... tu attends vraiment de moi que je porte ça. » Ce n'était même pas une question. Juste une affirmation, comme pour confirmer sa déficience mentale. « Je ne porterai, jamais, mais alors jamais, ça. » Je lui pris des mains pour l'observer.
...
...
Je suis sûre qu'il a fait exprès de le prendre trop petit.
Mon opinion sur les bikinis... de ce genre est neutre. Si une femme veut le porter, qu'elle le fasse. Je me sens juste incapable de porter quelque chose comportant aussi peu de matière que celui ci. Aucun doute sur le fait qu'il ait directement demandé à la vendeuse de lui donner celui le plus dévoilant. Ou peut-être n'a-t-il même pas été dans un magasin ? Il a peut être juste pris un bout de fil et à cousu deux minuscules triangles pour le haut.
Pervert.
« Jamais ? Vraiment ? » Demanda-t-il, faussement triste, mais réellement déçu.
« Affirmatif. »
« Mais tu n'as rien d'autre, tu vas bien être obligée de le porter le temps du voyage... »
« A partir du moment où nous arrivons j'en achète un sur place. »
« Quelle ingrate... il y'a peu de fabrique mais il a coûté cher... et on ne refuse pas un cadeau... » essaya-t-il.
Je me tournai pour lui faire face. « Non. »
Il soupira. « J'aurai essayé. » fut sa dernière réponse.
Je lui posai ensuite de nombreuses questions sur le voyage, néanmoins il ne répondît a aucune d'entre elles, et il ne le ferait pas "jusqu'à ce que j'accepte de porter le bikini." J'abandonnai alors et me laissai conduire en direction de Busan, où 4 jours en compagnie de cette énergumène m'attendaient.
Et il s'en passa des putains de choses.

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Start ? | m.yg
FanficUn jeu stupide. Pourquoi ai-je accepté d'y jouer ? Pourquoi me lancer dans un jeu où il est le maître ? Cette décision changea ma vie. Pour le meilleur... ou pour le pire ? /!\ Warning /!\ -Lemon/citron (très peu)