Starting...

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CHAPTER 6

Ainsi commençait mon premier jour « en relation ». Je m'habillais d'un t-shirt rose orphrys et d'une jupe à carreaux de la même couleur et bleu. J'enfilai mes simples vans noires avant de sortir en direction du parc.

J'avais précédemment indiqué mon numéro de téléphone à « mon petit ami » et ce dernier m'avait donné rendez vous au parc durant le week-end. Malgré la contrainte que cela représente, je suis au moins reconnaissante que cette aventure commence durant le début des vacances. Je devrais avoir fini avant de reprendre et je n'aurais pas à pâtir de cette expérience, si c'est vraiment le bon mot ? Je n'ai jamais vécu rien d'aussi étrange. Je l'aide seulement avec son écriture, mais d'une manière si extravagante que je n'ai aucunement l'impression qu'il y est une causalité entre mes actes et ses chansons.

Je laissai donc ces futiles pensées de côté alors que je marchais vers le parc.

J'arrivai a l'heure et commençai a regarder aux alentours. Je trouvais mon compagnon assis sur un des bancs, l'air endormi. Je me plaçai en face de lui et le salua avec enthousiasme, il se leva alors et sourit légèrement en retour.

« Que va-t-on faire ? » Demandais-Je.

« Ce que tu voudras, c'est à toi de me faire découvrir l'amour non ? »

« Très bien... alors si c'était un rendez-vous que ferions-nous ? » Marmonnais-Je pour moi-même.

« Tu n'as jamais eu de rendez-vous auparavant ? »

« Euh ! Si ! Bien sûr ! » M'écriais-je, rougissante, alors qu'il éclata de rire.

« T'as prévu de me faire découvrir l'amour en aillant jamais eu de relations avant ? C'est pas très convaincant. Allez viens. »

Il me prit brusquement la main et m'attira avec lui. Nous arrivâmes alors devant un marchant de glace.

« Cliché, n'est-ce pas ? » Interrogea-t-il avec un sourire moqueur.

« Très. Mais ça me va pour un début. »

Après avoir passé commande, il me fit signe d'aller m'asseoir au banc le plus proche. Je m'exécutai et l'attendit en regardant autour de moi. Quel dommage que les fleurs de cerisiers ne soit pas ouverts ! Soudainement, un homme, âgé, entra dans mon champ de vision et cueilli la seule fleur éclose, qu'il donna à sa -présumée- femme. Elle l'examina avec grand soin avant de se pencher pour embrasser tendrement son mari.

« Envieuse ? » Chuchota mon compagnon dont je n'avais pas remarqué la présence.

« Oh ! Eh bien... Un peu ? » M'expliquais-Je.

« Comment ça, un peu ? »

« Je ne crois pas que l'on puisse s'aimer aussi longtemps. »

Il arbora une expression qui trahissait clairement son étonnement. Cependant il ne releva pas et regarda devant lui, dans le vide. Aucun de nous deux ne souhaita développer, je m'empressa donc de chercher un sujet pour combler le vide de notre conversation.

« C'est regrettable de ne pas profiter des cerisiers en fleurs. »

Il leva la tête et les contempla silencieusement

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Il leva la tête et les contempla silencieusement. Il murmura un « c'est vrai » avant de tendre la main et cueillir un bourgeon qu'il plaça dans mes cheveux, en équilibre sur mon oreille.

« Pimentons un peu les choses, tu veux ? » Demanda-t-il d'un air peu rassurant.

« Comment ? »

« Je te lance le défi de me faire tomber amoureux de toi avant que cette fleur n'éclose. »

« Mais je... »

« Ce n'est pas tout. Tandis que tu essayera de me faire « découvrir l'amour » -il appuya ses propos méprisants avec un regard moqueur- Je te ferai moi aussi tomber amoureuse de moi. »

« C'est complètement stupide, » répliquais-Je. « pourquoi ferai-je ça ? »

« Pour me défier ? Comme tu l'as fait en acceptant ce jeu. Car je suis le maître du jeux et que je fait les règles ? Ou peut-être encore pour m'aider avec mes chansons pour l'amour de l'art ? »

Le ton qu'il usa me fit réaliser, comment pourrais-je aimer quelqu'un de si désagréable et nonchalant ? Le pari ne me m'est aucunement en danger et aura le mérite, du reste, de rabattre son orgueil et son arrogance qui n'est que trop irritante.

« D'accord. »

« Quoi ? »

« J'accepte » insistai-je, avec le plus de détermination possible, accompagnée d'une lueur de défi.

Il parut surpris pour un bref instant, avant de plaquer un sourire satisfait sur ses lèvres fines.

« Alors, jouons ! »

Comment risquai-je de perdre a un pari si dérisoirement peu menaçant ? Si l'attirance physique était présente, elle n'était pas suffisante pour éclipser son manque d'éducation, de gentillesse et d'attention. Et puis pourquoi suis-je si prudente, tant sur la défensive ? Je ne risque rien, alors autant attaquer et profiter des circonstances étranges de l'expérience pour lui apprendre le respect.

C'est décidé, je ne me laisserai pas faire, je compte bien attaquer. Je crois avoir laissé, pour trop longtemps, la prudence me ralentir et contrôler mes choix. Qu'ai-je fait, depuis le début, sinon me laisser entraîner dans son jeu où il est le maître ? Qu'elle était la phrase déjà ?

Ah oui.

S'il veut jouer, on va jouer.

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