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I've been on the road since I was sixteen.


~☆~

Ça fait plus de 30 minutes que je roule. Cette sensation est juste magnifique. Entendre le bruit des pneus crier contre ce béton frais. La pluie battante contre mon casque et écouter le moteur qui ronronne, c'est libérateur. J'accélère et grille plusieurs feux avant d'enfin arriver à destination. Je gare ma moto en face du bâtiment et examine le lieu. A première vue tout ça parait un peu délabré, la façade du bâtiment est usé et sale. Au dessus avec une écriture calligraphique est écrit en gros "Tattoos" d'un noir corbeau opaque et donne vraiment un look plus sombre à l'endroit.

Je sors de ma veste en cuir mon paquet de cigarettes et coince ce bâton cancérigène entre mes lèvres. Je l'allume et prend le temps d'aspirer cette fumée plus que bénéfique sur mon corps. Je prend le chemin vers le salon et entre, ça ressemble exactement à ce que laisse transparaître la devanture. Beaucoup de dessins sont accrochés sur les murs d'un blanc immaculé, un fauteuil de travail trône au centre la pièce et prouve bien que je suis au bon endroit.

Un toussotement me sort de ma contemplation et je tourne la tête vers la personne en face de moi. Il porte une expression neutre et ne laisse rien paraître si ce n'est que de la fatigue. Ses cheveux d'un bleu électrique accentue le côté pâle de sa peau. Il fume lui aussi un join avant de venir l'écraser dans le cendrier près de la caisse. Ses plusieurs percings notamment à l'arcade, à la lèvre et trop pour en compter au niveau des oreilles renforcent son aura sombre. Je peux apercevoir plusieurs tatouages sortir de son t-shirt noir serré et dépassé jusqu'en haut de sa mâchoire. Je m'avance près du comptoir et pause mon casque dessus. J'éteins ma cigarette comme lui la fait précédemment et lui dit d'une voix cassé :

« Ce serai pour un tatouage.
Il m'analyse de haut en bas avant que ses lèvres s'étire en un sourire qui ce veut moqueur.

- T'es sur de toi gamin ? C'est pas le genre de truc qu'on fait pour de la merde c'est un truc qui reste ancré en toi comme une marque au fer rouge, comme une cicatrice. » dit-il avant d'attraper une nouvelle clope qui tenait au-dessus de son oreille.

Je laisse passer entre mes lèvres un rire moqueur avant de sortir de la poche arrière de mon jean une liasse de billet avec une petite feuille aux recoins abîmés.
Je m'approche dangereusement de son visage et lui prend la clope qu'il vient d'allumer d'entre ses lèvres pour la porter aux miennes. Je tire une longue taf et lui rend avant de murmurer :

« Contentes toi de prendre cette argent et de me faire ce qu'il y'a sur cette feuille sur mon dos. »

Il ne lâche pas mon regard et prend l'argent sur le comptoir avant de tourner sa tête vers l'arrière boutique et dit :

« Kook ramène toi j'ai du taff pour
toi. »

J'attend quelques secondes avant de jeter un coup d'œil derrière lui et j'en tombe de haut. Je ne peut m'empêcher de le dévisager un long moment.

Il a une gueule d'ange, ses cheveux bruns retombent sur ses yeux couleur chocolat. Sa carrure est plutôt imposante à travers sa veste en cuir et son slim moulant qui laisse transparaître ses cuisses saillantes.
Des percings aux oreilles et un à la lèvre, il porte des tatouages au niveau de ses phalanges et une énorme rose sur le dos de sa main. Un immense corbeau traverse sa jugulaire dont l'une des ailes recouvre légèrement sa pomme d'Adam.
Il s'approche du comptoir et attrape la feuille et affiche un sourire satisfait avant de se diriger vers le fauteuil et m'intime d'un geste de le suivre.

Je me rapproche du fauteuil et tout en enfilant ses gants en latex il me montre d'un geste de tête de retirer mes habits. Je me tourne pour retirer ma veste, mais au moment où j'attrape les borts de mon t-shirt je sens un regard brûler mon dos. Je me tourne et le regarde intensément dans les yeux, il me scrute de haut en bas avec gourmandise et ne se gêne pas pour le montrer, j'aborde un sourire provocateur et lentement fait glisser le t-shirt au dessus de ma tête sans le lâcher du regard. Une fois mon haut retiré ses yeux se baladent sur mon torse et avec son sourire charmeur qu'il ne quitte plus, me dit d'une voix rauque :

« C'est pas le premier de ce que je vois.

- Pas le premier et loin d'être le dernier. » dis-je avec un léger sourire aux lèvres.

Je m'installe donc sur le fauteuil le ventre contre le dossier et tourne mon visage vers lui. Il me sourit légèrement avant d'enfiler un masque noir et de pendre le papier pour faire une première approche sur comment le présenter. Je lui explique clairement comment je veux qu'il rend sur ma peau. Ce tatouage est ma plus grande pièce et risque de lui prendre plusieurs jours. Il m'écoute attentivement et prépare le pochoir. Je vérifie rapidement l'emplacement avant d'acquiescer et il commence la couleur.

Scars ᵗᵏOù les histoires vivent. Découvrez maintenant