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Nikolai

« - Je peux t'entendre rire Niko

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« - Je peux t'entendre rire Niko. »
Je place mes deux mains sur ma bouche pour essayer de cacher mes gloussements.
« - Mmh serait-il sous le lit ? ... Oh dommage j'étais presque sûre de moi sur ce coup... Se pourrait-il qu'il soit dans une autre pièce ? »
Je ricane et puis je n'entends plus de bruit pendant un court instant et d'un coup-
« - Je t'ai trouvé ! »
Ma mère m'attrape dans ses bras et me fait sortir de la garde robe dans laquelle j'étais caché.
« - J'ai gagné Niko, tu me dois mille câlins ! »
Elle me sert dans ses bras de toute ses forces couché sur le sol.
« - Tu m'étouffe maman ! »
Elle me lâche un peu et me couche sur ses jambes. Elle me caresse tendrement les cheveux en chantonnant une chanson.
« - T'es un grand garçon maintenant Nikolai. »
« - Je n'ai que 8 ans. »
Elle sourit alors je souris. Elle recommence à chantonner sa chanson et je ferme les yeux attendri.
D'un seul coup, il commence à pleuvoir sur mon visage... J'ouvre les yeux.
« - Maman ? »
Elle sert sa main dans la mienne.
« - Je suis tellement désolée Nikolai. »
« - Maman, tu pleures ? »

Je me réveille tranquillement comme chaque matin. Je reste couché peut-être pendant 20 minutes à regarder le plafond et à me demander ce que je peux bien faire sur cette terre. Il est ensuite temps de sortir de mon lit, de prendre ma douche et de m'apprêter pour la journée.

Je descends dans les alentours de 12h et trouve ma belle-mère dans la cuisine entrain de se préparer à partir au travail.

« - Bonjour mon ange. Ton déjeuner est sur la table de la cuisine. Je dois faire vite sinon je vais être en retard mais je veux une preuve que tu as mangé, ok ? Je vérifierai les poubelles. »

« - Mmh. », je réponds fatigué.

« - Ok, à ce soir. Je t'aime. »

« - Je t'aime. », je réponds après qu'elle soit déjà partie de la cuisine.

J'attends 10 minutes pour être sûr qu'elle ne revienne pas et me dirige vers l'assiette. Il y a deux crêpes déjà garnies et à côté un verre de jus d'orange. J'attrape une crêpe, la met en bouche, mâche et puis la recrache dans l'assiette. Je fais pareil avec l'autre et me dirige ensuite vers mes toilettes pour jeter le tout dans le wc. Une fois que c'est fait, j'attrape le verre de jus d'orange le finit d'une traite en m'affalant sur le canapé du salon.

J'attrape mon téléphone mais je n'y trouve aucunes nouvelles notifications alors je le repose sur le fauteuil en soufflant. J'allume ma télé, je regarde quelques dessins animés jusqu'à ce que ça ne m'ennuie et je décide de retourner dans ma chambre.

Je me recouche dans mon lit, je ferme les yeux et les rouvre toutes les cinq secondes. J'inspire calmement par le nez et expire par la bouche pour essayer de me relaxer car je me sens déjà tendu et il n'est encore que 14h. Ça fonctionne pendant peut-être 2 minutes jusqu'à ce que je sentes mon coussin se mouiller petit à petit. Je me redresse alors et appuie fortement mes mains sur mes yeux pour essayer d'arrêter les larmes de couler.

« - Allez ! S'il te plaît. », je dis en sanglot, « Arrête de chialer. »

Je tire sur le bout de mes cheveux, j'étouffe mon visage dans mon coussin, je prie, je cris. Rien à faire. Je n'y arrive pas.

J'ai envie d'appeler ma belle-mère mais j'ai tellement honte. J'ai honte de moi. J'ai honte d'être faible.

Désespéré, je regarde mon téléphone. Est-ce que j'arriverai à m'en sortir seul au moins une fois ?

Ma main tremblante attrape l'appareil et je compose tout doucement le numéro de ma belle-mère.
Je m'apprête à appuyer sur le bouton vert quand d'un coup je sens que ma main vibre. Je fronce les sourcils mais je finis par comprendre que quelqu'un est entrain de m'appeler. Quelqu'un est entrain de m'appeler...

Augustine. C'est ce qu'il est affiché sur l'écran. Je laisse sonner. Elle rappelle une seconde fois et une seconde fois, je laisse sonner. Elle ne rappelle plus.

Je reçois un message.

Augustine - Salut ! Désolée si je t'ai dérangé. Je voulais juste savoir si ça tenait toujours qu'on regarde des dessins animés ensemble.

Augustine - Si t'as pas le temps cette semaine c'est pas grave.

Augustine - Ou si t'as plus envie c'est pas grave non plus..

Augustine - Ne crois pas que je dis ça parce que je m'en fous ou quoi. C'est le contraire justement !! Ce que je veux dire c'est que c'est ton choix.

Augustine - Bon je vais m'arrêter là pour pas me foutre encore plus la honte... Tiens moi au courant. :)

Je souris.

Not easyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant