51 - Elise

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Mes oncles tapent dans le dos de Roman, apparemment la nouvelle leur plait. Mes tantes sourient, même Melania qui a bien compris que ce n'était pas une passade. Alexe tape frénétiquement dans ses mains pendant que son frère, satisfait, se sent moins seul dans la famille.
Le repas s'est éternisé comme à chaque fois où la famille VOLKOV se retrouve.
Demain est une grande journée. Au lieu d'être tracassée, tourmentée, c'est paisiblement que je m'endors dans les bras de Roman.

_ J'aime pas les au revoir. dis-je en boudant.

_ C'est pour mieux nous retrouver. Quinze jours c'est pas la mort mais je sais ce qui va se passer à l'intérieur ici et là. dit-il en pointant mon cœur et en posant son front contre le miens. Je vais pas être là pour toi, pour vous, et ça, ça me tord les boyaux. Appelle-moi dès que t'as envie, à la moindre pensée tu me bipes.

_ Ça va être difficile, je pense souvent à toi, trop même ! Tu es une réelle addiction. soufflai-je en baissant les épaules en évitant de commenter le début de sa phrase, pas besoin, il a raison.

_ Tant que je suis la seule. plaisante-t-il.

_ L'unique, la seule dont mon corps a besoin.

_ Tu sais faire des compliments toi. dit-il avant de m'embrasser. Il me serre dans ses bras et me donne la force qui m'a quitté aujourd'hui.

Il fait quelque pas et rejoint Lili qui a tenu à nous accompagner. Bien qu'il s'agenouille, il est toujours bien plus grand qu'elle. Je reste à distance, ils ont toujours eu cette petite bulle à eux seuls et ça depuis le début. Lili hoche la tête, sourit et serre Roman dans ses bras, ça me chamboule complètement.

Lili me rejoint et glisse sa main dans la mienne tout en regardant Roman s'éloigner.

Curieuse, je ne peux pas m'empêcher de lui demander.

_ Qu'est-ce qu'il t'a dit ? Si ce n'est pas un secret bien sûr.

_ Non c'est pas un secret. Il m'a demandé d'être encore plus forte que d'habitude, pour moi et pour toi. Il m'a aussi promis que rien ne pourra changer entre nous et que je serais toujours son « zo-lat-ka » (petit or, mot affectif).

_ Il a bien dit « zolatka » ? demandai-je surprise.

_ Oui maman.

Je regarde ma fille se coller à moi, avant de relever les yeux vers l'homme qui ne cesse de m'étonner chaque jour.

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