56 - Roman

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Lili me voit la première, elle court et me saute dans les bras.

_ Qu'est-ce que tu m'as manqué.

_ Toi aussi Roman, ti amo molto (je t'aime beaucoup). dit-elle avec fierté.

Ses mots me vont droit au cœur.

_ Tu parles italien maintenant ?

_ Un peu, tu as compris ?

_ Oui, moi aussi je t'aime zolatka (petit or).

_ Viens, je vais te montrer mon papa.

Ces quelques mots me ramènent à la réalité mais elle ne lâche pas ma main. Santos nous regarde approcher et je perçois que lui aussi doit avoir le cœur serré de voir sa fille m'apprécier autant.

Les présentations sont brèves, je lui propose de le déposer quelque part avant de prendre la route.

Vingt minutes plus tard, nous sommes tous les trois. Lili nous tanne pendant tout le trajet avec son poney et Ophélie. Nous finissons par la déposer au ranch pendant que nous nous occuperons de ranger les affaires. Une fois la voiture déchargée, je la gare à côté de la mienne au garage. D'un coup il commence à tomber des cordes alors qu'il fait encore grand soleil. Elise me rejoint en courant, elle est trempe de la tête aux pieds. Sa robe lui colle à la peau, c'est trop sexy. Ça fait quinze jours que je ne l'ai pas touché et rien que de la voir comme ça, ça me rend fou.

_ T'as oublié quelque chose ? demandai-je en essayant de garder mon calme.

_ Oui, toi. dit-elle en m'enlaçant.

L'impatience de ses gestes ne me trompe pas, elle ressent tout comme moi le même besoin de se toucher. Nous sommes toujours sur la même longueur d'ondes. Nos vêtements ne sont qu'une formalité. Je l'allonge sur le capot de la Chevrolet et ma langue renoue avec son corps jusqu'à la faire suffoquer de plaisir. Je ne lui laisse pas le temps. Je la pénètre doucement et me retire tout aussi lentement. Je fais un effort surhumain pour me retenir. Les courts va-et-vient la torturent, ses ongles dans ma peau et ses supplications m'incitent à y aller franco. D'un seul bloc, je la prends de tout mon long, ce qui la fait gémir. C'est toujours aussi bon d'être en elle. Sous mes coups ses seins aux bouts durs bondissent et m'appellent. Je les serre fermement quand elle commence à m'entraîner vers le fond. Sa respiration s'accélère, elle m'aspire, je vais avoir du mal à me retenir. Putain ! Elle me serre dans un étau et je jouis avec force. Putain que c'est bon ! Je continue jusqu'à ce qu'elle s'embrase sous moi en répétant mon nom.

J'aime la voir perdre pieds, sentir ses jambes trembler, sa peau devenir brûlante et observer son regard, perdus dans le vide. Pas besoin d'inscrire son prénom dans ma peau, je préfère de loin les marques que ses ongles et ses dents y laissent. Elle fait déjà partie de moi.

Dans mes bras, je caresse son dos et respire son parfum.

_ Dors avec moi, monte tes affaires. murmure-t-elle contre mon cou.

_ Tu ne veux plus attendre ?

_ Non, l'amour n'attend pas. Je me sens à ma place près de toi.

Oh... C'est la première fois qu'elle évoque vraiment ses sentiments, enfin.

_ Elise, jizn' maїa (ma vie, mot affectif).

Le temps qu'elle assimile ce que je viens de lui dire, son visage se transforme, ses yeux brillent.

_ Je t'aime tant Roman. souffle-t-elle contre ma bouche.

Je voudrais que ce moment, que cette fraction de seconde de plénitude dure à jamais.
Notre bonne étoile a intérêt à briller encore longtemps car je ne compte pas les lâcher de sitôt.

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