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Le soleil s'infiltrait à travers mes paupières et m'obligeai à ouvrir les yeux.
Le soleil me brûlait les yeux et m'obligeai à me retourner.
L'herbe était fraîche mais me grattait affreusement.

Ryan était allongé à côté de moi et dormait encore.
Il me restait juste un vague souvenir de ce qui s'était passé hier.

Je n'avais aucune idée de l'heure actuelle mais je devais rentrer au foyer. J'allais me faire engueuler comme jamais, étant donné que je n'avais prévenu personne.

Je me levai et un mal de crâne horrible fit surface.

Je décidai de rentrer au foyer directement, sans regarder l'état de la baraque de Brendon, j'aurais sûrement fait un malaise, sa maison s'était sûrement transformée en champs de bataille ou scène apocalyptique.

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J'ouvris la porte de la maison et passai devant le salon en essayant de ne pas me faire remarquer pour éviter les problèmes.

Je montai les escaliers pour rejoindre ma chambre mais en montant la première marche, je croisai le regard de ma tutrice qui était en haut des escaliers, les bras croisés et le regard colérique.

-Monsieur Way, il faut qu'on parle toi et moi.

Je roulai des yeux.

-J'étais en soirée, c'est bon, soufflai-je.

-Non c'est pas bon ! T'as menti ! Tu nous avait dit que t'allais en ville mais tu ne nous a pas dit que t'allais en soirée.

Je levai les yeux au ciel.

-T'es privé de sortie, continua-t'elle.

-Quoi ?!

-T'es privé de sortie, répéta-t'elle calmement.

Je soufflai bruyamment et filai jusqu'à ma chambre, en claquant la porte de celle ci.

Je m'affalai sur mon lit et me frottai les yeux.

Parfois, je me demandais comment serait ma vie s'il ne c'était rien passé. Si mes parents n'étaient pas partis à cette convention. Si je n'avais pas eu ce coup de fil disant que mes parents étaient à l'hosto. Si les docteurs ne m'avaient pas dit que mes parents étaient dans le coma. S'ils ne m'avaient pas annoncé qu'ils étaient pour toujours dans le coma.
J'aurais sûrement été différent de celui que je suis aujourd'hui. J'aurais sûrement été plus stable. Et moins con.

Mais j'imagine qu'il n'y a pas de hasard. Tout est déjà écrit. C'était prévu.

Mon téléphone portable me coupa de mes pensées.
C'était Ray qui m'appelait. Je décrochai.

-Allô ? demandai-je.

-Hey. Viens chez moi, mes parents sont pas là, on pourra jouer hyper fort en buvant des bierres. En plus, y'a Bob avec moi.

-Je peux pas.

-Pourquoi ?

-Je suis privé de sortie.

-Qu'est ce que t'as fait encore ?

-Euh... Rien de spécial.

-Dis moi. Je sais que ça va pas me plaire, mais dis moi.

Je marquai un arrêt.

-J'ai été à la soirée de Brendon et j'ai rien dit à mes tuteurs.

-T'es sérieux ? Les soirées de Brendon ça craint, je te l'ai déjà dit. Il craint. Je sais que c'est ton pote et tout mais il a une hyper mauvaise influence sur toi.  Ralentis les soirées, pense à ce que je t'ai dit.

Because the drugs never work (frerard)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant