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Que devait-elle faire ? Un carte dans les mains, Sakura frissonna, à vrai dire, ce n'était qu'une question rhétorique, elle savait très bien qu'elle allait accepter son invitation, qu'elle allait se rendre là bas et qu'elle irait, le cœur battant la chamade. Sasuke s'était manifesté, et elle ne pensait pas qu'il reviendrait ainsi à elle, à vrai dire elle pensait qu'il voudrait plus jamais la revoir et, à la simple pensée qu'elle allait le voir, son cœur rata un battement. Au fond étais-ce une bonne idée tout ça ? N'allais-ce pas la détruire un peu plus ? Lui briser un peu plus son cœur qui était déjà en miette ? Au fond, elle savait déjà qu'elle allait accepter, qu'elle allait le rejoindre et pourtant, l'angoisse s'était emparée d'elle à une vitesse hallucinante. Il voulait la revoir. Il voulait qu'elle le rejoigne à leur hôtel. Pourquoi ? Pourquoi elle ? Elle aurait pourtant du sauter de joie, se vanter peut être que l'Uchiwa veuille la revoir ? Mais elle n'y arrivait pas. Elle craignait. Elle voulait, mais avait peur d'être totalement désabusé. Un dilemme s'installa peu à peu en elle, et elle aurait voulu demander conseil à son amie, mais elle savait déjà ce que celle-ci lui aurait répondu, elle n'aurait pas approuver, et puis savoir qu'elle aussi avait couché avec le pianiste était une situation assez gênante comme ça et elle ne voulait pas en rajouter. Vers qui pouvait-elle se parler ? Elle aurait voulu en parler à Naruto, mais celui-ci l'aurait probablement mit en garde une fois de plus, ce qui en un sens était normal, il connaissait le ténébreux mieux que personne. Elle posa la carte sur la table, se regardant dans le miroir, la fatigue tirait un peu ses traits mais ce n'était pas non plus catastrophique, elle piquerait dans la trousse à maquillage d'Ino pour les faire disparaître peu à peu. Ses yeux semblaient ternes, elle les rehausseraient avec du far à paupière foncé, ses lèvres gercées, elle poserait une couche de rouge à lèvre dessus. Une fois que le travail sur son visage serait fait, elle s'occuperait de ses cheveux, elle en ferait une queue de cheval haute, elle se ferait plus féminine qu'elle ne l'avait jamais été. Elle enfilerait une robe rouge à dos nu et des escarpins noirs. Elle tenterait de jouer la séductrice avec lui, elle tenterait de se glisser dans la peau d'une fille qu'elle n'était pas pour se donner plus d'assurance, elle tenterait de se convaincre que ce n'est qu'un rôle et qu'elle joue le tout pour le tout avec lui. Elle tenterait de ne pas se montrer aussi minable que la dernière fois.

Assise dans le taxi, elle était pensive. Sakura était partie avant qu'Ino ne rentre, elle n'avait pas eu envie de croiser le regard inquisiteur de son amie, ni de lui devoir des explications, alors la rose avait lâchement fuit afin d'aller retrouver son amant, mais à quel prix ? La boule dans son estomac grandissait au fur et à mesure qu'elle approchait de l'hôtel. Naruto serait-il là ? Ou bien ne serait-elle accueillit que par le brun ? Et si au fond ce n'était qu'un piège ? Si il s'était joué d'elle et que finalement, personne ne serait là ? Tellement de questions l'envahissait et elle n'eut pas le temps d'y réfléchir d'avantage car le taxi venait de s'arrêter devant l'hôtel. Elle remercia le chauffeur d'un sourire et sortit prestement, regardant devant elle. Il était immense. Luxueux, et encore une fois, la désagréable impression de ne pas être à sa place refit surface. Pendant de longues minutes, elle resta plantée devant l'entrée de l'hôtel, se demandant si s'était réellement une bonne idée d'entrer et surtout si elle en aurait le courage. Finalement, elle se décida, l'anxiété à son comble, entrant dans l'établissement de luxe.

« Que puis-je pour vous madame ? »

La jeune femme tourna son regard émeraude vers le réceptionniste. Que devait-elle répondre ? Qu'elle attendait quelqu'un ? Qu'on lui avait donné rendez-vous ? Elle n'eut pas le temps de répondre qu'elle sentit un bras puissant encercler ses épaules et une voix chaude parvenir à ses oreilles :

« Elle est avec moi. »

Le réceptionniste hocha la tête, ayant de toute évidence affaire à son meilleur client.

La groupie du pianisteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant