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Qu'allait-il advenir d'elle maintenant ? Prise au piège par un homme surréaliste, sa main dans la sienne, elle savait qu'elle le suivrait. L'adrénaline dans le sang, les yeux brillants, la respiration saccadée. Peur. Désir. Elle était partagée entre deux sentiments si contradictoires, si elle avait un temps soi peut ouvert les yeux, elle aurait vu que le Blondinet voulait la protéger, elle aurait vu les regards furieux d'Ino, si elle se voyait, elle aurait certainement assistée, médusée, à la scène. Maintenant seule, dans cette chambre avec lui, combien de femmes étaient-elles passées là ? Combien de femmes avaient-elles vu la noirceur de cet homme ? Sakura aurait aimé être lucide à ce moment là, mais elle était aliénée par cet homme et elle perdit le peu de raison qui lui restait lorsqu'il se rua sur ses lèvres. C'était terrible, terrible d'être aussi fébrile, terrible d'être aussi bon, aussi bestiale. Rapidement, il vint chercher la langue de la jeune femme avec la sienne, elle s'accrocha désespéramment à lui, répondant à son baiser, au début avec timidité puis finalement, se laissant guider par le jeune homme elle y répondit avec plus d'ardeur. Elle aurait aimé se rendre compte que ce n'était pas le lieu idéal. Que la chambre était délabrée. Que le lit craquait. Qu'elle n'était pas une vulgaire traînée. Mais elle ne pouvait plus faire machine arrière, n'étant pus maîtresse d'elle-même. Le pianiste lui s'en amusait, sa nouvelle proie se révélait soumise à lui, à son désir pervers, et, puisqu'elle avait voulu jouer avec le feu, puisqu'il lui avait déjà dit qu'elle n'était pas une femme pour lui et qu'elle avait tout de même voulu le provoquer et bien elle allait le payer. Il ne tarda pas à faire descendre la robe de la jeune femme le long de ses épaules, puis de son ventre, pour finir par terre à ses pieds, en sous-vêtements, maladroite dans ses talons, elle les retira. Mise à nue face à cet animal elle ne put s'empêcher de cacher sa poitrine,encore couverte par le tissu de son soutien-gorge, de ses mains tandis que, assit sur le lit, il la regardait. Sans piper mot. Il faisait glisser son regard sur les courbes de la jeune femme, la déshabillant de ses yeux onyx, pouvant déjà entrevoir son petit corps lorsqu'il serait nu. Qui aurait pu imaginé que l'ingénue était aussi bien doté ? Finalement, il ne serait pas perdant au change. Lui qui comptait une bonne leçon à cette garce, cette conne qu'il avait aux premiers abords trouvai banale, coincée, pas franchement à son goût, finalement il s'avérait que dans cette tenue elle lui plaisir, au moins il en retirerait du plaisir aussi. Ses longues mèches rose lui tombaient sur le visage, ses yeux émeraudes fixaient le sol, la pianiste rompit le silence dans lequel ils s'étaient plongés.

« Approche. »

La jeune femme releva la tête, s'approchant avec maladresse de cet homme qui semblait si froid, si sûre de lui. Il la contrôlait tel un métronome et, rapidement, elle se retrouva devant lui, devant la bête qui comptait bien profiter de la situation. Elle avait voulu tester ses limites à lui et bien il la pousserait jusqu'à ses limites à elle. Jusqu'où était-elle prête à aller pour lui plaire ?

« Enlève tes mains, je veux te voir. »

Autoritaire. Dur. Aucune compassion dans sa voix, mais Sakura s'exécuta tel un automate. Elle restait là, immobile, gênée plus que jamais d'être ainsi reluquée comme ça. Il aurait au moins dût éteindre la lumière, mais non, il l'avait délibérément laissé, voulant observer chacune des réactions qu'aurait la jeune femme. Ce qu'il voyait l'attirait. Lui plaisait indéniablement, et la bosse qui se formait peu à peu dans son pantalon en témoignait.

« Enlève ton soutien-gorge. »

Il orchestrait leur échange d'une main de maître, et à ce moment là, Sakura se sentait comme ce piano, cet instrument qu'il utilisait pour diffuser ses envies. Il ordonnait. Elle obeissait. Peur. Cette peur indéniable au ventre devant ce corps qui ne lui répondait plus, qui n'appartenait que pour répondre aux envies du pianiste, elle assistait, impuissante à la scène, regardant son soutien-gorge qu'elle venait de dégrafer, le laissant tomber au sol dans un bruit léger et délicat. Vision enchanteresse et oh combien délicate de l'ingénue qu'il allait briser entre ses doigts, qu'il allait blesser au plus profond d'elle même parce qu'elle paierait comme toutes les autres. Sasuke lui prit délicatement la main, la tirant vers lui, tandis qu'elle levait enfin ses yeux vers lui. Assit, devant cette femme qui se trouvait debout devant lui, il avait tout le loisir de l'observait comme il le voulait, tout le loisir de lui faire ce qu'il voulait, parce qu'elle n'irait nulle part, parce qu'elle était à sa merci. Il posa ses grandes mains puissantes sur les seins de la jeune femme qu'il soupesa, arrachant un soupir de plaisir à la rose, qui semblait réceptive à son contact. Quel plaisir de sentir ses deux rondeurs dans sa main, quel plaisir de sentir leur douceur, leur chaleur dans les paumes de ses mains. Sensible. Réceptive. Il lui arracha un doux gémissements lorsqu'il pinça ses mamelons délicats, elle avait l'impression de perdre l'équilibre, et la sentant particulièrement fébrile, il l'intima de venir s'asseoir sur lui. Se retrouvait aussi proche de lui lui retourna les entrailles, l'estomaqua, elle pouvait observer les traits de son visage de prêt, passant sa main sur la joue du pianiste, qui, lui saisit la main immédiatement. Pas question de geste de douceur. Pas question de tendresse. Cette traîtresse ne l'aurait pas. Elle écarquilla les yeux lorsqu'il tint son poignet mais elle n'eut pas le temps d'y réfléchir plus que ça qu'il prit un de ses mamelons entre ses lèvres, le léchant, l'aspirant, faisant se cambrer la jeune femme qui ferma les yeux, gémissant sous les assauts du brun. Comptait-il la torturer longtemps de cette manière là ? Aurait-elle seulement le droit de le toucher ? De découvrir son corps à lui ? La laisserait-il lui montrer tout l'amour qu'elle ressentait pour lui ? Elle nageait entre deux eaux et flottait dans un monde qui n'appartenait qu'à eux. Prenant son courage à deux mains, elle entreprit de déboutonner fébrilement les boutons de la chemise sombre du jeune homme.

La groupie du pianisteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant