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- Comment tu te sens ?
- Où est Newt ?
- Il est allé se reposer. Ça lui a prit beaucoup d'énergie et de sang.
- Qu'est ce qui c'est passé ?
- Tu as perdue connaissance. Il a demandé à faire une transfusion de sang pour te préserver temporairement du virus. Il y a eu des complications et...
- Et quoi Brenda ! Dis moi qu'il va bien...
- Oui, il va bien. Et toi aussi d'ailleurs.
- Mais c'est temporaire.
- Oui, il faudra que Newt et toi soyez toujours ensemble avec le médecin quand tu vas rechuter.

Malia se sentait vivre. Ses forces la rejoignaient petit à petit. Elle était heureuse, car elle savait que son frère la protégeait, comme avant. Elle était rassurée de savoir qu'il lui restait un peu plus de temps pour profiter de sa vie avant de devenir un monstre.

- Parle moi de toi, dit calmement Brenda. J'ai envie de mieux te connaître.

La jeune femme pris une longue respiration et se lança:

- Je m'appelle Élisabeth, Lizzy est le surnom que me donnait Newt. J'avais six ans, Newt huit quand WICKED est venu chez nous. Ils nous ont pris pour nous faire des tests, afin de voir si nous étions immunisés contre le virus. Mon père l'était. Mais, il savait ce qui nous attendait, alors il s'est battu. Il a tout fait pour nous protéger. WICKED l'a assassiné, d'une balle entre les deux yeux, devant nous.

Elle marqua une courte pause pour sécher une larme qui avait coulé sur sa joue. Newt était revenu prendre des nouvelles de sa sœur. Il s'avança et déposa un bisou sur son front. Puis, il s'assit en tailleur sur son lit, et écouta avec attention la suite de l'histoire, de son passé qu'il avait oublié.

- Quand Newt m'a caché pour me protéger d'eux, j'ai su que je le retrouverai un jour. Depuis ce jour là jusqu'à aujourd'hui, j'ai pensé tous les jours au moment où je pourrais enfin te serrer dans mes bras, ajouta-t-elle en le regardant sourire. Je me suis évadée des locaux par les égouts et je suis rentrée chez moi. J'ai changé d'identité au cas où et je me suis rebaptisée Malia, le prénom de ma mère. J'y suis restée cachée plusieurs années. À seize ans, Maman a contracté le virus. Je me suis occupée d'elle jusqu'au bout. Elle m'a hurlé de partir avant que ce ne soit trop tard. Je me suis enfuie de la maison, emportant avec moi tout ce que je pouvais. J'ai discuté avec de nombreuses personnes atteintes du virus, et je me suis finalement rendue devant les portes de la dernière ville. Pendant mon séjour, j'ai aidé comme j'ai pu les plus démuni. J'ai volé pour nourrir les plus petits, essayé de les protéger, de les soigner. Vous avez foutu un beau bordel quand vous êtes arrivés.
- Je crois qu'on peut plus parler de catastrophe à ce niveau là, pouffa Brenda.
- Quand tout à été détruit, je suis partie, une fois de plus. J'ai marché pendant plusieurs jours vers le Nord. Puis WICE2 m'a trouvé. Ils m'ont promis de m'aider et m'ont enchaîné. La suite, vous la connaissez...

Newt restait immobile, perdu dans ses pensées, essayant de retrouver une fois de plus un brin de sa mémoire.

- Voilà, c'est l'histoire de ma vie, conclut la jeune femme.
- Brenda, tu peux nous laisser seuls s'il te plaît ?
- Ça marche. À plus tard !

Pendant de longues minutes, personne ne parla. Puis Newt éclata de rire, sans que Malia n'ait compris pourquoi.

- T'es sûr que ça va Newtie ?
- Je crois que je me souviens d'un truc...
- Va y, raconte !

Newt ferma les yeux, pour essayer de retranscrire exactement le souvenir qui venait de ressurgir dans son esprit.

- Tu te souviens quand, une fois, je m'étais caché sous ton lit et qu'en plein milieu de la nuit je t'avais fait peur ?
- Oh... Mon... Dieu... Tu t'es souvenu de ça ?
- Oui !
- Oui je m'en souviens ! J'avais hurlé comme si ma vie en dépendait !
- Et papa était arrivé...
- En nous disant qu'il était l'heure de dormir depuis longtemps...
- Puis il nous avait demandé pourquoi j'avais crié,
- et j'avais dit que t'avais vu une araignée sur ton coussin...

Ils éclatèrrent de rire.
- C'est le pire mensonge du monde...
- T'as toujours peur des araignées ?
- Oui, c'est moche une araignée. Puis, ça pique, c'est dégueulasse, c'est énorme...
- Dis toi que c'est rien comparé à un...
- Un griffeur ? T'en as vu un ?
- pas qu'un seul... Ces trucs n'avaient qu'une seule idée en tête, te déchiqueter en millions de morceaux... Il faut que tu te reposes sœurette.

Il se leva et se dirigeant vers la porte.

- Newtie, attends !
- Oui ?

Elle plongea ses yeux dans les siens et réclama son câlin. Doucement, il la prit dans ses bras.

- Bonne nuit sœurette, à demain.
- À demain Newtie.

Le Labyrinthe: Le renouveauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant