Le Labyrinthe: Le renouveau

//22//

- Berg en approche! Tout le monde aux abris!

Newt entraîna sa sœur vers l'un des abris et se chargea de se trouver une arme. Le bruit du moteur se coupa et tous le monde attendit, aux aguets.

- C'est Moi, Thomas, je suis seul avec le pilote. Nous n'avons pas d'armes.

Sa voix résonna dans la tête de la jeune femme. Elle lança un regard à son frère. Il hésitait, le regard empli de joie et d'impatience.

- Newt ?
-Oui Lizzy ?
- Va le retrouver.
- Viens avec moi.
- Non... Je veux pas qu'il me voit dans cet état là.

Il regarda longtemps sa soeur. Devant son regard insistant il sortit. Tout le monde s'exclamait déjà sur le retour de son ami. Il contourna discrètement le groupe et avança lentement derrière son meilleur ami, tel un félin chassant une proie.

- Salut mon pote, dit-t-il en lui posant le bras sur l'épaule de son ami.

Thomas se retourna lentement, comme frappé par une apparition surréaliste.

- Ça va Tommy ? On dirait que t'as vu un fantôme, ajouta-t-il en rigolant.

Thomas, ému, serra son meilleur ami dans ses bras et laissa couler une larme de joie. Il se ressaisit et compris que Malia lui avait donné le remède.

- Elle est où ?
- Elle veut pas que tu la voies.
- Il lui reste combien de temps ?
- Pas longtemps sans doute...

La joie qu'avait éprouvée les deux amis s'était envolée.
- Elle est où ?
- T'es chiant ! Je suis pas censé te le dire.

Newt l'emmena où elle s'était cachée.

- Malia ? C'est Thomas...
- Je sais. Pars s'il te plaît.

Thomas n'avait pas osé. Il n'avait pas osé franchir la porte où celle qu'il aimait était.

- S'il te plaît Tommy... Je t'en supplie...
- Mais...
- Pars.

Thomas n'insista pas. Il partit voir Gally et les anciens Blocards.

- Lizzy ?
- Oui Newt ?
- Tu devrais aller le voir. Il repart ce soir.
- Il repart où ?
- Teresa est captive. Il part la chercher avec Gally.
- Ah oui, j'avais oublié sa petite chérie.
- Lizzy ?
- J'ai besoin d'être seule Newt...

Le lendemain matin, Newt retrouva sa sœur devant sa chambre.

- Je suis désolée pour hier Newt...
- C'est pas grave, ne t'inquiète pas. Comment tu te sens aujourd'hui.
- Encore pire que hier. J'ai l'impression que j'ai des bêtes qui me bouffent chaque partie de mon corps...
- J'ai connu ça. Mais il doit y avoir une solution pour te sortir de ça.
- J'ai la solution.

Le blondinet la regarda, surpris.

- Je vais m'enfermer dans une pièce avec une arme et avant de devenir un monstre et d'avoir envie de vous bouffer je ferai un petit câlin à mon doudou et je m'endormirai.
- Dis pas ça...
- Newt, je refuse que quelqu'un ait à souffrir à cause de moi.

Le regard vide, il cherchait une solution, refusant de la perdre.

- Newt...

Il lança un regard vers sa sœur. Elle était tombée au sol, prise de convulsions, peinant à respirer. Son cœur s'emballant dans sa poitrine. Elle ferma les yeux. Newt, apeuré par la santé de sa sœur, l'emmena dans l'infirmerie d'urgence.

- On ne peut pas la garder. Elle est trop dangereuse. Il faut la bannir où la tuer.
- Vous la touchez et je jure que vous allez le regretter. Laissez lui une chance. J'ai été exactement comme elle, je suis même devenu un fondu. Et maintenant, je suis totalement rétabli, et immunisé, en plus de ça. Elle m'a dit qu'elle se tuerait avant de faire du mal à quelqu'un. Mais si elle se tue, ou si elle est bannie, elle va faire du mal à beaucoup de personnes, parce qu'on aurait pu faire quelque chose. Je vous demande pas grand chose.
- Mais vous n'êtes pas Thomas...
- Je le sais, je ne suis pas Thomas, je m'appelle Newt, enchanté. Thomas m'a sauvé la vie. J'ai une partie de son sang en moi. Alors si on a ne serait-ce qu'une infime chance de la sauver, on le tente.
- Je...
- C'est pas une question. Au pire, ça ne marche pas, son état empire. Au mieux, son état stagne jusqu'au retour de Thomas. Et dans le meilleur des cas, elle guérit. Dans tous les cas on est gagnant.

Il regarda avec insistance le médecin avant de conclure:
- Faites le nécessaire.

Newt se coucha aux côtés de sa sœur. Elle était toujours prise de convulsions et respirait extrêmement vite. La jeune femme était pâle, et les veines de son cou ressemblaient à de peinture noire. Pourtant, tout était bien réel. Il la regarda un court instant et ferma les yeux.
Il sentit un court instant la seringue lui transpercer la peau et serra les points, par réflexe. Puis il se détendit et attendit.

- Je ne veux pas être pessimiste, dit le médecin en charge de cette opération, mais le pourcentage de chances d'y arriver doit être très faible.
- Je veux y croire.