Le Labyrinthe: Le renouveau

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- Tommy? Tu m'entends ?

Le jeune homme était allongé, les yeux clos, pieds et poings liés, sûr un lit semblable à ceux qu'elle avait connu.

- Ça va aller Tommy, on est là. On va te sortir de là.

Elle ne savait pas si c'était plus pour le rassurer où pour se rassurer elle même. La jeune femme s'empressa de le délivrer. Il ouvrit doucement ses yeux, encore sonné par les calmants et les sédatifs qu'on lui avait administrés en grand nombre. Il la vit. Elle était penchée sur lui, avec le regard le plus inquiet qu'il n'avait jamais vu. Il se redressa en grimaçant et colla son front contre le sien.

- Pars. Tu n'es pas en sécurité ici.
- Hors de question que je t'abandonne ici.
- Malia...
- C'est nous deux ou personne.
- Mais...
- Je t'en supplie Tommy. Viens.

Thomas n'ajouta rien. Il lui caressa délicatement sa joue. Son cœur bondit dans sa poitrine. Il pencha doucement la tête et déposa un doux baiser sur ses lèvres. Malgré sa grande surprise, elle intensifia ce contact. Elle posa ses mains sur ses épaules: Le seul moment de joie dans un monde de tristesse. Thomas y mit fin, à contre-cœur, et poussa un long soupir.

- Tu dois partir. Sans moi. S'ils te trouvent ici, ils vont te tuer.
- Je préfère mourir que de vivre sans toi.
- Dis pas de conneries...

Il se leva du lit et farfouilla dans toute la pièce. Il revint, un flacon bleu à la main.

- Pourquoi tu as voulu me le cacher ?
- Te cacher quoi ? Je ne t'ai rien...

Il mit son doigt devant la bouche de la jeune femme, l'empêchant de continuer de parler. Lentement, il remonta la manche de Malia. La morsure de son frère semblait deux fois plus grosse. Une veine, plus noire que la normale, plus grosse également, commençait à apparaître.

- Comment...
- C'est de famille alors ? Newt ne voulait pas qu'on le sache. Toi non plus j'imagine. Ne me demande pas comment je l'ai su. Je ne te le dirais pas. Je le sais, c'est tout.

Il lui tendit le petit flacon bleu et ajouta.

- C'est le remède. Prends le. Rentrez tous ensemble, sains et sauf, et donne le à un des médecins. Il saura quoi faire. Sauve toi. C'est tout ce que je te demande.
- Je ne partirai pas sans toi Tommy.
- Arrête.
- Thomas ! Tu es libre ! Pourquoi tu veux rester ici ? Tu l'aimes encore ?
- Non...
- NE ME MENS PAS !

Elle s'éloigna de lui. Sa respiration, forte et rapide, mit longtemps à se calmer.

- Comment tu te sens ?
- J'ai l'impression de me faire bouffer le cerveau. C'est horrible. Je suis désolée.
- Ça va aller. Je ne te mens pas. Je t'aime.
- Oublie moi Tommy... ou viens avec moi. Tout le monde t'attend.
- Si je viens ils vous tueront. Et je refuse de vous perdre.
- Adieu Tommy.

Elle descendit dans le conduit avant de se retourner et dire.

- Moi aussi je t'aime Tommy.
- prends soin d'eux.
- Non Tommy. C'est ton rôle. C'est Newt qui te l'as demandé.
- S'il te plaît.

Elle ressortit par le conduit, laissant ses larmes inonder ses joues. Elle avait échoué. Thomas ne reviendait pas. Elle avait espéré le faire changer d'avis. Elle se sentait coupable. Coupable d'une chose qui ne dépendait pas d'elle.

Elle retrouva Minho et ensemble, ils s'élancèrent vers le Berg.

- Malia ?

La jeune femme se stoppa dans sa course.

- C'est Moi, Teresa.
- Barre toi. Je veux pas te voir.
- Je le sais. Pourquoi es-tu ici ?
- Je suis venue voir Thomas.
- Je peux savoir pourquoi ?
- Peut être parce que vous le gardez prisonnier ici et que vous le torturez...

Minho avait chargé son arme, prêt à faire feu sur la jeune femme.

- Minho, je te déconseille de faire ça.
- Ta gueule, traîtresse.
- En ce moment même, un grand nombre de personnes ont leurs armes braquées sur vous. Un seul mouvement violent et vous y passez tous les deux.
- Teresa. Thomas est encore dans sa cellule. On n'a rien fait. Demande à tes hommes de vérifier si tu veux.
- Je vous crois.

Malia s'approcha de Teresa. Elle lui fit signe de s'arrêter.

- Ils vont tirer.
- J'en ai rien à foutre.
- Malia, Je n'ai pas envie de te voir te faire tuer.
- Teresa... Ne fais pas souffrir Thomas, c'est tout ce que je te demande. S'il te plaît.
- Je te le promets. Maintenant, partez, avant que mes hommes ne décident de vous tuer.