Chapitre 14 :Cogito ergo Sum

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Je peux douter de tout, sauf de moi en train de douter. De ce fait, je suis une chose qui doute, une chose qui pense. C'est la seule preuve de mon existence.

-Pandora... murmura Arthur dans un souffle rauque.

Elle était terrifiante. Elle me faisait peur. De toute ma vie je n'avais eu peur que d'une seule personne : mon père. La raison pour laquelle j'avais peur était simple : cette femme me regardait avec l'intention de me faire du mal. Arthur était un peu devant moi fermement décidé à me protéger mais quelque chose me disait qu'il ne pourrait pas.

-Ce n'est pas mon genre de laisser fuir les condamnés à mort.

-Je sais Pandora. Mais en intérieur tu aurais eut un avantage sur moi.

-Ce n'est pas toi que je veux combattre. Je veux la faire souffrir devant toi, je veux que tu sentes le désespoir, je veux que le feu de la vengeance te brûle et t'achever pile au moment où tu crois toucher à ton but.

Elle me fixait avec l'œil du chasseur. Mais je n'avais pas l'intention d'être sa proie.

-Pourquoi ?

-Je te croyais fort. Je te croyais loyal. Mais tu es faible et pathétique. Je n'aime pas les gens comme toi.

-Tu n'aimes personne. Moi encore moins.

-Peu importe, pourquoi est-ce que tu as déserté l'armée ?

-Elle m'éloignait de mon véritable but.

-Ah bon ?

-Vous ne pratiquez pas la justice que vous prétendez faire régner ! J'avais une vengeance à accomplir ! Et qu'ai-je découvert ? Que je ne pouvais pas parce que la personne qui a tué mes parents fait partie des huiles du gouvernement ? Que vous protégez !

C'était la première fois que je voyais Arthur s'énerver jusqu'à ne plus contrôler ses mots. Il n'était cependant pas prudent de réitérer une situation telle que celle de tout à l'heure. De toute façon, je m'étais découvert des pouvoirs incontrôlables mais puissants. Et à ce moment précis, j'avais pour but de les mettre à profit pour rendre la pareille à mon sauveur.

-PANDORA, hurlai-je en attirant l'attention sur moi.

Elle tourna la tête très violement et promptement. Ce mouvement brusque me glaça le sang. Et me conforta dans une idée qui me trottait dans la tête depuis un certain temps. Cette fille, j'allais la détruire. Elle était devenue mon ennemie attitrée.

Cette pensée fit monter le sang dans mes tempes et mes cheveux devinrent incandescents. Mais je le savais. J'avais soudainement très chaud, trop chaud. Une énergie incontrôlable m'envahissait. Elle devait sortir. Et pour une fois j'avais choisi ma cible. Pandora eut à peine le temps de voir des éclairs qui traversèrent mes yeux, elle fut frappée par un rayon de lumière aveuglant.

Arthur dut prendre cela pour une volonté de diversion et me prit la main pour fuir mais je lui opposai résistance.

-Plaisante pas ! Tu ne pourras pas la vaincre !... Lily !... LILY !

-Je suis désolée Arthur, mais aujourd'hui toi et moi on ne va pas fuir.

Cette remarque aurait put créer un beau moment d'émotion si je n'avais pas eut à pousser Arthur afin de ne pas le laisser se faire déchiqueter par la lame de Pandora qui fondait sur eux. Je reculai d'un bond en arrière profitant du fait qu'elle avait décidé de se concentrer sur moi. Je n'affrontais pas une débutante, chacun de ses coups avaient vocation de me tuer. Mais malheureusement pour elle j'étais bonne aux échecs. Grace à la façon dont le soleil se reflétait sur sa lame avant qu'elle frappe et la logique qu'elle employait, j'avais toujours un coup d'avance sur elle. Mais un seul. Avant qu'elle ne parvienne à me coincer quelque part, je lui laissais une ouverture si grande qu'elle en fut décontenancée Les bras en croix devant moi, elle aurait pu me trancher les deux, erreur de débutant. Elle tenta de me feinter en tranchant mon ventre mais son arme me servit de tremplin pour sauter, attrerir derrière elle et lui asséner un coup de pied dans le dos pour la déséquilibrer. Puis comme ça semblait fonctionner comme ça, je souhaitais très fort d'avoir un poing ardent. Et ce fut avec ce dernier que je commençais à la frapper. Un coup dans le ventre, un autre, un autre. Bon sang, elle avait des abdos en béton la donzelle ! Mais chaque coup la faisait reculer vers le mur d'une bâtisse. Je connaissais ce genre de fille. Sure d'elle-même, jamais une défaite à son actif. Elle avait prit l'habitude de la victoire. C'était aussi son poing faible.

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