Prisonnière

Chapitre 1

Des images me reviennent par bribes au fur et à mesure que je reviens à la surface. Il y avait eu une attaque. Des hommes, armés de gros calibres, ils ne tuaient personne: c’était étrange. Ils cherchaient quelqu’un, moi en l'occurrence puisque je les vis s’approcher de moi et me tirer par les cheveux. Je m'étais défendue, battue mais ils étaient trop nombreux et trop fort pour que je puisse me sauver. D’après mon dernier souvenir, ils m’avaient enfoncé une aiguille dans la cuisse. Sûrement un puissant somnifère ou quelque chose dans le genre puisqu’après je ne me souviens plus de rien.

J’ouvre les yeux. Je tourne la tête et vois mes poignets solidement attachés à d’énormes menottes en fer elles mêmes fixées au mur. Je tourne la tête et vois à côté de moi une femme. Jeune, rousse, les cheveux bouclés aux épaules, une silhouette fine. Elle me rappelle quelqu’un mais mon esprit n'étant pas très performant à cause du somnifère, je ne sais pas qui.

La pièce est sombre et vide, elle semble être creusée dans une grotte à cause de l'aspect rugueux des murs et du sol. Je regarde à nouveau mes mains pour trouver un moyen de les libérer. S’ils m’avaient attachés avec une corde j'aurais pu la frotter jusqu'à ce qu'elle casse mais là je ne peux même pas bouger mes mains. Les menottes me font mal. Je remarque que je suis étalée à même le sol avec les mains en l'air dans les bracelets de fer. Je corrige de suite ma position pour paraître un peu plus présentable. La personne à côté de moi se tourne, bouge un peu et je vois son visage en entier. Je remarque que la célèbre Black Widow se trouve à côté de moi et reprend conscience peu à peu.

Alors que je la regarde, la porte s’ouvre brusquement. Un homme apparaît. Grand et baraqué il n'a pas l'air très commode. En même temps, lui, il n'a pas de menotte. Il porte une veste, avec le logo d’Hydra sur l’épaule, qui recouvre ses muscles impressionnants. Les deux couteaux qu’il a dans chaque main étaient plutôt vieux mais je ne doute pas de leur pouvoir de me tuer. Quoi qu’il n'en aurait pas forcément besoin pour me transformer en bouillie.

Je dirais que c’est, pour résumer, une montagne de muscles et une tête horrible camouflée par une barbe.

-Vous êtes enfin réveillées constate l’homme.

-Il ne fallait pas m’injecter des somnifères si vous vouliez que je sois éveillée je lui crache.

Mais qu’est ce qu’il est con celui la, tout dans les bras mais rien dans la tête je pense.

-Ah toi, s'esclaffe le baraqué. Tu nous as donné du fil à retordre. On ne pensaient pas que tu savais te battre aussi bien.

Un peu que je sais bien me battre. 10 ans de karaté il faut que ça paye un jour.

-Qui êtes vous demande la rousse à côté de moi.

-Votre pire cauchemard.

-Wouaaaa ça fait peur, dis-je pour me moquer.

En fait il fait vraiment peur. Et je commence réellement à flipper. Je sais me battre mais pas me libérer d’énormes menottes. En plus il s’agit d’Hydra. Je jette un coup d'oeil sur les deux couteaux et cela ne me rassure pas vraiment. Parce que je sais qu'il ne prendrait jamais le risque de me tuer.

-Toi, tu as quelque chose que je veux, dit-il en me désignant et toi tu sais quelque chose que je veux savoir, continue-t-il en la désignant. Alors on va faire d'une pierre deux coups.

Je sais très bien ce qu'il veut mais je ne suis sûrement pas prête à lui donner. Je décide de faire comme si je n'étais au courant de rien, pour savoir quelle quantité d'informations on lui avait donné sur moi. Je lui pose la question.

Il me répond:

-Nous voulons ton pouvoir, avec une voix grave et flippante.

Oui, j'ai le pouvoir d'empathie -le pouvoir de ressentir les émotions des gens.  Il a commencé à se faire sentir lorsque j'avais 12 ans. La première fois j'ai trouvé ça bizarre et puis je m'y suis habituée.