chapitre II ( 4ème partie)

6.5K 6 8
                                    

Cette onomatopée, ce "PAN", survenu en pleine bagarre, était la résonnance d'un révolver célèbre. Mais celui-ci, développé par la technologie de pointe avec balles perforantes fragmentées était le "nec plus ultra".

Le combat cessa, la musique séparée de son milieu naturel dans cet échange de coups violents, s'arrêta. La foule stupéfaite semblait murée dans un mutisme. Prémisse et résultante d'une maladie contagieuse ou psychiatrique.

Wesley Mc Donald's reprît des couleurs, se redressa péniblement en se tenant la mâchoire. Myriam s'était prise une volée de coups de pieds dans les côtes et le plexus. Elle était agenouillée et grimaçait. Solène rampait à terre après avoir salement morflé au niveau de son nouveau visage tuméfié.

Une personne se dirigeait vers eux tous, une personne revêtue d'une défroque, d'une capirote et de gants rouges. Les décharnés semblaient ne pas en croire leurs yeux atrophiés, caramélisés de putréfaction. Les derniers chicots qu'ils leur restaient tombèrent comme du blé dans un silo. Durillon s'effondra, admirablement hébété, touché entre les mirettes. L'iguane, le gnome, eût le temps de s'exprimer :

-DU-RI-LLON ..mal à tête Duri-llon (il fixa une dernière fois son ami Darko qui avait compris)

Durillon le sadique avait été foudroyé, à l'image d'une tour des "Minguettes" détruite, dans le cadre d'un grand projet urbain de la politique de la ville. L'intelligence de Durillon n'avait jamais été transcendante mais celle du tireur (en aparté...une superbe femme aux prodigieux seins que l'on ne pouvait discerner sous sa défroque effarante), l'était à 100%.

L'Iron roula lentement chevauchant son scooter et se dirigea vers l'intrus.

- Qui es tu le cagoulé ?

- Que viens tu faire ici... Dans mon antre ?

Il descendit de sa machine. Le bruit de ses bottes métalliques de motard choquait l'asphalte ( Kong--kong - blan- blanb)

Le "capiroté et défroqué rouge" brandissait un révolver "Smith et Wesson" modèle 29 . 44 magnum.

Wesley ne comprenait rien de tout cela mais suivait avec attention cette scène impromptue (putain de merde c'est quoi ce bordel- pensa t'il )

(sépulcral) - Darko....Narguilé...Gibbon...Emportez la dépouille de Durillon.

- Nous le ferons incinérer à un moment plus opportun (UUhmm, ahaahahahah......)

Personne ne les a revus après.

- Qu'attends tu pour me tirer dessus ? Il s'avançait progressivement .....eh ben vas-y....TIRE !

l'autre lui répondit :

- Tu vois, le problème avec des têtes de ferraille comme toi, c'est que t'es limité dans la durée.

- Je vais te renvoyer chez les tiens.... et ce seront des ferrailleurs qui t'y amèneront Connaaard

- AAAaaaah.....beaucoup d'humour j'aime ça - on va voir si tu apprécies le mien

Il releva sa demi-visière révêlant des yeux rouges sang qui perdaient en intensité (il manquait d'assurance), mais ses dents aux crocs acérés luisaient avec une arrogance de folie meurtrière, une envie de massacre expéditive et d'une terrible cruauté.

- je te conseille de déguerpir pauvre con avec ton jouet en plastique que je ferai fondre

- je possède une légion, une meute, un front uni et toi ... Larve.... tu es seul -aaahaaah.

- tu ne manques pas d'impertinence sous ton drap de douche

- et si j'ôtais cette effronterie hein ? (il se situait en face à face)

- Le "capiroté" pointa son arme et visa la jambe droite ferraillée (PLiiiiiiiiiiiinnngggg)

L'Iron hurla dans la nuit noire. La jambe était désintégrée. Les décharnés grognaient . D'autres tirs retentirent touchant à chaque fois l'ennemi , dans la tête. Le nombre se réduisait comme peau de chagrin.

- hin ! hin ! Tu croyais que j'allais te faire le coup du :

- Je sais ce que tu penses : " c'est six fois qu'il a tiré ou c'est cinq seulement ?. Si tu veux savoir, dans tout ce bordel j'ai pas très bien compté non plus.

-" Alors , t'as qu'une question à te poser ..... J' tente ma chance ou pas ?"

- " Tu la tentes ta chance ? .....Connard " ( merci M. Harry Julian )

L'Iron reculait, il perdait cette bataille. Il ramassa sa jambe et remonta difficilement sur sa machine. Il ordonna à Solène de venir derrière lui. Elle le fit avec une lueur étrange dans le regard. Un air de défi. Elle était à lui maintenant, lui appartenait.

C'était son époux, son maître. Elle remonta sur le scooter qui tournait en rond pour dévisager tous le monde. Et ils s'enfuirent dans les airs collés l'un à l'autre en gueulant mains tendues en avant :

- C'est pas fini- On se retrouvera - qui que tu sois - ou que tu sois - même en enfer

-AAAAARRRRRRgggghhh

Wesley et Myriam se blottirent l'un contre l'autre. Ils dévisageaient le capiroté qui s'en allait lentement après avoir éliminé un à un les décharnés, avec des tirs d'une précision mathématique inouïe

l'invité mystère se justifia :

- je déteste tout le monde, les métèques zombies d'abord, les Irlandais surtout, et les bombasses " réversibles" , "bonnes" comme une "PILS" ( bière blonde Belge) en plein cagnard.

- Faites attention à vous les amoureux

Ils étaient stupéfaits, presque incrédules.

Et, l'autre de rajouter avant de disparaître :

- Mais les pires de tous les métèques....C'est bien les Irlandais ! ( roublarde)

- Quant à votre ex copine Solène - N'y pensez plus ! ( maestria)

- Quand une gonzesse sexy court après un ferrailleur le "clitoris" en avant.... j'ai peine à croire qu'elle est en train de quêter pour les restos du coeur. ( sarcastique)

LES SCOOTERSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant