Снαριτπε 2 : Arrivée bruyante

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Je me réveillai en sursaut de la courte pause que je m'étais accordé. Quand je m'etais allongé, l'arrivée de la troupe de gamins sales et bruyants ne devait normalement plus tarder et face au vacarme qui avait rompu le certaine calme du campement, j'en concluais qu'ils ne s'étaient malheureusement pas tous perdus en chemin. Soupirant et déjà épuisé en entendant un assourdissant brouhaha à l'extérieur de ma tente, je me levai en vitesse, enfilant rapidement mon uniforme de capitaine.

En sortant à la lumière du jour, je m'arrêtai net face au spectacle qui s'offrait à moi. Effectivement, les gosses étaient bien arrivé, et depuis le peu de temps qu'ils étaient là, ils avaient déjà réussis à retourner de fond en comble MON campement. La poussière volait dans l'air face à moi, certaines tentes ne tenaient plus debout que sous la seule grâce divine, des sacs de riz étaient renversés au sol. Je maudissai Erwin et toute sa famille sur plusieurs générations de m'avoir obligé à jouer les baby-sitter de tels énergumènes. C'était le chaos le plus total, tout le monde se tapait dessus sens réel sens créant simplement une énorme pagaille. Face à un tel spectacle, je devait user de tout le sang froid dont j'avais appris à faire preuve sur le champ de bataille pour ne pas tous les mettre à terre avant de leur faire nettoyer le foutoir qu'ils avaient mis avec la langue.

- Silence, hurlai-je à mes nouvelles recrues avec agacement, adossé à l'un des piquets de ma tente, bras croisés dans une tentative de restreindre mes envies de meurtres et le regard noir devant toute cette saleté.

Les plus proches de moi s'arrêtèrent automatiquement et, peu à peu, le silence se répandit tandis que ma présence se faisait remarquer dans les rangs. Seuls deux idiots étaient encore en train de se battre au milieu du tumulte.

Exaspéré, je m'avançai vers les deux fauteurs de trouble d'un pas tranquille. Une fois les deux jeunes hommes en pleine bagarre de débutant se roulant au sol et enchaînant des coups plus inutiles les uns que les autres à mes pieds, je les séparai avec impatience d'un coup de botte bien placé dans le dos de chacun. Ils se tordirent de douleur en arrêtant enfin leur vacarme.

Possédant enfin l'attention de tout le monde, je me retournai vers la majorité de la future armée, les fusillant du regard alors que la plupart baissaient les yeux.

- Quand j'ordonne le silence, on se range devant ma tente et on ferme sa gueule les morveux, grognai-je alors qu'ils s'allignaient prestement devant ma tente, maintenant dos à moi.

Ne prêtant plus attention au plus gros de la troupe je me tournais vers les deux imbéciles toujours au sol me regardant d'un air ahuris.

- Ça vaut aussi pour vous deux les mômes, grognai-je en repartant me placer à la porte de la tente devant mes "nouveaux soldats".

Je laissais un lourd silence planer plusieurs minutes tandis que certains d'entre aux commençaient à se dandiner de gêne sous mes yeux froids.

- Bon, maintenant l'un d'entre vous va lever calmement la main et se dénoncer comme l'origine ce bordel, haussai-je le ton pour être sûr que tous ces abrutis m'entendent.

Je ne fus pas étonnée de voir l'un des deux que j'avais dû calmer lever la main bien haut. Malgré tout, je devais avouer que son assurance imposai un certain respect même si la colère l'emportait largement devant le spectacle du chantier qu'était devenu le camp.

- Toi, l'interpelai-je sèchement en me plaçant face à lui. Ton nom et des explications, sur le champ.

- Je m'appelle Eren Jeager et je n'ai pas vraiment d'explications à vous fournir... je me suis juste battu avec Horse Face et ça a dégénéré monsieur, répliqua-t-il posément sans détourner son magnifique regard d'une couleur peu commune, d'un bleu turquoise hypnotisant se mariant délicatement à un vert forêt étonnant.

- Déjà, tu es à l'armée maintenant gamin alors on dit Capitaine et les bagarres de gosses prépubères n'ont pas à exister dans mon camp, lâchais-je d'une voix glaciale. Vous êtes de futurs soldats, montrez que vous êtes capables de discipline bande de dégénérés, ajoutai-je en passant mon regard sur l'entièreté des hommes alignés devant moi, la majorité baissant le regard de repentance. Et maintenant vous allez me ranger le chantier que vous avez mis dans ce campement et me ramasser le moindre grain de riz renversé, sous peine d'avoir affaire à moi. Vous y passerez la nuit s'il le faut ce n'est pas mon problème. Votre entraînement débute demain, terminai-je en me détournant pour retourner sous l'abri de ma tente.

Je m'assis dans un profond soupir sur mon lit alors que, déjà, le murmure des gosses s'activant dans leur rangement à l'extérieur me parvenait. Je m'étais retenu avec mal de casser les dents de mes nouvelles "recrues" pour leur apprendre l'importance de la propreté et de la discipline. Je soupirai de nouveau en voyant Mikasa entrer dans ma tente avec nonchalance.

- Ils viennent à peine d'arriver et tu soupires déjà, m'interrogea-t-elle avec curiosité.

- Je n'ai décidément pas l'esprit d'un pédagogue. Comment Erwin veut-il faire des soldats d'exception de ces morveux, grognai-je en m'affalant sur mon lit la tête dans le creux de mon coude.

- Ça je suis bien d'accord, il place bien trop de confiance en toi cousin, ricanna Mikasa en regardant à l'extérieur les jeunes en plein nettoyage.

L'apprenti soldat {Riren}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant